[Côte d’Ivoire/Interview] Mme Kakou épouse Yao Rita Carolina Angora sans détour : ‘’Aujourd’hui les professeurs ont perdu leur autorité’’ (Fin)
Abidjan, 30-09-2019 (lepointsur.com) Dans la seconde et dernière partie de notre entretien avec Madame Kakou épouse Yao Rita Carolina Angora, professeur titulaire à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, elle propose ses pistes de solutions pour sortir ce temple du savoir des sentiers battus.
Pensez-vous que, vous enseignants-chercheurs, vous n’êtes pas suffisamment écoutés ? Parce qu’il y a quelques mois, pour la première fois, vous avez organisé des marches à l’université Félix Houphouët-Boigny…
Il y a une chose que je déplore aujourd’hui. Peut-être ça vient du fait que depuis 1990, on n’a pas pu se parler franchement entre nous. Il y a eu une cassure en fin 1991…
Y-a-t-il un manque de communication quelque part ?
Non, il n’y a pas eu manque de communication. En réalité, il y a eu des enseignants à deux vitesses. C’est là qu’il y a eu la grande difficulté. Les enseignants qui arrivaient n’avaient pas le même salaire que ceux qui étaient déjà là. Ça faisait qu’il y avait un conflit de génération entre les anciens et les nouveaux enseignants. Or, chez nous, c’est comme dans l’armée. Quand un devancier te demande de faire quelque chose, tu t’exécute aussitôt.
Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un stade où l’assistant qui arrive ne respecte même pas le professeur. On n’a vraiment plus d’emprise sur les nouveaux enseignants qui arrivent, parce que ce n’est pas nous qui les recrutons. Il a des concours de recrutement, à peine nous les voyons, car ce sont nos représentants qui vont les récupérer après leurs formations.
Bien avant, comment le recrutement se faisait-il ?
Lorsqu’on nous recrutait à l’époque, c’était l’ensemble des enseignants de la discipline qui se réunissaient et qui te choisissaient tous dans une salle pour faire le recrutement. On choisissait les nouveaux par des critères précis. Ce qu’il fallait vérifier avant tout, c’était le comportement du candidat vis-à-vis des autres.
Ça fait autant de difficultés auxquelles nous sommes confrontés et que nous voulons que tout soit réglé en même temps.
L’une des raisons de cette marche, c’est quand 1996, il y a eu la nouvelle réforme qui a fait qu’on choisissait quelques personnes pour aller représenter l’ensemble des enseignants d’une discipline lors des recrutements. Toute chose qui a fait que certains responsables de laboratoire ne se retrouvaient plus dans le conseil de l’UFR. Lorsqu’il y avait une information, ils ne le savaient pas. Dans ce cas, qu’est-ce que voulez-vous qu’il fasse ? C’est le représentant qui est lui-même un assistant qui viendra donner les informations au professeur ? Vous ne voyez pas qu’il y a problème ?
Aujourd’hui les professeurs ont perdu leur autorité et au fur et à mesure les choses empirent, car tout le monde peut parler. Pourtant, nous qui sommes de la vieille école, avant de faire quelque chose et ce, jusqu’à présent, nous informons notre responsable de laboratoire. C’est lui qui va nous donner l’autorisation de faire ou pas. Même si aujourd’hui on me propose un poste, la première personne que j’informerai, c’est mon responsable de laboratoire, mais avec les nouveaux enseignants cela n’est plus possible.
La hiérarchie était tellement respectée qu’on travaillait dans l’entente et l’harmonie. Et lorsqu’un problème se posait, c’était les anciens qui envoyaient ledit problème devant les autorités. Mais aujourd’hui, ce sont les jeunes qui envoient le problème des anciens devant les autorités. Or, on le sait, la manière dont un jeune va poser le problème devant les autorités n’est pas la manière que celui d’un ancien qui a de l’expérience à poser des doléances devant l’Etat.
N’est-ce pas là la perte d’une des valeurs essentielles ?
