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[Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020] La COVICl appelle à un scrutin sans violence


Man, 30-10-2020 (lepointsur.com) La salle de conférence de la préfecture de Man, a abrité le mardi 27 octobre2020, une séance de travail, qui a réunie des victimes des guerres ivoiriennes de 2002 à 2010 et une délégation du bureau exécutif de la Confédération des organisations des crises ivoiriennes (COVICl), conduite par son vice-président Digbeu Gbalé.

Pendant les travaux, Digbeu Gbalé a entretenu l’auditoire sur l’importance de la paix, la réconciliation et la cohésion sociale, et la tenue à adopter, avant, pendant et après la présidentielle de ce 31 octobre. Il s’est en outre attardé sur les conséquences et le bilan des réparations entrepris par le Ministère de la solidarité après les précédentes crises qui ont secoué la Côte d’Ivoire.

« L’Etat, n’a pas encore fini de dédommager les victimes des crises passées. Et voilà que nous enregistrons déjà des morts à la veille d’une élection présidentielle, qui focalise toutes les attentions. Nous nous sentons dans l’obligation de descendre sur le terrain et tirer sur la sonnette d’alarme (…) Il est temps que nous nous ressaisissions, car les précédents préjudices ont été réparés, à 15%. Il y a un gap de 85%, qui attend d’être satisfait. Nous ne devrons pas en augmenter », a martelé le vice-président de la COVICI.

Poursuivant, M. Digbeu s’est encore étendu sur le mode de réparation des crises passées, avec les opportunités que propose l’Etat. « Dans le processus de réparation figure la gestion du foncier rural. Le gouvernement a établi un code foncier, qui prend en compte tous les problèmes liés à la terre. Depuis 2014, par rapport à la loi foncière, le gouvernement a fait une modification et a invité tout un chacun (paysan), à immatriculer sa parcelle, afin qu’il ait toutes les garanties de propriété. Cette loi, semble avoir des difficultés de compréhension et donc sa mise en application à quelques difficultés, que nous reconnaissons. Nous allons vous revenir et vous sensibiliser et vous aider à son applicabilité », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « Nous vous informons qu’à partir de 2023, celui qui n’a pu immatriculer sa parcelle, il lui sera difficile de revendiquer la paternité de quoi que ce soit. Nous sommes vénus vous informer de tous ces points, afin que nous soyons au même niveau d’information et arrêter les mesures nécessaires pour notre bien commun ».

Digbeu Gbalé a, par ailleurs, tenu à souligner que tout ce dont il a parlé ne peut être possible sans la paix. C’est pour quoi, il a invité l’assemblée à avoir à l’esprit la sauvegarde des endroits où leurs biens sont établis. « La violence et le désordre, n’ont que des conséquences néfastes et difficilement réparables. Nous sommes aussi venus, demander à ceux dont les dossiers de parents décédés ou blessés, sont prêts, de nous les remettre, afin de les aider acheminer vers le Ministère de la solidarité pour traitement », a conseillé Digbeu Gbalé.

Simplice Tiagbeu, à Man

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