[Côte d’Ivoire] Les cadres, s’ils ne sont pas possessifs, ils sont narcissiques ou tout simplement, se neutralisent les uns, les autres (Par Fernand Dédeh)
À Barthelemy Zouzoua Inabo: 72 h à côtoyer et connaître un peu plus les hommes et la culture de Poro. J’ai vu en 72 h, les rites funéraires en pays Senoufo, les Poro-mens, les masques, gardiens de la tradition, (j’avais interdiction de filmer ou de faire des prises de vue), la cohabitation des chrétiens, musulmans et animistes.
Je rejoins Abidjan avec mes yeux d’étranger. Ils sont gros mais ne voient pas clairs ou ne voient pas tout. J’ai quand même vu des villages dont sont originaires des cadres bien connus et qui ont pignon sur rue à Abidjan ou même en Côte d’Ivoire, qui manquent du minimum: école, centre de santé, eau potable, électricité. Des générations de filles et garçons, ainsi livrés à l’ignorance. Bravo aux cadres qui n’attendent pas tout de l’Etat, qui ne fuient pas leurs villages respectifs ou qui n’attendent pas les périodes électorales pour apparaître et proposer monts et merveilles à leurs parents…
Les cadres? La plaie partout dans les régions de la Côte d’Ivoire. S’ils ne sont pas possessifs, ils sont narcissiques ou tout simplement, se neutralisent les uns, les autres. Et livrent ainsi leurs villages et régions à la pauvreté, à la misère.
Tiens, de ma position, j’ai suivi ce samedi 16 février un rassemblement des populations du Grand-Ouest à Man. À l’initiative du chef du parti Arc-en-ciel. L’homme teste sa popularité au delà des montagnes de l’Ouest. Les intervenants n’ont pas manqué, en tout cas certains d’entre eux, de lui demander ouvertement de se présenter à la présidentielle de 2020. Il a réservé sa réponse. « Le président choisira le meilleur d’entre nous… ». Façon ton camarade parle là, lui là, il ne voit pas hein.
En attendant, le représentant du mouvement estudiantin, au rassemblement des gens de l’Ouest l’a ramené à la réalité, la crise à l’université. Elle perdure. La Fesci lui demande de prendre la main pour sortir l’université de l’impasse. 2020 c’est bien. Mais faire le boulot pour lequel l’on est ministre et en 2019, c’est mieux. Step by step.
Je te mets en vidéo, la déclaration de la chantre nationale de la Cohésion sociale. Devant les gens du Grand-Ouest. Les jeunes en mission. 2020 sera ce que chacun de nous décidera d’en faire. En toute conscience et toute responsabilité. Et collectivement.
Bon, à tout à l’heure. Déjà en mouvement. Retour vers la base. J’espère arriver à temps pour suivre la finale de football des U20 Sénégal-Mali. C’est dimanche. C’est foot. C’est Sport.