Abidjan, 09-03-2020 (lepointsur.com) Les populations d’Abobo-Baoulé veulent en découdre avec les villages de Djrogobité 1, Djrogobité 2 et Bahoukoi.  A l’origine de ce conflit, « l’expropriation organisée de leurs terres », ont-ils dénoncé au cours d’une réunion jeudi 5 mars dernier, dans leur village.

« Nous sommes victimes de notre hospitalité », se sont indignés les membres de la génération Dougbô, les (gérants actuels), les femmes, la génération tchagba (La relève). Avant de poursuivre : « Nous sommes déçu de la justice ivoirienne parce qu’incapable de régler ce problème qui perdure depuis 2010. Si rien n’est fait, le sang va verser à Bahouakoi ces jours-ci. Et nous sommes prêts à mourir. Nous allons mobiliser les hommes et les femmes pour effectuer une descente musclée sur nos terres », ont-ils menacé. Dans la foulée, le porte-parole des tchagba a indiqué qu’ils n’accepteront jamais l’expropriation de leurs terres. « Nous avons été très patients. Le vase a débordé. Nous allons nous rendre sur le site parce que si le sang n’est pas versé, il n’ya aura pas de solution », s’est voulu clair, Bessikoi Fulgence, 1^er porte-parole des ‘’Tchagba’’

A sa suite, Mobio AYEPI Albert, porte-parole de la génération ‘’Dougbô’’ s’est quant lui, exprimé en ces termes : « Ce qui se passe à Djrogobi TE et à Bahouakoi est grave et révoltant. Cette situation est écœurante, frustrante et même humiliante ! Que dirons-nous à nos enfants demain, si nous ne parvenons pas à régler ce problème ? Si ce n’est que comment avez-vous pu laisser un campement que vous-mêmes avez installé, vous arracher une si importante parcelle de terre !  Personne ne peut accepter cela. Nous avons interpelé les autorités compétentes et demandé l’arbitrage du chef de l’Etat Alassane Ouattara dans cette affaire mais nous n’avons pas été écoutés. Aujourd’hui, la nouvelle trouvaille de nos bourreaux, est d’humilier le Chef, AMONDJI Claude en le trainant devant les tribunaux.  Nous avons été toujours pacifiques. Mais là, trop, c’est trop !  Nous ne sommes plus prêts à laisser faire », s’est-il indigné.

Poursuivant, le porte-parole de la génération ‘’Dougbô’’ dénonce un complot. Pour lui, c’est une conquête territoriale exercée par une équipe d’hommes d’affaires bien organisée, comprenant des magistrats, des employés du ministère de la construction, de juges … « Ce qui se passe est bien préparé d’avance », a insisté un notable.

Opportune BATH

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