Man, 22-07-2021 (lepointsur.com) Après le refus de la pièce de 250 frs Cfa, sans explications convaincantes, et celle des pièces de monnaie jugées lices, c’est autour de la pièce de 10 frs de payer des humeurs des commerçants de la ville de Man.

Depuis pratiquement deux mois, les populations de la capitale du Tonkpi font face à un sérieux problème lors des courses : Le refus catégorique des pièces de 10f par les commerçants, surtout les boutiquiers. Lepointsur.com a cherché à connaître l’origine de ce fait qui commence à inquiéter plus d’un dans la ville. Selon nos recherches, le problème fait suite aux refus de certaines banques commerciales de la place de recevoir les dépôts contenant les pièces de 10f.

 « Quand nous, ou nos grossistes vont à la banque, on leur refuse le dépôt des 10 frs et nous nous retrouvons avec ces monnaies, qu’on ne pourra utiliser à d’autres fins. A côte de cela, souvent on nous dit que les pièces 10f  ne sont plus utilisables », se justifie Diallo Alpha, un tenancier de superette de Man.

Diallo Ibrahim, gérant d’un kiosque à café, avance quant lui aussi des arguments farfelus que les autres. « On ne prend plus les 10f, depuis la crise en Côte d’Ivoire. Pendant cette période, il y avait plus de contrôle. Des gens sont venus nous dire de faire attention avec certaines pièces dont celles de 10f », explique-t-il.

Des commerçantes du grand marché, aux vendeurs ambulants en passant par les boutiquiers et les gérants de cabine même son de cloche. Les pièces de 10f sont déconseillées par certaines personnes, et par conséquent personnes ne veut de ces pièces. Ainsi, pour en savoir d’avantage sur cette affaire de refus de pièces d’argent, nous avons approché deux chefs d’agences de banques commerciales à Man.

« Nous n’avons pas connaissance de cet état de fait. Comment nos services peuvent-ils refuser des pièces, que nous avons nous mêmes émises ? », s’interroge notre interlocuteur qui a voulu garder l’Anonymat.

« C’est la BCEAO qui émet les billets et les pièces de monnaie. Nous nous sommes des commerciaux. Quand nous recevons les dépôts, nous les reversons à la BCEAO, qui a obligation de les récupérer. A aucun moment-là BCEAO, n’a réfuté nos dépôts. On ne sait d’où viennent ces rumeurs. Nous ne sommes pas concernés », souligne notre second chef d’agence.

A l’analyse de la situation, force est de mentionner que quelque chose mérite d’être fait en terme de recadrage du secteur commercial de Man, où, l’anarchie prospère à profusion et en toute tranquillité. Au moment où la vie chère, fait beaucoup de victimes dans le pays, s’il faut refuser d’autres pièces d’argent en arguant des raisons farfelues, où allons-nous alors ?

Simplice Tiagbeu, à Man

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