[Côte d’Ivoire] La nature et le niveau du débat politique rappellent une certaine époque déjà connue et vécue dans le pays
Abidjan, 11-02-2025 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : La nature et le niveau du débat politique en Côte d’Ivoire rappellent une certaine époque déjà connue et vécue dans le pays. Économie, les champions nationaux et l’avenir du pays, le secteur privé chez le Prédicateur de Songon.
“ Le dialogue politique est nécessaire pour lever les obstacles placés sur le chemin de certains d’entre eux par la justice. ”
Nous sommes en plein dans la pré-campagne. La tension et le suspense sont perceptibles à tous les niveaux et dans tous les partis. La plus grosse inconnue est la candidature de ton Camarade. Il a dit qu’il est en bonne santé, qu’il est désireux de servir son pays, mais formellement, rien de rien n’est sûr. Dans son camp, le sujet est tabou ou presque. Tout le monde l’observe. Certains ministres tenter de lui forcer la main pour l’obliger à s’aligner dans les starting-blocks. Un cadre de son parti a eu cette question énigmatique lors d’une discussion informelle : « Comment expliquez-vous la récente visite du vice-président sur ses terres dans le Hambol ?». Il n’a plus rien ajouté ou du moins, il laisse entendre que ton Camarade se prépare à faire la passe à son numéro 2.
Dans l’opposition, les candidatures sont nombreuses, mais elles sont toutes à caution. Le Toucan de Mama, le jeune président du vieux parti, le Fils égaré de ton Camarade, JLB pour ne citer que ceux-là, ont fait connaître leurs intentions de partir à la conquête du palais le plus convoité du pays.
“ En attendant, le débat politique glisse sur un terrain déjà connu. ”
Seulement, voilà, tout ne dépend pas de leurs seules volontés : le dialogue politique est nécessaire pour lever les obstacles placés sur le chemin de certains d’entre eux par la justice. « Pour ce que je sais, les propriétaires terriens du rassemblement au pouvoir ne sont pas prêts pour le dialogue politique », dit une bonne source.
En attendant, le débat politique glisse sur un terrain déjà connu. Ce qui fait dire à un analyste : « La haine et l’ivoirité reviennent tout doucement et inexorablement ».
En effet, entre 1994 et 2000, tout le débat politique en Côte d’Ivoire était centralisé autour de la personne de ton Camarade. Les médias officiels étaient caporalisés pour le déconstruire et lui demander « un simple petit papier » ou lui poser la question : « ADO, où est ton village ? ».
Des experts, des universitaires, des journalistes étaient spécialement dressés pour la tâche. Il était alors accusé de s’être prévalu d’une autre nationalité. L’incongruité dans l’affaire, alors que l’on lui niait la nationalité ivoirienne, c’est qu’il était président d’un parti politique en Côte d’Ivoire.
“ La Côte d’Ivoire avance, rien ne bouge. ”
Le débat et surtout la virulence des propos autour du jeune président du vieux parti rappelle étrangement cette période. La Côte d’Ivoire avance, rien ne bouge. « Discrètement, mais inexorablement, la situation se tend et se radicalise. Ça finira par exploser », se désole un observateur de la scène politique nationale.
Ton Camarade est rassurant dans ses discours publics : « L’élection présidentielle sera transparente et apaisée ».
Des efforts notables sur le chemin de la réconciliation nationale ont été réalisés. Évidemment, la réconciliation nationale et la cohésion sociale ne sont jamais des constructions achevées. Mais, il faut capitaliser les acquis, savoir tirer les enseignements du passé pour avancer ensemble.
Pour construire un pays fort, avec une économie portée par des champions nationaux, volontaires, rassurés et créateurs de richesses. Pour cela, il faut aller à l’essentiel, mener des actions concrètes, comme l’a soutenu Prédicateur de Songon ce lundi 10 février 2025, devant ceux qui font l’économie nationale.