[Côte d’Ivoire/Justice] L’image de SNEDAI ternit devant les tribunaux
Abidjan, 08-07-2025 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Ce n’est vraiment pas une bonne image pour l’entreprise SNEDAI de traîner dans les tribunaux. Elle n’en sort pas forcément intacte. Éducation nationale, 40,15 % de réussite au BAC, peut mieux faire. #CMUPOURTOUS et CNI, même combat.
“ Dans l’affaire des faux passeports, l’informaticien qui a cloné le logiciel et délivré 5133 passeports frauduleux a eu le temps de prendre la poudre d’escampette. Dans l’affaire du détournement de 1,6 milliard FCFA, le DAF, a disparu. ”
L’avocat du groupe SNEDAI est d’une rare éloquence et ses arguments sont pertinents. Il absout le top management de l’entreprise et accable les prévenus à la barre. Pour lui, il n’y a pas photo, ils sont ce que l’on peut appeler les brebis galeuses du milieu. Et en pénal, les fautes sont individuelles, chacun paie pour ses turpitudes. Dans les deux procès l’affaire des 5113 faux passeports et le détournement de 1,6 milliard FCFA devant le pôle pénal économique et financier, impliquant SNEDAI, il a, avec une verve consommée, tenté de laver à jets d’eau de javel, son client. En demandant au tribunal de condamner les prévenus à la barre. Sauf que dans les deux affaires, le parquet a une opinion contraire. Il ne trouve pas d’éléments constitutifs de délits contre tous ceux qui sont devant le tribunal et demande la fin des poursuites contre eux. Par contre, les responsables de la société, en fuite, sont lourdement frappés. Dans l’affaire des faux passeports, l’informaticien qui a cloné le logiciel et délivré 5133 passeports frauduleux a eu le temps de prendre la poudre d’escampette. Dans l’affaire du détournement de 1,6 milliard FCFA, le DAF, a disparu.
“ Il n’y a pas que ces deux procès devant le pôle pénal qui mettent à mal la société du « Propriétaire des tabourets » du rassemblement de ton Camarade. ”
Le passeport est un document dont la fiabilité ne doit souffrir d’aucune tâche. Quand les avocats des prévenus disent avec élégance que « le puits de SNEDAI est profond et l’eau trouble » ou que « le triangle rectangle de SNEDAI n’a rien de rectangle », cela veut tout dire.
Il n’y a pas que ces deux procès devant le pôle pénal qui mettent à mal la société du « Propriétaire des tabourets » du rassemblement de ton Camarade. Elle a aussi été épinglée par la Cour des comptes dans le reversement des quoteparts contractuelles à l’État de Côte d’Ivoire et bousculée dans l’affaire du terrain litigieux situé dans les environs du Palais de la Culture. Avouons, ça fait trop pour laisser de marbre le top management de l’entreprise.
“ La bataille pour la reprise en main de l’école et l’amélioration des conditions d’apprentissage et de vie des acteurs de l’éducation nationale doit demeurer au centre des préoccupations. ”
Les résultats du baccalauréat 2025 sont connus. Le taux de réussite en hausse, mais la réflexion doit se poursuivre, les efforts aussi, pour améliorer davantage les performances. 40,15 % au BAC 2025 34,17% en 2024, il y a bien un frémissement. Toutefois, l’on est en dessous de la moyenne. 60% des candidats recalés. La bataille pour la reprise en main de l’école et l’amélioration des conditions d’apprentissage et de vie des acteurs de l’éducation nationale doit demeurer au centre des préoccupations.
Une préoccupation prise en compte au niveau de la CNAM et de l’ONECI : travailler ensemble pour les enrôlements des citoyens pour la #CMUPOURTOUS et la CNI. Le système biométrique utilisé par la CMU permet en dix minutes chrono de finaliser une opération d’enrôlement et remettre la carte au requérant. L’ONECI peut s’en imprégner pour la délivrance des CNI. Qui plus est, le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale mène régulièrement des actions de sensibilisation et de terrain pour booster l’enrôlement. Il a compris que la CMU est l’affaire de tous et toutes et qu’il faut se rapprocher des populations. Avec le soutien de la banque mondiale, en moins de trois ans, il a enregistré plus de 15 millions d’abonnés. L’expérience peut servir à l’ONECI.
Par Fernand Dédeh