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[Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020] « La révision de la liste électorale provoque des grincements de dents »


Abidjan, 22-06-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : La révision de la liste électorale provoque des grincements de dents. « Les boycotteurs » revenus dans le jeu soulèvent des questions pratiques. L’institution présidée par « Tonton Smalto » (c’est ainsi qu’un journaliste appelle le successeur de « Tonton il n’est pas encore minuit », pour la qualité et le coût de ses costumes), a l’obligation de répondre aux interpellations. Il y va de la sérénité du processus, de la transparence et l’équité de la liste électorale et des élections apaisées.

Les griefs des « ex-boycotteurs » : L’impossibilité pour les magistrats de valider les requêtes, les signer pour délivrer, dans le délai de trois (03) jours prévu par l’arrêté interministériel n°486 du 29 avril 2020, les milliers de certificats de nationalité qui leur parviennent des différentes sous-préfectures ;

“Environ 300 000 personnes déjà inscrites sur 2 à 4 millions attendues. Pour une fois, tous les partis politiques sont d’accord sur une chose : la prorogation de la durée de la révision.’’

  • L’érection de certains domiciles de cadres RHDP en lieux d’enrôlement pour une catégorie de citoyens ;
  • La surévaluation du coût du timbre fiscal dans certaines localités du pays (3000 F au lieu de 500 FCFA) dans de nombreux Départements (Kouibly, Bloléquin, Divo, Vavoua, Saioua, etc,) ;
  • La défaillance des appareils d’enregistrement qui tombent constamment en panne ;
  • La lenteur des opérateurs dans les lieux d’enrôlement (15 minutes au moins pour un requérant, soit 4 par heure et 32 par jour ;
  • Le refus des agents de certaines mairies tenues par le RHDP d’indiquer les bureaux d’enrôlement aux populations ;
  • L’enrôlement frauduleux de ressortissants de la CEDEAO (Bamo à Yamoussoukro, Wassolonka à Divo, etc.).

Tonton Smalto, à vous l’antenne ! C’est le jeu démocratique qui le commande. La révision de la liste électorale lancée le 10 juin 2020 doit s’achever en principe, le 24 juin 2020. Environ 300 000 personnes déjà inscrites sur 2 à 4 millions attendues. Pour une fois, tous les partis politiques sont d’accord sur une chose : la prorogation de la durée de la révision.

Regards tournés de nouveau vers la Haye

En attendant, regards tournés de nouveau vers la Haye. Ouverture du procès en appel à la CPI. Les deux acquittés retournent devant la chambre d’appel. Le Procureur a fait appel de la décision d’acquittement. Du 22 au 24 juin, questions à l’ordre du jour. Stop ou encore ?

En attendant, gardons à l’esprit que le virus virulent de la Covid19 est toujours actif en Côte d’Ivoire. Les chiffres des contaminations sont toujours élevés. Ne baissons pas les bras. Continuons d’appeler les citoyens à respecter les gestes barrières. Il y va de la santé et de la vie de chacun et de tous !

Juste un mot pour un de mes beaux, passionné de foot comme moi…

Mamadou Cisse, c’est son anniversaire aujourd’hui… Écoute ma belle-sœur le célébrer. Joyeux anniversaire Coronavirussé et sous la pluie…

Encadré/ Kafolo, où en sommes-nous ?

Nous portons toujours le deuil de l’assassinat de 13 soldats ivoiriens, le 11 juin 2020, à Kafolo, à 140 km de Ferkéssédougou par des personnes non identifiées. L’attaque n’a pas jamais été revendiquée. Les soupçons se sont naturellement dirigés vers les groupes terroristes actifs dans la région frontalière entre le Burkina-Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire. Les Grandes oreilles nationales étaient bien informées des mouvements de ces hommes dans la forêt de la Comoé.

La riposte robuste de l’Armée ivoirienne a permis d’arrêter 27 personnes. Les enquêtes se poursuivent. Tout comme les opérations et la vigilance militaire. « Nous ne céderons aucun centimètre du territoire national », m’a soufflé un officier.

Les honneurs seront rendus aux soldats morts en présence du président de la République. Les autopsies sont actuellement en cours. Une commission d’enquête interne a été mise en place pour démêler l’écheveau. Les soldats ont durement ressenti le coup, mais ils restent debout. Le front est calme.

Par Fernand Dédeh

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