[Côte d’Ivoire Projet WNCAW] Des journalistes instruits sur la SSR
Abidjan, 20-06-2022 (lepointsur.com) Au terme d’un atelier de formation sur la Santé sexuelle et reproductive, tenu le jeudi 16 juin 2022, à Abidjan-Plateau, des hommes et femmes de médias, ont pris l’engagement de soutenir les experts en la matière pour le bien-être notamment de la gent féminine, des nouveau-nés et des adolescents.
Le Consortium pour les mères, les enfants, les adolescents et le renforcement des politiques et des systèmes de santé (COMCAHPSS), organisation chef de file en charge du projet Women, New born, Child and Adolescent Wellbeing (WNCAW) a, lors de la restitution , le jeudi 16 juin 2022 des résultat de son étude sur la Santé sexuelle reproductive, menée dans le district d’Abidjan notamment dans les centres de santé des communes d’Adjamé-Plateau et Cocody-Bingerville, en septembre 2021.Ce, par l’Association Ivoirienne de la Santé Publique de docteur Auguste Didier Blibolo, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody et pour consultant principal, la sociologue chercheur Ezouatchi Ebla Rebecca épse Kpolo ,outillés les connaissances des journalistes sur la SSR et sur le projet WNCAW.
Cette formation a été axée sur des travaux de groupes en vue de l’élaboration des messages sur la Santé sexuelle et reproductive sous la houlette de Dr Charity Binka, directrice générale, de Women, média and Change (Womec). Au terme de l’atelier, les rapporteurs de chaque groupe ont présenté leurs travaux sous le regard approbateur de M. Isaac Nyampong, de la Défense des droits de la santé infantile. Aussi, les participants ont pour leur part, promis soutenir les initiateurs dudit projet à travers leurs productions.
Le premier volet de cette rencontre était basé sur la présentation des résultats de l’étude dénommée « Catalyser le leadership pour améliorer le bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents (WNCAW) en Afrique de l’Ouest ». Laquelle étude, il faut le souligner, a été menée sur une population de femmes dont l’âge est compris entre 15 à 19 ans et 35 à 49 ans. Il s’agissait, en effet, d’attribuer des notes à quelqu’un ou à un service, a permis d’apprécier la qualité, le niveau de fréquentation et les coûts des prestations dans les centres de santé de Côte d’Ivoire. Selon les résultats qui prenaient en compte l’accessibilité aux soins, la qualité et l’abordabilité des services la qualité des services, entre autres, il ressort qu’il y a un manque de matériels de santé et la non existence de la gratuité des soins telle que recommandée par l’Etat de Côte d’Ivoire.
A preuve, dans le centre de santé urbain d’Anono village, les notes de 0/5 et de 1/5 ont été respectivement attribuées à la gratuité et à la rapidité dans les prestations. Quant à la formation sanitaire urbaine du plateau, l’on constate une lenteur du service et un manque de respect des agents à l’endroit des patients. De fait, sur la notation de 5, la Formation sanitaire urbaine de la commune du plateau a obtenu la note de 02 auprès des personnes interrogées.
« Aucune excuse ne saurait justifier le décès d’une femme à l’accouchement, d’un enfant simplement parce que le système de santé ne répond pas au besoin des soins », s’offusquait , à juste titre, Dr Charity Binka, directrice exécutive de Women, Média and Change, qui fait du bien-être de la femme, des enfants et des adolescents dans la zone subsaharienne dont cheval de bataille.
« Notre combat vise à permettre aux décideurs d’améliorer la qualité des soins », a-t-elle par ailleurs, dit. Même son de cloche pour le Pr Georges Tiahou, Directeur de la Formation et de la recherche, représentant le ministre de la Santé, qui indiquait que ce combat est mené au sein de son ministère. « Nous faisons en sorte que les femmes soient en bonne santé ; qu’elles ne meurent pas en donnant la vie. » Voilà pourquoi, a-t-il conclu : « Nous attendons avec beaucoup d’intérêt les résultats qui nous permettront de prendre connaissance des défis à relever.»
Selon l’étude, en Côte d’Ivoire, 614 décès sont enregistrés à l’accouchement pour 100.000 naissances. Financé par le Centre international de recherche (CRDI) du Canada, ce programme vise à contribuer à la prise de décision des politiques pour une amélioration équitable des soins des groupes vulnérables tels que les femmes, les bébés, les enfants et les adolescents en Afrique de l’Ouest.
Les partenaires impliquées dans ce projet sont Women, Media and Change (WOMEC) basée au Ghana, l’Alliance pour les droits à la santé reproductive (ARHR) basée également au Ghana et l’Organisation de la santé en Afrique de l’Ouest (OOAS). Mise en œuvre au Ghana, en Sierra Leone, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, cette étude qui s’étend sur trois ans, n’a pas encore été réalisée au Burkina Faso U égard la situation sécuritaire délétère qui y prévaut.
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