Non, je ne peux pas affirmer qu’il y a une perte de valeur. Mais je dis simplement qu’on a déplacé les problèmes au lieu de les résoudre, parce que tant que le conseil ne sera pas entièrement dirigé par les anciens, il y aura toujours ces difficultés. Si on veut s’en tenir au fait que souvent, face à des problèmes, les jeunes arrivent à trouver des solutions et que nous, on s’assoit dans nos laboratoires pour observer, personne ne viendra poser de problème à un ancien dans les années à venir.
Quand je prends, par exemple, le problème de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody actuellement, j’estime que c’est devenu trop compliqué. Pour résoudre ce problème, selon mon opinion à moi, il faut que l’université soit coupée en 2 blocs. Ça va faciliter la gérance de l’université.
Soyez plus explicite. Comment ça, diviser l’université en deux ?
En 1993, je crois, c’était Professeur Wodié qui était le ministre de l’Enseignement supérieur si je ne m’abuse et cette idée avait déjà été émise. Il y avait environ 40 000 étudiants à cette époque. Le problème d’un étudiant qui est en faculté de lettres modernes ne sera pas le même problème que celui qui est en faculté de sciences.
Aujourd’hui, il y a que deux universités à Abidjan. Vous avez sans doute eu l’écho de ce qu’il y a eu à l’université Nangui Abrogoua d’Abobo. Même s’il y a des bruits dans ces deux universités, ils ne se posent pas de la même façon. Si on doit inscrire 30 000 étudiants en trois jours, ce ne sera pas la même chose qu’inscrire 8 000 en trois jours. Donc, si on a 50 000 étudiants pour l’université de Cocody, le fait de la scinder en deux permettra d’avoir 25 000 étudiants de part et d’autre.
En tout cas, si ça ne tenait qu’à moi, on allait scinder l’université Félix Houphouët-Boigny en trois parties. À l’époque, on en avait discuté dans nos laboratoires pour dire que l’université était devenue trop grande et qu’il fallait la diviser pour une meilleure gestion.
Il y a eu une réflexion dans ce sens. Que sont devenues les résolutions ?
Oui, effectivement, il y a eu une réflexion à ce sujet qui est allée très loin. Le ministre de tutelle d’alors, Professeur Wodié et les autres avaient décidé, avant la mort d’Houphouët-Boigny en 1993, que l’université soit divisée en deux. Ils avaient décidé cela parce que rien n’allait.
Quel que soient les moyens que va dégager l’État pour soutenir l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, ça ne suffira jamais. Or, si on avait divisé en deux, les gens allaient sentir les effets du soutien plus vite que quand on a une seule et grande université.
Si on fait en sorte que les étudiants en faculté de lettres modernes et de droit, qui sont très nombreux, ont leur université et que ceux des sciences et de la médecine aussi ont leur université, ça va rendre plus souple la gestion des problèmes. Car chacun ira poser ses problèmes et facilement ce sera résolu.
De votre parcours universitaire à l’enseignement, quels conseils pouvez-vous donner à cette jeunesse qui, aujourd’hui, est beaucoup plus animée par la violence que par les études ?
Moi, pendant mes cours, j’ai toujours donné des conseils à mes étudiants. De façon générale ce que je peux dire, c’est qu’il faut continuer à donner une éducation à nos enfants, c’est la première des choses, parce que quand ils arrivent à l’université ça devient plus difficile de les éduquer.
Il faut leur dire que l’université n’est pas un endroit pour se défouler. C’est plutôt un endroit de réflexion, c’est un endroit pour s’épanouir. C’est là que l’intellect et la relève de demain doivent se retrouver. Par conséquent, toutes les revendications ne doivent pas passer forcément par la violence. Moi, mes étudiants le savent déjà.
J’ai fait quelque temps au CROU A1 où j’ai inculqué cette valeur aux étudiants. Quand vous franchissez la porte de mon bureau, vous baissez d’un cran quelle que soit votre posture. Car l’enseignant a le stylo rouge et les étudiants ont le stylo bleu. Quand j’explique ça à mes étudiants, ils me comprennent aisément.
