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[Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020] Guillaume Soro annonce la fin du règne de Ouattara et du Rhdp


Paris, 24-08-2020 (lepointsur.com) L’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a réagi, dans un communiqué rendu public ce lundi 24 août 2020, à l’investiture du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, comme candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et pour la paix (RHDP) à la présidentielle d’octobre 2020.

Le Président du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) estime que la cérémonie d’investiture de M. Ouattara est “illégale’’, “illégitime’’ et “dangereuse’’. A l’en croire, la candidature du président de la République viole les articles 55 et 183 de la Constitution du 8 novembre 2016. Pour Guillaume Soro en effet, « en vertu de la continuité législative ininterrompue du principe de la limitation des mandats présidentiels au nombre de 2, des Constitutions de la 2ème et de la 3ème républiques, monsieur Alassane Dramane Ouattara, qui achève son 2ème mandat le 31 octobre 2020, n’est plus éligible à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire ».

Certain que le président du parti au pouvoir ne pourra pas être de la course pour le fauteuil présidentiel, le député de Ferkéssédougou a tenu à souligner que Alassane Ouattara « ne sera pas le prochain Président de la République de Côte d’Ivoire ». En écrivant cela, Guillaume Soro ne donne pas cher de la peau de la majorité présidentielle au soir du 31 octobre 2020.

Car, « au sommet de sa gloire dans ce pays, monsieur Ouattara n’a pesé que 32% de l’électorat en 2010 ! Par conséquent, M. Ouattara, réduit comme peau de chagrin à la chapelle rabougrie de ses derniers suiveurs, ne peut pas gagner l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Surtout maintenant que son RHDP n’est qu’une coquille quasi vide, privée de tous ses alliés historiques de 2010, qui furent décisifs dans son accès au pouvoir d’État », mentionne la note d’information.

L’ancien bras droit d’Alassane Ouattara a aussi interpelé le RHDP, la Commission électorale indépendante (CEI) et la Cour Constitutionnelle quant à leur responsabilité par rapport à cette candidature du chef de l’Etat. Pour lui, « toute instance de la République qui aura pris la responsabilité d’entériner et de soutenir la candidature illégale, illégitime et dangereuse de M. Alassane Dramane Ouattara à la prochaine élection devra répondre de ses actes devant le Peuple Souverain de Côte d’Ivoire, aujourd’hui en résistance contre la violation de sa volonté suprême ».

L’ex-Premier ministre a, par ailleurs, appelé l’ensemble de l’opposition politique à se rassembler davantage dans un esprit de combat collectif contre la candidature du président de la République. Il en appelle également à la responsabilité de l’opposition politique devant l’Histoire. Parce que, précise le communiqué, « participer, dans ces circonstances, à une élection truquée d’avance c’est la légitimer. Que nul ne l’ignore ! Tous ceux qui louvoieront s’en expliqueront devant le Peuple ! ».

Georges Kouamé

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