[Côte d’Ivoire /Occupation illicite de terres] Le mouvement ‘’Tonkpi Vision’’ prend le taureau par les cornes
Man, 9-5-2019 (lepointsur.com) Depuis 2016, une affaire de terres oppose le canton Jah à un ressortissant Burkinabé. Le litige en justice depuis 2016, ne trouvant pas d’issue, les cadres du canton Kah réuni dans un mouvement dénommé ‘’Tonkpi vision’’ ont décidé de prendre les choses en mains. Au cours d’une conférence de presse le mardi 07 mai, ils ont vivement dénoncé les faits.
« (…) Depuis la crise militaro-politique, il ne se passe pas un jour sans que les populations de l’ouest n’assistent à l’envahissement de leurs terres. Ce qui met en mal la cohésion sociale dans notre région», introduit Gbe Bleu Adonis, président fondateur de »Tonkpi vision » par ailleurs, vice-président de la mutuelle de développement du canton Kah. S’offusquant de ces agissements, les fils du canton décident de prendre le taureau par les cornes.
De fait, ils ont porté leurs préoccupations devant le préfet de région. « (…) Pour avoir une terre, Il faut avoir tous les papiers, notamment le droit coutumier. Ce problème doit être sérieusement réglé pour que les populations autochtones se sentent mieux », précise leur porte-parole. En créant le mouvement »Tonkpi Vision », les cadres dudit canton veulent organiser des ateliers et des tournées de sensibilisation des populations, qui vendent les terres. Ce sont au total 4 villages du canton qui sont touchés par le phénomène.
Les parcelles concernées sont passés de 3 à 100 ha de terres occupées. « (…) L’Etat doit réagir certes, mais il fait que nous cadres, qui vivons au quotidien ces réalités donnons de la voix. »Tonkpi vision » va rédiger les textes que l’administration demandent pour expliquer à nos parents, les textes du droit coutumier», dira Gbe Adonis. Mais aussi exhorte-t-il la justice à trancher définitivement cette affaire. Ce qui permettrait à leurs parents de rentrer en possession de leurs terres.
Notons que le canton Kah compte 37 villages qui sont Gboapeulouleu, Minogue, Gbata tous dans la sous- préfecture de Zagoue. Pour rappel, Traoré est un allogène Burkinabé qui aurait reçu une parcelle que lui a cédé Glade Emmanuel depuis 2016. Il y a créé sa plantation et travaille avec des compatriotes.
Doumbia Balla Moïse (Correspondant régional)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.