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[Côte d’Ivoire/Les dernières 72 h] Le pays a enregistré 300 mm de pluie, soit six fois plus que le seuil d’alerte


Abidjan, 23-06-2022 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Les dernières 72 h, la Côte d’Ivoire a enregistré 300 mm de pluie, soit six fois plus que le seuil d’alerte. Ceci explique cela, avec malheureusement, des pertes en vies humaines. Tu veux aller à Grand-Bassam, tu as deux cas. Et tout dépend de toi.

“ On ne les encourage pas et on ne les félicite pas toujours. Leur travail est parfois ingrat. Ils ont assuré grave. En plus, ils communiquaient bien, tuant ainsi les rumeurs dans l’œuf. ’’

Honneur aux équipes de sauvetage, aux sapeurs-pompiers militaires et forces de sécurité en Côte d’Ivoire. Ils ont bravé les conditions climatiques extrêmes ces dernières 72 h, pour assister les personnes en détresse, sauver des vies. On ne les encourage pas et on ne les félicite pas toujours. Leur travail est parfois ingrat. Ils ont assuré grave. En plus, ils communiquaient bien, tuant ainsi les rumeurs dans l’œuf.

Les services météorologiques ivoiriens ont eux aussi fait un travail remarquable d’information, de communication et de sensibilisation. Ils ont alerté depuis le début de l’année sur les fortes pluies pendant la grande saison, en raison de la forte sécheresse notée. Ils ont essayé de donner la culture de la météo aux Ivoiriens. Par le passé, les Africains en général et les Ivoiriens en particulier, connaissaient plutôt bien la saison sèche et la saison des pluies. Ils planifiaient les cultures et les activités, en fonction. Le changement climatique impose de nouvelles dispositions. Les saisons ne sont plus tout à fait régulières.

Le vrai problème, reste l’exploitation des données rendues publiques. Comment les autorités et les citoyens eux-mêmes les intègrent à la vie quotidienne ? La culture de la météo doit entrer dans les mœurs et les habitudes. Et décider en conséquence. Par exemple, mener une politique cohérente d’évacuation des sites identifiés et jugés à risques. Et surtout, réaliser les travaux nécessaires d’assainissement, de curage des caniveaux. Oublier le discours politique pour sauver des vies. Et ne pas jouer les médecins après la mort.

“ Le directeur général de la Sodexam a expliqué avec aisance, la situation difficile vécue par la Côte d’Ivoire ces dernières 72 h. Pas le cas du ministre Cosinus et de ses services, chargés de l’équipement et de l’entretien routier, sur la question par exemple, du péage de Grand-Bassam. ’’

Le patron de la Sodexam, invité au journal de 20 h de la télévision nationale, explique clairement les choses. Par exemple, concernant les précipitations dans certaines zones de la capitale économique. « Il faut noter que Bingerville a enregistré le plus fort taux de précipitation. D’où tous les désastres relevés ». Il avertit de nouveau : « Nous devons nous attendre à des précipitations (ce jeudi 23 juin 2022) après, nous observerons une relative accalmie jusqu’au week-end ».

Le penseur a dit : « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement et les mots pour le dire, arrivent aisément ». Le directeur général de la Sodexam a expliqué avec aisance, la situation difficile vécue par la Côte d’Ivoire ces dernières 72 h. Pas le cas du ministre Cosinus et de ses services, chargés de l’équipement et de l’entretien routier, sur la question par exemple, du péage de Grand-Bassam. Le péage qui a engloutit plus de 23 milliards. Les coûts de la traversée, rendus publics dans la vague d’émotion suscitée par les inondations n’ont pas manqué de choquer l’opinion publique. « Le ministre a eu une rencontre avec la presse. Les tarifs ont été expliqués », dit laconiquement, une source contactée par nos soins. Toute la journée, ce mercredi 22 juin 2022, toutes les tentatives pour en savoir plus sont restées vaines.

L’information est venue d’ailleurs. « Le montant minimum de 1000 FCFA a été fixé après plusieurs simulations. Les simulations à partir de 500 FCFA ne permettent pas d’engranger des fonds suffisants pour l’entretien de la route. À partir de 1000 FCFA, le projet devient viable. L’ancienne route ne sera pas fermée à la circulation. Il ne viendrait à l’idée d’un État d’obliger des citoyens à emprunter une voie payante ».

Bon, la vie est une question de choix. Le choix de rouler sur une autoroute et payer cher. Le choix d’emprunter une autre voie. Mais les choses auraient été plus simples. Expliquées simplement.

Fernand Dédeh

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