Côte d’Ivoire-Nomination de Seydou Diarra à la tête de la Haute autorité pour la bonne gouvernance/ Ouattara fait la promotion d’un «retraité »
Agé de 82 ans, l’ancien Premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra a été nommé, mardi 24 mars 2015, à la tête de la Haute autorité pour la bonne gouvernance.
A en croire le Président Ouattara ‘’Cette nomination intervient à la suite de la nomination de l’ancien Président de cette institution, René Aphing-Kouassi, en qualité de président de la Cour suprême’’
Qu’à cela ne tienne ! Mais que recherche le Président Ouattara en nommant une personnalité dont l’âge rime avec celle de la retraite ; là où des jeunes ont besoin de promotion?
Pourquoi le chef de l’Etat n’a-t-il pas promu le jeune Méité Sindou dont le travail est remarquable ?
A voir de près, cette nomination apparait comme une sorte de reconnaissance du Chef de l’Etat à l’endroit de l’ex- Premier ministre sous Gbagbo. Car disons-le net, Seydou Diarra pour ce qu’on sait de lui, n’a toujours pas été à la hauteur des importants postes de responsabilités à lui confiés.
Cette autocratie, gérontocratie ne fait pas honneur à notre pays où les jeunes sont l’espoir, le futur et même le présent. Mieux, l’Etat gaspille des milliards de deniers publics pour la formation des jeunes. Pour les délaisser, voire abandonner ensuite.
Cette nomination pour bons nombres d’observateurs ne se justifie donc pas. C’est dire que l’objectif, quoique voilé du Président Ouattara à travers cette nomination ne fait pas du tout l’unanimité.
La jeunesse qui attend beaucoup du Chef d’Etat, mérite une attention particulière du point de vue promotion. Et, ce ne sont pas les jeunes compétents qui manquent en Côte d’Ivoire.
Seydou Diarra, au risque de se répéter, a déjà fait toutes ses preuves dans les différents gouvernements qui se sont succédé.
La Côte d’Ivoire nouvelle a besoin de jeunes compétents pour accéder à l’émergence et non de vieilles personnes dont le rôle attendu est d’être des conseillers. Pour son respect et sa dignité, Seydou Elimane Diarra aurait pu décliner l’offre. C’est terrible pour la bonne gouvernance. Peut-on résumer.
La nomination de Monseigneur Siméon Ahouana, Archevêque métropolitain de Bouaké, à la tête de la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv) ne souffre d’aucune ambiguïté. C’est d’ailleurs un choix judicieux, d’autant plus que ses interventions n’ont jamais été contestées.
Il est cependant trop tôt pour le juger. Car, comme le dirait l’autre, c’est au pied du mur qu’on voit le vrai maçon.
Opportune Bath