-Des élèves venus de l’intérieur aussi

Les responsables des sundicats qui réclament la réouverture des cités « U » (Ph:Dr)

Abidjan, le 27-4-15 (lepointsur.com)-La Ligue ivoirienne des groupements estudiantins et scolaires (Liges) conduite par son Secrétaire général, Assa Etienne et  la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci) de Aristide Ozoukou ont organisé un giga meeting, lundi 27 avril 2015, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody-Abidjan, pour protester « contre le vent d’une année blanche qui plane » et exiger « aux hommes en armes de libérer » les cités universitaires. En effet, la ville d’Abidjan compte 15 cités universitaires, dont « seule celle de l’université Félix Houphouët-Boigny est fonctionnelle, » selon les manifestants. Par conséquent, depuis la reprise des cours par les élèves du primaire en Côte d’Ivoire après les congés de pâques, lundi 20 avril 2015,  les grandes écoles restent fermés.

Et pour cause, les enseignants du supérieur, particulièrement réunis au sein de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec) réclament de « meilleures conditions de vie et de travail (arriérés de salaires, augmentation de salaires, manque de moyens financiers pour les recherches etc…)« .

Cette fâcheuse situation a entraîné la fermeture de 95 %  des établissements du secondaire. Excédés, des élèves venus de Ferkessédougou, Séguéla (Nord), Soubré, Daloa (Centre-Ouest), Man (ouest) etc. ont fait un sit-in devant la télévision nationale de Côte d’Ivoire, lundi 27 avril 2015, aux environs de 10 heures. « Nous souhaitons que les enseignants reprennent les cours, » soutiennent-ils en cœur.

Bien que la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), la faîtière des syndicats estudiantins et scolaires ait levé son mot d’ordre de grève, pour une caravane de « sensibilisation à la non-violence en milieu estudiantin et scolaire, » entreprise par le Secrétaire général, Assi Fulgence, le risque d’une année blanche pointe à l’horizon en Côte d’Ivoire.
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En revanche, des interrogations et non des moindres demeurent quant à la négociation entreprise par le Conseiller spécial du Président de la République chargé de l’Enseignement Supérieur, avec la Fesci. Pourquoi, n’a-t-il pas négocié avec tous les syndicats des élèves et étudiants, avant la reprise des cours ? Seule, la Fesci conduite par son Secrétaire général, Assi Fulgence a eu des négociations avec M. Diawarra, mais au sortir, les deux parties n’ont pas  réussi à accorder leurs violons sur les différentes revendications des étudiants.

Du côté des enseignants chercheurs, ils attendent de rencontrer le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan avant de se décider de la reprise ou non des cours. Le meeting de la Coeeci et de la Ligue n’est que la face visible de l’iceberg d’une crise sociale en Côte d’Ivoire.

Sériba Koné

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