[Côte d’Ivoire/Jeu politique] Le parti au pouvoir ne doit pas avoir la même réaction que ceux de l’opposition
Abidjan, 14-08-2025 (lepointsur.com) Ils sont combien d’Ivoiriens à avoir entendu ce slogan-sottise qui a disparu à la fin de la cérémonie ? Une autorité s’invite sur un plateau pour lui donner de l’importance. Que n’avait-on pas dit et entendu il y a une trentaine d’années ? On avait même commis d’éminents avocats et des journalistes payés pour fouiller et brandir des preuves. Le SUJET de ces opprobres ou agressions n’est-il pas DEVENU PREMIER CITOYEN de ce pays ? Ce qu’on a vu et entendu là n’est pas nouveau. Si de tels propos n’ont pas freiné hier l’ascension, elles doivent être aujourd’hui des épiphénomènes.
“ Le pouvoir et les dirigeants gouvernent, ils ont leurs prébendes dont ils se délectent, c’est pourquoi ils ne veulent pas s’en séparer. ”
Le pouvoir ne doit pas avoir la même réaction que l’opposition. Malheureusement, on A L’IMPRESSION que c’est le POUVOIR qui est L’OPPOSITION. Très susceptible !
En 2020, on a demandé au corps médical français de se faire vacciner contre la COVID-19, une infirmière s’est promenée avec sa pancarte : « Tant que Brigitte Macron ne tombe pas enceinte, je ne me vaccine pas ». On ne l’a pas calculée. Autre pays, autre réalité, autre considération, dirait-on.
Chez nous, une chanson Zouglou qui devrait être passagère comme tant d’autres, on lui a conféré de l’importance, on a convoqué les auteurs pour les entendre, on leur a conseillé de demander des informations auprès de qui de droit avant de sortir une chanson satirique. Le revers de la médaille : on a plutôt fait la publicité de cette chanson. Même « Allons à Gagnoa », certains y ont vu une chanson politique à l’encontre de personnalité, elle a failli ne pas être diffusée sur la première chaîne nationale. Il n’y a pas longtemps, on a « donné nom » à un syndicaliste pour diffusion d’un mot de grève comme si les signataires du mot d’ordre ne l’avaient pas déposé au ministère de l’Intérieur : des chaînes nationales et internationales ont amplifié son emprisonnement, on a rendu héros un simple et ordinaire membre de syndicat, il est aujourd’hui célèbre. Combien d’Ivoiriens savaient qu’on avait « un ancien joueur de l’équipe de France » en Côte d’Ivoire ?
Laissez ça ! FERMEZ vos YEUX et vos OREILLES pour NE PAS CONFÉRER d’importance à DES FAITS DIVERS. Le pouvoir et les dirigeants gouvernent, ils ont leurs prébendes dont ils se délectent, c’est pourquoi ils ne veulent pas s’en séparer. On ne peut pas jouir de ces privilèges sans faire de jaloux qui grognent. Laissez les jaloux et envieux se délecter, eux, des paroles qui atténuent quelque peu leur impatience et leurs souffrances, ça les console. Ça ne va pas quelque part. Ça ne renverse pas de gouvernement.
Par Pascal Kouassi