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[Côte d’Ivoire/Médias] la deuxième édition du prix du meilleur journaliste pour la lutte contre l’apatridie lancée


L’agence des nations unies pour les réfugiés (UNHCR), en partenariat avec la Direction d’aide et assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), a procédé au lancement de la deuxième édition du prix récompensant le meilleur journaliste pour la lutte contre l’apatridie en Côte d’Ivoire, lors d’une conférence de presse tenue lundi 17 décembre 2018, au ministère des affaires étrangères, à Abidjan-Plateau.

Pour cette édition, les postulants doivent remplir plusieurs conditions. A savoir : être détenteur de la carte d’identité de journaliste professionnel ou de la carte de presse de son organe en cours de validité. Soumettre une production (interview, reportage, enquête, etc) sur l’apatridie en Côte d’Ivoire.

Aussi, chaque production doit respecter des normes. Dans la catégorie audiovisuelle et audio, les productions ne doivent pas être longues de plus de 13 minutes. En ce qui concerne les productions  presse écrite (papier ou numérique), elles ne doivent pas excéder 10 000 caractères.

Les innovations pour cette édition se font au niveau des prix. En effet, cette année la meilleure candidature de chaque catégorie aura un prix, contrairement à l’édition précédente, où n’y a eu qu’un seul lauréat. Le prix va contenir entre autres, un trophée, une enveloppe symbolique, un laptop et un voyage de renforcement des capacités sur les droits de l’homme en Europe, pour ne citer que ceux-là.

A travers ce prix, l’UNHCR veut éradiquer le problème de l’apatridie dans le pays d’ici 2024. Et pour atteindre cet objectif, «la lutte doit être collective avec l’Etat, les médias, ainsi qu’avec toutes les institutions chargés des droits de l’homme», a indiqué M. Sébastien Apatita, administrateur principal, représentant l’UNHCR. Qui souhaite, par ailleurs, qu’il y ait cette année des productions encore plus «éloquentes».

Pour le docteur Edmond Doua, vice-président du jury qui a lancé cette 2ème édition de la course au prix du meilleur journaliste contre l’apatridie, l’objectif visé à travers ce prix, c’est de créer une saine émulation entre les professionnels des médias pour la lutte contre l’apatridie.

En outre ce prix a été initié en vue, «d’impliquer d’avantage les professionnels des médias dans la lutte contre l’apatridie afin de donner une voix au sans voix, un vissage aux invisibles et un droit au sans droit. Améliorer la compréhension des participants au concours sur l’apatridie en Côte d’Ivoire : les causes, les conséquences et les actions en cours pour l’éradiquer. Susciter plus de productions de contenus multimédias pour la lutte contre l’apatridie. Contribuer à la sensibilisation du grand public pour une meilleure prévention et protection des personnes apatrides. Impliquer les membres du Réseau des professionnels des médias pour la lutte contre l’apatridie (REPMA) dans l’organisation, la participation et la vulgarisation du concours. Renforcer, de façon approfondie, la connaissance des lauréats sur l’apatridie», a expliqué docteur Edmond Doua.

La date limite de transmission des productions est fixée au 31 mars 2019 à 17 h 30. Les candidatures doivent être soumises à l’adresse suivante : p.apatridie_hcr@diplomatie.gouv.ci. Les résultats du concours seront proclamés en avril 2019, lors d’une cérémonie officielle.

En Côte d’Ivoire, environ 700 000 de personnes sont apatrides ou à risque d’apatridie. L’apatridie reste, cependant, méconnue. Si le grand public parvient à se représenter un réfugié, en revanche, il peine à se représenter l’apatride.

Du fait de l’invisibilité même des populations apatrides et d’une incompréhension encore généralisée des causes de l’apatridie, ces personnes demeurent souvent sans voix, sans visage, sans droit. Il est important d’attirer l’attention sur l’apatridie car il s’agit d’un phénomène souvent invisible dont les conséquences sont néanmoins très importantes.

Georges Kouamé

 

 

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