Côte d’Ivoire-Procès pro-Gbagbo/ Simone Gbagbo, les généraux Brunot Dogbo Blé et Vagba Faussignaux condamnés à 20 ans de prison
–La réaction d’un patriote ivoirien
Abidjan, le 10-3-15 (lepointsur.com)-Après plus de deux mois de procès, la justice ivoirienne a condamné, dans la nuit de lundi 9 à mardi 10 mars 2015, l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo à vingt ans de prison pour « atteinte à la sûreté nationale, trouble à l’ordre public et coalition de fonctionnaires » pendant la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts de décembre 2010 à avril 2011.
Outre Mme Gbagbo, les Généraux Brunot Dogbo Blé (ex-Commandant de la Garde Républicaine) et Vagba Faussignaux (ex-Commandant de la marine nationale) écopent également de vingt ans de prison pour les mêmes motifs.
Michel Gbagbo, fils de l’ancien Chef de l’Etat Laurent Gbagbo et le Vice-Président du Front populaire ivoirien (FPI) Abou Drahamane Sangaré ainsi que l’ex-Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) Philippe Henri Dacoury-Tabley sont condamnés à cinq ans de prison et cinq ans de privation de leurs droits civiques pour « trouble à l’ordre public et coalition de fonctionnaires« .
L’ancienne ministre Geneviève Bro Grégbé, par ailleurs présidente des femmes patriotes est condamnée à dix ans de prison et cinq ans de privation de ses droits civiques.
Le Président du FPI Pascal Affi N’guessan est condamné à dix-huit mois de prison, quand l’ancien Premier ministre Aké N’gbo, les anciens ministres Désiré Dallo, Kata Kété, Danielle Boni Claverie, Christine Adjobi et Alcide Djédjé sont condamnés à vingt quatre mois de prison avec sursis à l’exécution de l’emprisonnement.
Le Parquet général avait requis la semaine dernière dix ans d’emprisonnement ferme contre l’ex-Première dame ivoirienne Simone Ehivet Gbagbo, arrêtée le 11 avril 2011 en compagnie de son époux Laurent Gbagbo et de plusieurs proches.
Simone Gbagbo et 82 autres personnalités de l’ancien régime dont le Président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’guessan, le Premier ministre Marie Gilbert Aké N’gbo et plusieurs de ses ministres étaient poursuivis devant la Cour d’assises d’Abidjan pour des faits d’atteinte à la sureté de l’Etat, constitutions de bandes armées, xénophobie… commis pendant la crise postélectorale à l’issue du second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010.
Kpan Charles avec Apanews
La réaction d’un patriote ivoirien
« Ici c’est jour de fête : la mère Gbagbo est condamnée à 20 ans. Je me moque un peu mais dans le fond, malgré cette condamnation méritée, je pense que si elle avait voulu reconnaître ses erreurs le tribunal aurait été plus clément.
Le pouvoir déforme l’être humain, elle n’a en elle que de la haine, contre les blancs, contre tous ceux qui ne sont pas de son côté.
L’Histoire retiendra du couple Gbagbo qu’il a failli mener le pays à la catastrophe et c’est tout. Il fallait les sanctionner. C’est fait, cependant il n’y a aucune raison de se réjouir, car, ce n’est pas pour autant que je suis un inconditionnel de Ouattara. Il faudrait que la Côte d’Ivoire retrouve du sang neuf mais qui, surtout, ne vienne ni du FPI, encore moins du RDR. »
Un patriote ivoirien
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