Uncategorized

[Côte d’Ivoire Municipales 2018] Des véhicules aux plaques d’immatriculation scotchées ont fait campagne pour le candidat du Rhdp de Lakota


– Deux enfants molestés dans la ville

Le député élu de Lakota, Kouyaté Abdoulaye, a lancé sa campagne avec plusieurs véhicules banalisés, dans la commune de ladite ville, le samedi 29 septembre 2018.

Un véhicule de marque Mitsubishi L 200, de type 4X4 double cabine, immatriculé 444 ww 01 (voir image), de couleur blanche faisait partie du cortège de campagne du député élu de Côte d’Ivoire, Kouyaté Abdoulaye, par ailleurs candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). En outre, l’honorable Kouyaté utilise une ambulance dans son cortège.

L’avant du véhicule

L’affiche du candidat du Rhdp sur le véhicule

Pis, le candidat du Rhdp est accusé d’avoir fait bastonner à sang le jeune Karamoko Namory au corridor de Lakota, dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 septembre 2018 (Voir image).

Selon la victime, il manifestait sa joie en dansant et chantant le nom de Samy Merhy quand il a été pris à partie. C’était aux environs de 1h30min au moment où le staff de campagne du maire sortant affichait ses prospectus après le lancement de la campagne par la Commission électorale indépendante (CEI), le jeudi 27 à minuit.

Kouyaté Abdoulaye porte plainte. Malgré toutes ces irrégularités, c’est M. Kouyaté qui accuse son adversaire de tous les  péchés d’Israël. En cause,  dans sa publication du mercredi 3 octobre 2018, le quotidien d’informations générales, ‘’Soir Info’’ N°7191, titre à sa co-une, Municipales et régionales 2018 : Lakota/ Kouayaté Abdoulaye (Rhdp) porte plainte contre Samy Merhy. À la page 5 du journal, sous la plume du correspondant régional, Soumaïla Baka Yoko, le journaliste relate les faits d’un communiqué de presse du 30 septembre 2018, signé de Kouyaté Abdoulaye, accusant les partisans de son adversaire de destruction de ses affiches à travers la ville et de plusieurs autres faits de troubles.

La plaque d’immatriculation arrière scotchée

La réponse a coulé de source : « Les autorités de la sécurité publique de la ville peuvent le témoigner. Je m’inscris en faux contre ce tissu de mensonges qui n’apportent rien aux réalités quotidiennes des populations de Lakota », répliquait le maire sortant.

« Monsieur le journaliste, plusieurs de mes affiches sont en lambeaux à travers la ville de Lakota. La campagne n’est pas faite pour mentir et  traumatiser nos populations par des actes de barbaries et de violence. Nous sommes dans un État de droit qui a ses règles moi, je dénonce ce que je peux prouver », a coupé court le maire sortant.

Au cours d’un entretien téléphonique à trois (conférence) avec M. Merhy, le commissaire de police de Lakota a rejeté en bloc toutes les accusations portées contre le maire sortant. « Je vous conseille d’interpeller le préfet, monsieur le maire », a-t-il indiqué.

Des accusations sans preuve. Joint par téléphone, le candidat du Rhdp donne sa version des faits : « Dans la nuit du mercredi (ndlr :3) à jeudi (4) octobre, il y a des loubards qui ont pris des images, c’est pourquoi votre coup de fil ne me surprend pas. Au lancement de ma campagne, tous les véhicules de mon cortège étaient des véhicules appartenant à des particuliers, des gens sont venus me soutenir. Sûrement, que c’est parmi eux qu’il y a eu des personnes qui avaient ces véhicules avec mes affiches et tout ce que vous avez pu voir. Il y avait 30 bâches et 3000 chaises, à partir de ce moment-là, je ne pouvais pas maîtriser l’enthousiasme de tout le monde. Ce que vous devez retenir, c’est que tous les véhicules sur lesquelles mes affiches étaient collées étaient des véhicules privés qui ont reçu l’ordre d’avoir mes affiches. Nous avons loué environs vingt véhicules sur lesquels il y avait des affiches.

Le jeune Namory à l’hôpital après avoir été bastonné

Les gens sont venus des quatre coins du pays. Je suis le chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale quand même ! Si cela a pu arriver, cela pourrait m’étonner, mais ce n’est pas de ma responsabilité », indique-t-il.

Sur la question relative à l’ambulance, l’honorable, Kouyaté Abdoulaye, soutient que c’est une ambulance privé qu’il a loué : « Nous l’avons fait, parce que nous savons que c’est une campagne qui va drainer du monde. Nous l’avons équipé, nous avons un médecin avec nous qui s’occupe des malades ».

Avant d’aborder le cas de l’agression du jeune Karamoko Namory, l’élu du peuple insiste sur le fait que quinze de ses affiches ‘’ont été détruites avec des individus qui se promenaient dans un véhicule de type 4X4, armés de gourdins, de machettes et de marteaux pour détruire mes affiches. Secundo, le jeudi dernier, l’un de mes véhicules a été caillassé avec les vitres arrière cassées par un loubard de mon adversaire. Fort heureusement, le commissaire était là et il a tout suivi et l’individu appréhendé ’’.

Quant à l’agression du jeune, Karamoko Namory, par ses partisans, le député élu du peuple reconnaît les faits, mais estime que c’était ‘’une légitime défense’’. « Quand vous êtes en train de coller vos affiches et que quelqu’un casse une bouteille et fonce vers vous, qu’est-ce que vous faites ? s’interrogé M. Kouyaté, avant de répondre vous vous défendez. Evidemment, c’est un cas de légitime défense».

Entre les preuves et les accusations sans fondement, le candidat du Rhdp, Kouyaté Abdoulaye, trouve la parade. Quant au maire sortant, il affiche la sérénité et évite d’entrer dans des polémiques, querelles et autres médisances inutiles en défendant son bilan et ses activités menées en 5 ans.

À mi-parcours de la campagne locale à Lakota, les calomnies, les  dénigrements, la mauvaise foi, la barbarie pointent  du nez. Serait-ce les signes d’une  tempête? Les populations croisent les doigts.

Le Montagnard envoyé spécial à Lakota

Commentaires

commentaires