Abidjan, 03-7-2019 (lepointsur.com) Les évènements se sont déroulés dans la soirée du samedi 29 juin 2019 à Abatta, village situé près de Bingerville (environ 10 km d’Abidjan). Un groupe de jeunes riverains se retrouvent dans une buvette et consomment comme à leur habitude du «Koutoukou», une boisson locale alcoolisée très prisée. Hélas ! Ils venaient de signer leur arrêt de mort.

Selon le dernier bilan officiel établi ce mercredi 3 juillet 2019, par les forces de sécurité et les services sanitaires, ce drame aurait coûté la vie à  6 personnes.

«Nous avons contacté le District sanitaire de Cocody-Bingerville, pour effectuer des prélèvements chez trois des personnes décédées en vue de rechercher l’étiologie véritable. Pour l’heure nous sommes en attente de ces résultats. Mais, au vue des tableaux cliniques observés, nous pensons à une intoxication alimentaire», explique un médecin du service de médecine générale de l’Hôpital de Bingerville que la Rti a interrogé hier mardi.

D’après le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié, qui s’est rendu sur les lieux ce mercredi 3 juillet, des médecins ont fait des prélèvements d’échantillons d’alcool dans plusieurs bouteilles du “maquis incriminé’’. Il nous apprend également que la tenancière du maquis, où, s’est produit le drame a été mise aux arrêts.

Aussi, pour éviter que d’autres cas ne s’ajoutent à ce malheur, le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié, a donné l’ordre aux autorités compétentes de fermer tous les bistrots, maquis et débits de boissons du village d’Abatta.

Par ailleurs, entre spéculations, colères et hypothèses de toutes sortes, certaines indiscrétions parlent d’une affaire de jalousie et d’empoisonnement. En effet, selon ces sources, quelqu’un aurait empoissonné la boisson de la tenancière de la buvette pour lui faire du tort. Ces mêmes sources non-officielles font état d’au moins 12 morts.

Pour faire donc la lumière sur ce drame, une enquête a été ouverte par la police scientifique.

Boubakar Barry

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