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[Côte d’Ivoire/Man] Diomandé Marie Thérèse Dele exhorte les femmes rurales à adhérer à l’Uir-Fpccvci


Man, 27-04-2021 (lepointsur.com) L’Union inter-région des productrices du café cacao et du vivrier de Côte d’Ivoire (Uir-Fpccvci), est un groupement, qui a pour objectifs, d’organiser les femmes rurales, et leur permettre de s’initier à la culture des matières de rente et à maximiser le vivrier. Cette structure est présidée par Diomandé Marie Thérèse Dele.

La présidente de l’UIR-FPCCVCI, dit avoir fondé cette organisation pour aider les autorités gouvernementales ivoiriennes à faire appliquer leur décision qui consiste à introduire la gente féminine dans la production des cultures pérennes. Dans l’entretient qui suit, la présidente Diomandé Marie-Thérèse Dele parle de son sa structure et exhorte les femmes rurales du district des montagnes rurales à adhérer massivement à l’Uir-Fpccvci. Interview.

Présidente Diomandé Marie-Thérèse  Dele, présentez votre organisation ?

Notre Union est née le 18 juin 2016, à la l’hôtel Leveneur à Man. Nous sommes encadrés par la délégation régionale du Conseil café-cacao, l’ANADER et la direction régionale du ministère de l’Agriculture. Notre siège est à Kricouman, qui est un village communal. Notre cible étant la femme rurale, et donc le siège doit être proche des concernées. Cependant, nous avons des services représentés dans la ville de Man. Le village de Kricouman est d’accès très facile en taxi communal.

“ Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide en nous trouvant des produits sanitaires pour nos productrices. ’’

Pouvez-vous donnez les raisons de la mise en place de cette Union Inter – région des femmes productrices ?

Les raisons de la création de notre Union, sont nombreuses. Nous sommes sans ignorer que la culture de nos principales  matières de rente, sont l’apanage de la gente masculine. De sorte que la femme est mise à l’écart de la production café Cacao et donc maintenue dans la culture du vivrier. Mêmes les veuves ne bénéficient pas souvent de l’héritage en matière de plantations de café et du  cacao, de leurs défunts époux, sous le prétexte fallacieux, « que la femme n’est pas faite pour planter et entretenir le café et le cacao ». C’est cette injustice que la communauté internationale à travers l’ONUCI, a réparée en 2002 pendant la crise socio politique. Le gouvernement a pris une loi à cette époque pour remettre la femme dans ces droits. Je me suis investie pour continuer la mise en application du vouloir du gouvernement et de la communauté internationale, qui veulent que désormais la femme ait accès à la culture pérenne en plus du vivrier, qui est son champ traditionnel d’évolution.

Combien d’adhérentes votre Union revendique-t-elle et où s’étend sa zone de compétence ?

Notre Union enregistre aujourd’hui plus de 800 femmes productrices issues des villages du Tonkpi, du Guénon et du Bafing. Nous comptons nous étendre sur le Guémon et la boucle sera bouclée.

Qu’elle est la méthode utilisée pour faire adhérer les productrices ?

Lorsque nous arrivons dans un village donné, nous nous adressons au chef du village, qui est déjà préparé à nos préoccupations. C’est le chef qui facilite le travail sur le terrain pour nous. Nous rencontrons les femmes désireuses (femmes mariées, veuves, non mariées, jeunes filles de tout âge). Nous les enregistrons dans nos bases de données et le suivi commence.

La dotation que nous faisons est fonction des présences sur nos fichiers.

Qui vous fournit les plants de cacao et café que vous distribuez aux femmes ?

Nous recevons du Conseil café-cacao, toutes les dotations en plants de cacao et de café. Nous nous occupons de l’identification des productrices. Le contrôle et les conseils techniques sont aussi du domaine des agents du Conseil café-cacao, de l’ANADER, ainsi que de la direction régionale du ministère de l’Agriculture.

Un bilan de votre apport aux femmes membres de votre association ?

Grâce au Conseil café-cacao, nous avons fait bénéficier plus de 400 hectares de plantules de café et de cacao aux femmes depuis 2016. Notre bilan est positif. Le Conseil café-cacao, lors de sa grande tournée de 2020, nous a félicité et reconnue notre mérite. Cependant, tout n’est pas aussi parfait. Nous n’avons pas pu distribuer de phytosanitaires aux femmes. Les semences réceptionnées  devraient être conservées sous des ombrières jusqu’en période pluvieuse, avant de les mettre en terre. Ça ne fut pas le cas pour certaines productrices manquant de moyens d’entretien. Il faut des phyto pour traiter les plantules afin de les rendre plus efficaces. Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide en nous trouvant des produits sanitaires pour nos productrices.

Quels sont les grands axes de votre programme après votre investiture, du 20 mars 2021 ?

Nous avons été investies par Dr Yté Wongbé, directeur général du Centre national de recherches agronomiques (CNRA). Le samedi, 20 mars 2021 est un jour mémorable pour nous. Après cette fête d’investiture, nous comprenons que la responsabilité qui est désormais la nôtre, est grande. Nous allons continuer à faire connaître l’Uir-Fpccvci, à travers le district des montagnes et enregistrer plusieurs adhérentes dans tous les secteurs de l’agriculture dont le vivrier. Nous resterons toujours en harmonie avec notre premier partenaire le Conseil café-cacao, avec qui nous dresserons un programme efficace de collaboration bénéfique aux femmes rurales de notre district. Nous profitons de l’occasion pour dire à toutes les femmes rurales de chez nous que nous demeurons à leur disposition. L’Uir-Fpccvci, est leur chose. Qu’elles y adhèrent massivement.

Interview réalisée par Simplice Tiagbeu, A Man

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