Abidjan, 04-06-2025 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Présidentielle 2025, « Les conditions ne sont pas réunies pour des élections pacifiques », selon Simone de Moossou. Le dernier baroud du vieux parti. Le rassemblement de ton Camarade met la dernière main à la pâte avant son deuxième congrès ordinaire. Bouaké, la rébellion au camp pénal. Lourd et triste bilan.

“ Le président de la CEI a été formelle : son institution va retirer de la liste les personnes frappées par les décisions de justice, déchues de leurs droits politiques et civils. Les leaders des principaux partis politiques sont concernés. ”

La liste électorale définitive sera disponible à partir de mercredi 4 juin 2025. Le président de la CEI a été formelle : son institution va retirer de la liste les personnes frappées par les décisions de justice, déchues de leurs droits politiques et civils. Les leaders des principaux partis politiques sont concernés. Première réaction de l’opposition après la sortie de « Tonton Samalto » le lundi 2 juin 2025, celle de Simone de Moossou, au nom de la Coalition pour l’alternance pacifique : « Nous ne pouvons pas accepter les réponses du président de la CEI. Les conditions ne sont pas réunies pour des élections pacifiques ».

Pour la coordonnatrice par intérim de la CAP Côte d’Ivoire, il est impératif que le gouvernement ouvre le dialogue avec l’opposition. « Nous n’accepterons pas un passage en force », martèle-t-elle.

Le vieux parti, membre de CAP Côte d’Ivoire, tente un dernier baroud à l’international. Il a saisi l’ONU pour dénoncer des manœuvres « visant à empêcher l’exercice effectif des droits civils et politiques » de son jeune président. Un autre coup de pression pour espérer obtenir le maintien de l’ancien banquier suisse sur la liste électorale. Ce qui lui permettrait de s’aligner pour la présidentielle le 25 octobre 2025. Avouons que l’équation est complexe, d’autant que ton Camarade est très souvent imperméable aux décisions des instances extérieures.

“ Le « leadership éclairé » de ton Camarade répété en boucle à chaque prise de parole publique par les autorités politiques ne suffira pas pour le futur. ”

Il a lui-même, ses problèmes propres. Il est pressé dans le camp présidentiel pour conserver la tête du rassemblement au pouvoir et se placer de nouveau dans les starting-blocks.

Le 2ᵉ congrès ordinaire dans dix-huit jours (du 21 au 22 juin) confirmera la tendance observée lors des pré-congrès : motion spéciale pour la candidature de ton Camarade.

“ La politique occupe l’espace, mais la situation sociale mérite que l’on s’y arrête. Et ce qui se passe à la maison pénale de Bouaké a de quoi interpeller le ministère de la Justice et des Droits de l’homme. ”

En attendant, le comité scientifique travaille à retoucher les textes et surtout, à transformer le rassemblement au pouvoir en véritable parti politique, avec des organes statutaires fonctionnels. Le « leadership éclairé » de ton Camarade répété en boucle à chaque prise de parole publique par les autorités politiques ne suffira pas pour le futur. Les délégués aux pré-congrès ont par exemple noté que « le Bureau Politique, bien que mis en place, ne s’est pas réuni. Les autres organes, le Comité des Sages, le Conseil de Discipline, l’Inspection et le Conseil de l’Ordre n’ont pas été mis en place ».

La politique occupe l’espace, mais la situation sociale mérite que l’on s’y arrête. Et ce qui se passe à la maison pénale de Bouaké a de quoi interpeller le ministère de la Justice et des Droits de l’homme. Le Procureur de la République, près le tribunal de Bouaké parle d’incidents dans l’enceinte carcéral. En vérité, c’est une rébellion qui y est installée. Ce n’est pas la première fois que les gardes pénitentiaires ont maille à partir avec les détenus. Cette fois, le bilan est lourd : cinq (5) tués parmi les détenus, vingt-neuf (29) blessés dont six (6) gardes pénitentiaires.

La grosse interrogation : comment les armes et gourdins décrits par l’autorités judiciaires ont-ils pénétré les lieux ? La tutelle doit se poser les vraies questions et situer les responsabilités. Autrement…

Par Fernand Dédeh

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