Côte d’Ivoire / Maternité d’Abobo : La négligence des sages-femmes tue une femme enceinte
L’affaire est grave, voire même alarmante. Il s’agit de mort d’Homme. Non assistée alors qu’elle était en plein travail, une dame est décédée à la maternité d’Abobo.
Le témoignage d’un proche de la famille répondant sous les initiales M.B dont nous vous proposons l’intégralité, avant la fin de l’enquête entreprise par www.lepointsur.com, achève de convaincre que la mort d’Awa Fadiga n’a pas servi de leçon à certains agents des hôpitaux publics.
« Le mercredi 03 septembre 2014, Mlle Koffi Affouët Christiane s’est rendue à la maternité d’Abobo.A terme d’une grossesse qu’elle a supporté neuf mois durant, elle caressait le vœu d’entendre le cri de son bébé dont l’imminence de l’arrivée la comblait déjà de joie.
Le faisant malheureusement, elle ne se rendait pas compte qu’elle prenait rendez-vous avec la mort. Ainsi, aux environs de 22h15, tout doucement, elle a marché jusqu’à cette formation sanitaire.
Sur place, elle a été installée dans la salle d’accouchement autour de 23h contre la somme de 10 000 Fcfa payée par sa mère. Lasses d’attendre un bébé qui tardait à venir, les sages-femmes ont administré une forte dose d’injection à Mlle Koffi, en vue de forcer l’accouchement, sans succès.
Les parents venus l’accompagner ont été priés de se retirer. C’est de leur retranchement ceux-ci ont entendu un cri inondant la nuit. Accourus vers la salle où se trouvait la jeune fille grosse.
Elle avait été abandonnée par les sages-femmes plutôt préoccupées à regarder la télévision. Profondément secouée par la douleur qui l’étreignait, la jeune dame est tombée du lit où elle avait été installée pour atterrir sur son ventre.
Au regard de cet incident qui n’est pas passé inaperçu et conscientes subitement de leur responsabilité, les sages-femmes essaient l’impossible, forçant toujours l’accouchement sans succès.
Malheureusement pour elles, le sang de Christiane avait trop coulé. Convaincues de ce que Koffi Affouët Christiane plongeait vers la mort, les femmes en blouse ont décidé de l’évacuer vers le Chu de Treichville aux alentours de 03h du matin.
C’est un corps pratiquement sans vie qui a été conduit de façon cavalière vers ce Centre hospitalier universitaire.
Sans grands moyens pour conserver le corps de sa fille et suivre la procédure judiciaire, la mère de la défunte a été obligée de précipiter l’inhumation de sa fille le 10 septembre 2014 au cimetière d’Abobo-Baoulé en présence de plusieurs parents et amis.
Les parents ont décidé de porter plainte contre les sages-femmes qui étaient de garde à la maternité d’Abobo dans la nuit du 03 au 04 septembre 2014 ».
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