Kévin Fiéni répond au ministre Adjoumani, dénonce l’absence d’actions de développement à Guiendé et prône une nouvelle vision politique pour la Côte d’Ivoire.

Abidjan, le 22 octobre 2025 (lepointsur.com) – Le ton est monté entre Kévin Fiéni, président du parti Pro-Côte d’Ivoire pour la Démocratie, la Prospérité et la Souveraineté, et le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani. En visite à Guiendé, le ministre avait invité le jeune leader politique à « venir lui demander la voie à suivre ». Une déclaration qui n’est pas restée sans réponse.

Dans un message diffusé le week-end dernier, Kévin Fiéni a répliqué sans détour :

« Je n’ai vu aucune action de développement à Guiendé de votre part, monsieur le ministre d’État, si ce n’est la distribution de billets de banque causant parfois des divisions », a-t-il lancé.

Un désaccord de fond sur la vision du développement

Le président de Pro-Côte d’Ivoire a tenu à marquer la différence entre son engagement politique et celui du ministre Adjoumani :

« Je ne peux pas suivre votre voie, car vous êtes ministre d’État. Moi, je suis président d’un parti politique qui veut gouverner la Côte d’Ivoire et la transformer en une République fédérale. Nous ne jouons pas sur le même terrain », a-t-il insisté.

Se voulant respectueux, il a néanmoins précisé qu’il n’a « jamais manqué de respect à ses aînés », soulignant que la population de Guiendé « est connue pour son hospitalité et son respect envers tous les visiteurs, quels que soient leurs rangs sociaux ».

Un appel à un leadership collectif et non égoïste

Kévin Fiéni a également exprimé sa vision politique, fondée sur la promotion des talents et le partage du pouvoir :

« Je travaille à élever les intelligences pour qu’ensemble, sans monopole ni chantage, nos forces répondent aux besoins des populations », a-t-il déclaré.

Se présentant comme un artisan de paix et un rassembleur, le jeune leader a invité le ministre Adjoumani à rejoindre son mouvement politique :

« Je vous invite, cher grand frère, à me rejoindre à Pro-Côte d’Ivoire pour mieux servir les populations et faire émerger de nouvelles intelligences pour le développement du district du Zanzan et de toute la Côte d’Ivoire. »

Plaidoyer pour Guiendé et le district du Zanzan

Dans sa déclaration, Kévin Fiéni a plaidé pour une meilleure reconnaissance administrative de Guiendé, son village natal :

« Guiendé est plus grand qu’Amanvi, et pourtant ce village historique n’est toujours pas une sous-préfecture. Il mérite d’avoir une mairie, et cela fait partie de ma mission pour la Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu.

Revenant sur son parcours politique, il a rappelé que le rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel ne remet pas en cause son engagement :

« C’est ma candidature qui a été rejetée, pas ma personne ni ma détermination à servir la Côte d’Ivoire. Je crois en Dieu, et Dieu est justice. »

Un échange qui révèle les tensions politiques locales

Cette sortie de Kévin Fiéni illustre la montée des tensions politiques dans le district du Zanzan, à l’approche de la présidentielle de 2025. Entre anciens barons du pouvoir et nouvelles figures de l’opposition, le débat sur le développement local s’invite désormais dans la sphère nationale.

Le Pharisien

Commentaires

commentaires