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[Côte d’Ivoire/Sports] Ça chauffe dons le milieu du football !


Abidjan, 03-02-2021 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: « Tous les changements, même les plus souhaités, ont leurs mélancolies », a dit l’auteur. Les changements à la FIF, provoqués par les crises interminables entre les acteurs du football, sont de ceux-là. Tout le monde à équidistance désormais. Les ressentiments toujours présents mais voilés. Chacun s’efforce de cacher ses sentiments réels pour ne pas apparaître comme le facteur de blocage. Tout le monde se rend disponible pour les consultations. « Je n’aime pas la normalisation. Si les gens pouvaient savoir ce qui est dans mon cœur », lâche un président de club en aparté. Mais il fait contre mauvaise fortune, bon cœur.

La présidente du comité de normalisation a pour le moment, une approche à la fois professionnelle et consensuelle. Mais elle n’est pas de la dernière pluie. Elle sait qu’elle est dans un marigot perfide où ses faits et gestes sont passés à la loupe. Pour lui trouver des coquilles. Le terrain est glissant. C’est sûr. Mais tout est dans la méthodologie, la démarche, la capacité d’écoute, la décision. « Nous voulons faire rouler le ballon », dit-elle. Et remettre le ballon au centre du terrain, c’est écouter les préoccupations des uns et des autres, les contradictions qui secouent le milieu, créer les conditions de sécurité pour la pratique du football pour toute la communauté sportive.

Date probable pour la reprise du championnat, le 14 mars

Tous les dirigeants de club sont conscients d’une chose : le football doit reprendre en Côte d’Ivoire. Les premiers éléments d’information fixent la reprise au 14 mars 2021. Certains clubs avaient souhaité un championnat à 16 clubs de sorte à maintenir dans l’élite, les clubs qui doivent normalement descendre en division 2, à la fin de la saison écoulée. Jeu d’intérêt. Le comité de normalisation est plutôt formel : il faut rester conforme aux statuts et règlements actuels de la FIF. Ils prévoient un championnat à 14. Les textes ne peuvent être amendés qu’en assemblée générale. Ce qui ne peut être le cas actuellement.

Le nerf de la guerre

La fédération est la principale pourvoyeuse de fonds pour la plupart des clubs ivoiriens. En dehors d’une poignée, capable d’assurer le minimum vital à leurs joueurs, la majorité est au biberon de la FIF. Une journée de ligue 1, au bas mot, c’est trente (30) millions FCFA, selon les informations disponibles. La FIFA donne les moyens pour le financement des compétitions nationales, Hommes et Dames. C’est tenable. La subvention de la FIF aux clubs est passée de 50 millions à 75 millions ces dernières années. Les clubs ont besoin d’au moins la moitié pour le démarrage. Le comité de normalisation doit chercher les moyens nécessaires. Il doit pour cela, rassurer les partenaires de la fédération. Et motiver l’administration de la FIF à se remettre au travail. « Nous avons écouté l’équipe de management de la FIF, nous avons écouté l’ensemble des acteurs départementaux ». L’usine doit tourner. Les salaires des travailleurs assurés.

Deux Africa Sport d’Abidjan…

Dans les couloirs de la Fédération ivoirienne de football, ce mardi 2 février 2021, les dirigeants de l’Africa Sport d’Abidjan qui se disputent la direction du club. Dans la matinée, le groupe conduit par Vagba Alexis et dans l’après, celui conduit par Bahi Antoine. Le comité de normalisation n’a pas d’a priori. Il a trouvé un club à deux têtes, il écoute tout le monde, le temps que les juristes lui proposent un schéma. Pourvu que les deux têtes de l’Africa Sport s’accordent pour la participation de l’équipe au championnat.

Une chose paraît claire : Sidy Diallo a porté l’Africa Sport à bout de bras, en raison de son histoire et de la place de ce club historique dans le football ivoirien. Les dirigeants Vert et Rouge n’ont pas compris le subconscient de l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football. Les temps changent sous leurs yeux. Si les vieux démons persistent, les supporters de l’Africa Sport courent le risque de payer cash, l’incapacité de leurs dirigeants à sortir des querelles intestines.

Fernand Dédeh

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