Il faut aussi que l’enseignant montre aux étudiants qu’il est leur maître et comme ça il y a le respect. On peut être amis les samedis et dimanches. Cependant, quand on franchit le portail de l’université, la donne change et chacun doit savoir sa place.
Ce qui est le plus inquiétant dans tout ça, c’est que lorsqu’ils sont en groupe, ils pensent qu’ils sont au-dessus de la loi. Or, comme dit l’adage : «Nul n’est au-dessus de la loi». Comme vous l’avez certainement constaté, malgré les bruits qu’ils font depuis des années jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’est venu prendre sa copie pour corriger. Je vois que la place du maître est toujours là. Je vois que, quelque part, ils comprennent que la violence ne résout pas de problème. Quand on a un problème et qu’on vient le poser à quelqu’un, on doit se mettre dans des dispositions pour accepter les compromis.
Moi-même qui suis en train de vous parler en ce moment, j’ai mis beaucoup d’eau dans mon vain dans la résolution de mes problèmes. Ça, je l’ai compris il y a bien longtemps.
Il faut dire que les étudiants adoptent ce comportement, justement parce qu’ils n’arrivent pas à se défouler et à se comporter comme ça à la maison. Parce qu’un étudiant quand il quitte la maison familiale et qu’il arrive à l’université avec ses amis, il pense qu’il a de l’espace pour se rebeller. Ce qu’il n’arrive pas à faire en famille.
Un étudiant quand il est seul, il adopte un comportement exemplaire. Mais quand il se retrouve avec des amis, il devient méconnaissable à cause de l’esprit de groupe. Moi, je pense qu’on peut résoudre cela. Je me souviens, l’année dernière, on devait faire une grande manifestation en l’honneur des anciens professeurs de l’université. Et puis un groupe d’étudiants “Féscistes’’ qui sont venus enlever toutes les chaises dans la salle où devait se tenir la cérémonie, arguant qu’on ne leur a pas demandé la permission avant d’organiser notre manifestation.
Lorsque je suis arrivée, le doyen m’a dit ce qui se passait et voulait qu’on suspende la cérémonie. Je lui ai dit non et je lui ai dit de me laisser régler le problème. Je suis allée à la rencontre des “Fécistes’’ en question et je leur ai dit que, «dire à un doyen de suspendre sa manifestation parce qu’il ne vous a pas demandé la permission n’est pas chose normale, car c’est vous qui devez plutôt l’aider à faire la mise en place». C’est ce que la logique aurait voulu. Après plusieurs minutes d’échanges, ils sont revenus à la raison et sont aller remettre les chaises à leurs places tout en présentant leurs excuses pour avoir agi de la sorte. C’est comme ça qu’on a négocié plusieurs choses avec eux. Il faut leur montrer leur place et leur dire que c’est l’enseignant qui demeure le maître.
Moi, ce que je propose pour changer les choses, c’est qu’il faut qu’on encadre bien les étudiants. Dès le premier jour qu’ils mettent les pieds à l’université, il faut qu’on tienne une grande réunion pour mettre les balises. On doit pouvoir leur dire qu’ils ont 15 jours pour s’inscrire si ce n’est pas le cas, vous ne serez pas considérés comme des étudiants.
En 1992, j’ai eu pour étudiant Raoul, alias Américain. Je venais d’avoir ma fille et je ne pouvais pas la laisser à la maison. Je partais faire cours avec elle. A l’époque, les cours se faisaient au deuxième étage des anciens O.S. Quand j’arrivais, on traitait d’abord l’exercice que j’avais donné la veille et après les cours, je donnais un autre exercice tout en désignant ceux pour lesquels je devais récupérer les copies pour en faire une note d’évaluation. Un jour, parmi les étudiants désignés, il y avait Raoul, qui se plaignait en disant que «celle-là elle n’a pas dit qu’elle est compliquée. Elle va voir. C’est sur sa tête que je vais m’arrêter pour écrire au tableau». Ce sont des collègues qui ont entendu et qui me l’ont rapporté. J’ai dit : «Ok, on verra». Le jour-j, dès que je suis arrivée en classe, je l’ai appelé et je lui ai dit de m’apporter sa copie. Il m’a répondu qu’il n’avait pas fait l’exercice. Puisqu’il savait qu’il allait faire rigoler la salle, j’étais stricte et je lui ai demandé sa copie ou bien il allait se retrouver dehors. C’est comme ça que je les rendais disciplinés un à un.
