Societe

[Côte d’Ivoire Jour de la mort de Sandrine Polneau] La ministre de la Santé, Dr Raymonde Goudou choisit une rencontre politique


-Elle était au lancement du « Mouvement sur les traces d’Houphouët-Boigny »

Annoncé pour mort, par certains internautes et à la base de la mort tragique de sa défunte épouse Dr Sandrine Polneau par d’autres, Roger Polneau, l’époux  est bel et bien vivant. Dans une interview au vitriol accordée au confrère « Soir Info » N° 7118 du jeudi 05 juillet 2018, encore sous le choc, il  est sorti de son silence. Du mobile de cette mort tragique disparition à la responsabilité de la tutelle (ministère de la santé) en passant par les publications mensongères publiées sur la toile et  la suite qu’il compte donner à cette affaire, Roger Polneau dit tout. Morceaux choisis.

« J’étais à la maison quand le téléphone a sonné. Au bout du fil, il y avait quelqu’un qui s’est présenté, et m’a dit qu’il appelait du ministère des Affaires étrangères. C’est lui qui m’a donné l’information de la mort de ma femme. Entre-temps, tout mon voisinage était déjà informé, sauf moi le concerné. J’ai alors poussé un grand cri. C’est ainsi que des gens ont accouru et m’ont ceinturé, pour ne pas que je fasse une gaffe ».Tels sont les premiers propos de l’époux de Sandrine Polneau qui déplore la manière et les conditions dans lesquelles il a été informé de la mort de celle avec  qui il a passé 20 ans de sa vie. Par ailleurs, soutenant mordicus que tout se passait bien entre son épouse et lui et que cette dernière ne présentait pas ses signes suicidaires le matin de sa mort, Roger Polneau s’insurge contre les internautes qui ont publié des informations fausses et tendancieuses sur leur vie privée.

M. Roger Polneau

«  Il ne peut pas y avoir de problème de foyer entre Sandrine et moi. Tout se passait bien entre ma femme et moi. La maison que nous habitons, je l’ai achetée et l’ai mise à son nom et à celui de ma fille aînée. Tout lui appartient ici parce que c’est ma femme. Il faut prendre des photos pour montrer aux internautes qui racontent n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Ils ne savent rien de notre vie de couple, et ils se permettent de dire n’importe quoi sur notre vie   privée. J’ai toujours porté un grand amour à ma femme. Je l’aime comme au premier jour de notre rencontre. », A-t-il déploré. Toutefois, il reconnaît que son épouse était dans un état dépressif. Et pour cause. « Évidemment. Elle était dans un état dépressif parce que la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique refusait de signer l’acte de nomination de mon épouse. Elle avait été nommée chef de service de l’information médicale au Chu d’Angré. Mais depuis, la ministre ne signait pas sa lettre de nomination. Me faisant de la peine, à cause de ce problème, j’ai écrit à la Grande Chancelière, Henriette Dagri Diabaté, afin d’interpeller la ministre. Voici le courrier adressé à la Grande Chancelière (il brandit le document). Le courrier arrivé à la date du 20 mars 2018, a été enregistré sous le N° 0306 ». On peut le dire. Le refus de la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Raymonde Goudou Coffie de signer la lettre de nomination de son épouse, serait selon

à la base de son état dépressif. S’il est trop d’accuser Raymonde Goudou, elle a préféré être présente au lancement d’une activité politique dénommée, « Mouvement sur les traces d’Houphouët-Boigny », le jour de la mort de sa collaboratrice.

D’ailleurs, renchérit Roger Polneau : « Moi, j’ai écrit pour interpeller la Grande-Chancelière sur un fait qui troublait énormément ma femme. Sandrine se plaignait tout le temps de cette situation qui l’embarrassait. Comment peut-on expliquer le fait que les actes de nomination de tous ceux qui ont été promus ont été signés sauf celui de Sandrine ? J’ai donc écrit à Madame Henriette Dagri Diabaté, pour l’interpeller sur cette injustice ».

Mme Raymonde Goudou cache-t-elle des vérités tout comme Roger Polneau dont certaines réactions laissent planer le doute ? Les enquêtes détermineront certaines zones d’ombre sur la mort tragique de Mme Polneau.

L’indifférence de sa hiérarchie. Même s’il affirme n’avoir pas de griefs contre la hiérarchie de sa défunte épouse, il pointe du doigt la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique qui semble ne pas se préoccuper outre mesure de cette mort tragique. Parce que selon lui, aucune démarche n’a été entreprise par cette dernière.

« Depuis le mardi 3 juillet 2018 que mon épouse est décédée, personne n’est venue ici. Je n’ai vu aucun de ses responsables encore moins ses collègues. Ils ne m’ont même pas annoncé le décès de ma femme, et dans quelles circonstances elle est décédée. Sa jeune sœur est là, elle peut témoigner. Même son ministre ne m’a pas encore saisi officiellement, pour m’annoncer le décès de ma femme », dénonce t-il avant de préciser : « Mais pour moi, c’est la ministre de la Santé et de l’hygiène qui est responsable de la mort de ma femme. Elle a refusé de signer son acte de nomination ».Meurtre ou suicide ? En attendant que l’enquête diligentée par les autorités ivoiriennes pour élucider la cause  de la mort tragique de Dr Sandrine Polneau, son époux lève un coin de voile qui pourrait inspirer les enquêteurs.

EKB

 

Commentaires

commentaires