Les deux syndiqués de la Coordisanté et des syndicats associés, interpellés à l’hôpital général de Marcory par la police nationale, jeudi 8 novembre 2018, puis placés en garde à vue, à la préfecture de police d’Abidjan, ont été libérés, samedi 10 novembre aux environ de 23h, apprend-on d’une source syndicale.

Gnaté Séverin, aide soignant et Kouakou Bopkli Hyacinthe, infirmier ont été libérés, samedi 10 novembre 2018, aux environs de 23 heures selon plusieurs sources syndicales.Gnaté Séverin

Cette libération intervient au moment où, quelques heures avant, les 12 syndicats prenaient la décision, au cours d’une assemblée générale de suspendre l’arrêt de travail de 5 jours, qu’ils avaient lancé le 5 novembre 2018, pour donner plus de chance à la négociation.

Par ailleurs, la grève s’était radicalisée dans certains établissements de santé, sans observation du service minimum, après l’interpellation de ces deux syndiqués. Ce, en application du point 6 du mouvement de grève de cette plateforme syndicale.

En effet, la plateforme syndicale revendique, entre autres le paiement des 150 et 100 points d’indice aux personnels soignants, la revalorisation de l’indemnité de résidence, de 15% à 30% du salaire de base des personnels soignants, la revalorisation du taux de la prime d’intéressement du secteur santé, devant passer de 15% à 50% des recettes des établissements sanitaires publics, l’octroi d’indemnité de logement à tout le personnel soignant et administratif du secteur santé et celui d’indemnité de suggestion à tout le personnel soignant et administratif du secteur santé, ainsi que la revalorisation de l’indemnité de risques sanitaires du personnel soignant et son extension à tous les agents d’hygiène, ainsi qu’aux personnels administratifs du secteur santé.

Depuis juillet 2018, que dure la crise, les négociations pécuniaires n’ont pas été abordées.

Kpan Charles

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