Agboville, 06-08-2025 (lepointsur.com) Après avoir annoncé sa candidature, Ahoua Don Mello a envoyé, il y a quelques jours, ses collaborateurs pour la collecte des parrainages requis par la Commission électorale indépendante (CEI). N’tamon Anicet Joël, son représentant régional dans l’Agnéby-Tiassa, a voulu se confier à Lepointsur.com. Interview.

“ « Que tous ceux qui croient au panafricanisme se mobilisent pour accorder leur parrainage au candidat Don Mello » ’’

En votre qualité de représentant de Ahoua Don Mello, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre prochain, dans la région de l’Agnéby-Tiassa et après le retrait du kit de parrainage citoyen, dites-nous comment les choses vont se passer à présent ?

Effectivement, nous venons de retirer le kit de parrainage qui va nous permettre de collecter les parrainages pour notre candidat. Cela a été fait le jeudi 31 juillet dernier. J’ai commencé à recevoir les responsables départementaux de Tiassalé et Taabo. Et je viens de recevoir celui de Sikensi et Gomon. Même s’ils savent comment le parrainage se fait pour avoir été formés, néanmoins je leur explique encore comment cela doit se faire, comment utiliser l’appareil. Donc, je leur réitère encore ces principes pour renforcer ce qu’ils ont reçu. Et puis, je leur explique la conduite à tenir quand ils auront en face d’eux ceux dont ils sollicitent le parrainage. Il faut savoir que le ministre Ahoua Don Mello, notre candidat, a passé tout son temps dans la grande famille du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Et donc, il y a beaucoup de militants qui se reconnaissent en lui. Avec ceux-là, il n’y aura pas de problème. Par contre, il y a d’autres qui ne comprennent pas l’attitude du candidat. Il y a aussi ceux qui s’opposent carrément. Il faut donc bien leur expliquer la situation. Il y a aussi d’autres qui ne sont pas du PPA-CI qui aiment bien le candidat. Le fait qu’il ait déclaré sa candidature est un ouf de soulagement pour eux aussi. Il y a aussi un langage à leur tenir. C’est tout cela qu’il faut leur dire pour les armer davantage.

Pensez-vous qu’il pourrait avoir le pourcentage demandé par la Commission électorale indépendante (CEI) ?

Il n’est pas question de penser. Nous sommes des hommes de devoir. Et nous avons passé notre temps à travailler, à collaborer avec nos amis, nos frères et nos parents sur beaucoup d’autres choses. Aujourd’hui, il est question de la survie de notre pays, la Côte d’Ivoire. Et cela doit passer forcément par des élections. Pour atteindre ces élections, il y a des dispositions à prendre dont le parrainage. Donc on n’a même pas le choix. Il ne s’agit pas pour nous de penser. Nous sommes condamnés à atteindre cet objectif de parrainage. C’est dans cette dynamique que nous sommes.

Ahoua Don Mello est bien connu mais n’a pas la popularité de Laurent Gbagbo.  Quelles sont ses chances, selon vous ?

Je n’ai pas trop envie de me prononcer sur cette question parce que ça m’amènera à faire une comparaison. Pour l’instant, ma mission première c’est de collecter les parrainages pour permettre au candidat de constituer son dossier de candidature. Et puis, il y a beaucoup d’hypothèses qui pourraient se présenter demain. Est-ce que pour finir, Ahoua Don Mello n’aura pas l’onction de Laurent Gbagbo ? Ce sont des questions que nous nous posons.  Mais, ce que nous retenons et pour lequel nous sommes tous d’accord, c’est que Ahoua Don Mello est un homme de caractère qui a beaucoup d’atouts, qui font que le fait qu’il déclare sa candidature mobilise beaucoup de personnes. Le temps qui n’est pas si long nous en dira plus.

Alors, quand on évoque le nom de Ahoua Don Mello, ce sont les BRICS qu’on voit. Est-ce que votre candidat pourra, comme le veulent les Ivoiriens, rendre l’indépendance vraie, l’autonomie de la Côte d’Ivoire après son élection ?

Écoutez, aujourd’hui c’est l’individu Don Mello. Mais, si une fois élu la Côte d’Ivoire ne se libère pas de ce qui la retarde, c’est que son élection n’aura servi à grande chose. D’ailleurs, peut-être que c’est lui qui va porter le fardeau. C’est le cri de tout un peuple, d’une Nation, même d’un Continent de pouvoir nous libérer de ce joug colonial qui ne nous lâche pas. Aujourd’hui, nous ne sommes pas propriétaires de nos terres et de notre identité.  Nous surlouons notre pays. C’est-à-dire que des gens sont heureux chez nous que nous-mêmes. Regardons un peu ce qui se passe aux États-Unis où le président Donald Trump affirme que le monde appartient aux patriotes. On peut aller étudier chez les autres pour venir développer chez soi. Mais, si nous n’avons pas chez nous, on fait comment ? Que ce soit le président Laurent Gbagbo ou le ministre Ahoua Don Mello, il faut que la Côte d’Ivoire réussisse à se libérer. Mais, que ce soit un fils, un patriote qui adore la Côte d’Ivoire et qui est prêt à tout, légalement et loyalement pour nous arracher notre pays qui est en train de nous échapper.

Quel appel pouvez-vous adresser à ceux qui pourraient parrainer votre candidat ?

Pris par le temps, je lance un appel à l’endroit de tous ceux qui croient aujourd’hui encore qu’il est possible que notre pays nous revienne, que nos enfants ont le droit de vivre heureux et qui croient au panafricanisme, de se mobiliser pour accorder leur parrainage au candidat Don Mello, afin qu’il constitue son dossier de candidature pour aller à cette bataille.

Entretien réalisé par Georges Kalégnon, à Agboville

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