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[Côte d’Ivoire Massacre dans la nuit du 28 au 29 mars 2011 à Duékoué] Le chef du quartier Carrefour sollicite le dédommagement des victimes et une sépulture digne des corps


28 mars 2011-28 mars 2019. 8 ans après les tristes événements de la crise post-électorale qui a endeuillé le quartier Diahi Bernard, communément appelé Carrefour à Duékoué, une délégation du Front populaire ivoirien (FPI) est allée rendre hommage aux ‘’inconnus’’ des charniers le samedi 30 mars 2019.

Le secrétaire fédéral du FPI à Duékoué, Guy Tehe Gabin, et le secrétaire adjoint chargé des manifestations au sein dudit parti, Bilo Zerewé Daniel, étaient à la tête d’une forte délégation au quartier Carrefour signe de compassion, quant aux tristes évènements perpétrés dans la nuit du 28 au 29 mars 2011. « Cette cérémonie de commémoration est un signe de compassion de la part du parti, la délégation est venue dire au peuple Wê de ne  pas penser vengeance, mais de penser plutôt à la réconciliation et au pardon, car c’est unis que nous pourrons être forts pour affronter l’avenir (…) », ont indiqué les responsables du FPI.

Cette démarche s’inscrit en prélude à la célébration de la fête de la liberté qu’organise le FPI les 26 et 27 avril, au cours de laquelle elle initiera une série de rencontre dans la région du Guémon avec les différentes communautés pour parler de paix et de réconciliation.

En effet, dans la nuit du 28 au 29 mars 2011 le point des pertes en vie humaine, fait de 800 à 1000 morts, selon le CICR. C’est dans des fosses communes qui sont à ce jour des charniers que ces corps ‘’inconnus’’ sont sous terre. Il n’y a pas encore de sépulture digne de ces corps.

Le  chef du quartier Dénis Zéhia a remercié tous ceux qui sont venus leur apporter ce soutien moral. Toutefois, il a tenu à préciser que ce geste ne s’inscrive pas dans un acte à relent politique, ‘’ car cette guerre a affecté toutes les couches, tant politiques,  qu’ethniques du pays’’.

Il a profité de l’occasion pour solliciter la clémence du gouvernement afin que les victimes, encore vivantes de ces atrocités soient dédommagés, et que les corps soient dignement enterrés.

Après la pose de gerbes de fleur, une veillée funèbre a mis fin à la cérémonie.

Coulibaly Serges à Duékoué

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