Man, le 29-12-2022 (lepointsur.com) Alors que toutes les attentions des uns et des autres sont focalisées sur les festivités de fin de l’année 2022 avec son cortège de charges diverses, des individus armés et non encore identifiés opérant à bord d’engins à deux roues en ont profité pour emporter en l’espace de 8 jours (du 11 au 19 décembre 2022), au moins 200 millions de francs CFA dans les différentes capitales du Grand ouest ivoirien: Duékoué dans le Guémon, Daloa dans la cité des Antilopes et Guiglo dans le Cavally.

 

 

 

De profondes similitudes sont à établir entre les braquages de Duékoué, Daloa et Guiglo entre le 11 et le 19 décembre 2022: le nombre des malfaiteurs, la connaissance des détails sur les activités des personnes ciblées et l’utilisation des armes à feu puis d’engins à deux roues.

 

Tout est parti de Duékoué, capitale de la région du Guémon où le 11 décembre 2022, 2 quidams à bord d’une moto ont tiré sur un opérateur économique en face du lycée moderne, aux environs de 12h30mn, avant d’emporter la somme de 10 millions de FCFA qu’il venait à peine de retirer dans un établissement financier.

 

Alors que tous les regards des enquêteurs sont focalisés sur la région du Guémon pour tenter de dénicher ces deux malfrats, 2 autres ou peut-être les mêmes de Duékoué se sont signalés à Daloa, capitale de la région des Antilopes où une surface commerciale a été braquée le 14 décembre 2022.

 Là-bas, 150 millions ont été emportés.

 

Et comme non satisfaits des résultats de leurs sales besognes, le cap a été mis sur Guiglo, la capitale de la région du Cavally le 19 décembre 2022 où un autre opérateur économique s’est vu arracher la somme de 50 millions, alors qu’il tentait d’éviter des nids de poules sur la route.

 

 

La similitude d’action entre les attaques à mains armées des opérateurs économiques, toujours par 2 individus non encore identifiés à bord d’engins à 2 roues et qui semblent trait pour trait bien informés des différentes transactions financières en cours de leurs différentes victimes et le choix des capitales régionales (Duékoué, Daloa et Guiglo) semblent un message fort que ceux-ci laissent aux autorités administratives en charge de la sécurité de ces localités. 

 

Nul doute, pourrait-il s’agir d’une défiance des forces de défense et de sécurité qui exercent dans toutes ces régions suscitées? 

 

La stratégie des actions mouvantes utilisées ces quidams ne vise-t-elle pas à faire tourner les autorités sécuritaires et judiciaires en charge de ces dossiers en bourriques?

 

Les activations des cellules civilo-militaires, les infiltrations, les fouilles minutieuses des engins et la très franche collaboration entre les différentes forces de sécurité de Côte d’Ivoire pourraient-eles suffir pour mettre le grappin sur ces malfrats ?

 

Par ailleurs, le prochain lieu et l’identité du prochain opérateur cible demeurant encore les plus grandes inconnues pour tous, la vigilance devra donc être de mise par tous, partout, à quelque niveau que ce soit dans le grand ouest, afin de contrer la prochaine attaque à mains armées de ces quidams qui opèrent en toute quiétude comme en territoire conquis. Comme dans le film, « Catch me if you Can ».