Cette année (Ndlr : 2019), celui qui a eu le prix du meilleur professeur, il est à l’INPHB, il a été mon étudiant. C’est lui-même qui me l’a rappelé récemment à une thèse.
Quand il était encore étudiant, il avait complètement raté ses travaux pratiques. Il devait partir en France. Je l’ai convoqué de force pour composer au moment même où son ami rangeait ses bagages. On a donné les résultats à 15 heures et à 19 heures déjà, il était dans l’avion pour la France. Je n’aime pas baisser les bras, j’ai eu plein d’étudiants comme ça en Côte d’Ivoire et aussi au Burkina-Faso.
Pour nous les femmes, il faut toujours savoir raison garder en vers ces étudiants. Parce que quand ils rentrent dans une classe et qu’ils voient que le professeur est une femme, ils ont tendance à penser qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Moi, quand j’entre dans une classe, je leur dis de considérer que tout le monde dans la salle est pareil. Il n’y a ni homme, ni femme. Si nous sommes là, c’est pour le travail. À la fin, c’est le résultat qui compte.
L’amour que j’ai pour mon travail, je l’inculque à mes étudiants. Au point où lorsque je finis mon cours, il y a toujours un groupe d’étudiants qui m’approchent pour me demander de les encadrer. Même quand ils ont un problème avec un collègue, c’est moi qu’ils viennent voir pour aller plaider pour eux. Si je peux je le fais, dans le cas contraire, je laisse.
Nous sommes au terme de notre entretien. Que voulez-vous que ceux qui vont nous lire retiennent de tout ce que nous venons d’aborder ?
Ce que j’aimerais qu’on puisse retenir, c’est qu’on nous envoie des étudiants qui veulent travailler. Qu’on nous donne aussi la main et qu’on reprenne notre autorité, cela va alléger la tâche à nos dirigeants. Car depuis les nouvelles réformes, on n’a jamais demandé l’avis des enseignants. On prend toujours un petit groupe et on va lui poser des questions sur ce qui concerne tout le monde. Si on a 5 000 enseignants, c’est ce minuscule groupe qui va aller nous représenter là-bas. Pourtant, on peut faire un questionnaire et le soumettre à tout le monde et après on pourra faire des suggestions.
À l’ouverture des universités en 2012, après la crise post-électorale, on avait tenu une grande réunion qui a regroupé la majorité des enseignants des différentes UFR. Aujourd’hui, on a une grande difficulté qui me donne la nostalgie des années 80 et 90. J’ai cette nostalgie là parce que, à l’époque, il y avait l’union et l’entente entre nous enseignants. Aujourd’hui, on nous a tellement divisés que l’ancienne FAST, qui était la faîtière de tous les enseignants chercheurs en science, est très sectionnée maintenant ce qui fait que les cours se chevauchent. Quand un sujet est posé dans votre laboratoire, vous allez voir que dans le laboratoire d’à côté, c’est ce même sujet qui est posé là-bas. En fin de compte, c’est les mêmes choses qu’on fait.
Aussi, il faut que les autorités pensent aux enseignants. Les grèves qui ne finissent pas aujourd’hui sont dues au fait que depuis 1978 ce sont les mêmes taux horaires des cours. Ça ne motive plus. Même dans le privé, on est mieux rémunéré. Il faut que les enseignants aient moins d’heures de cours afin de donner le meilleur d’eux. Un enseignant qui a 1 000 heures de cours dans l’année et celui qui en a 80 n’auront certainement pas le même résultat. Voyez-vous, on nous demande de faire 1000 heures de cours supplémentaires. Avec cela comment voulez-vous qu’on soit à l’aise. Il y a des enseignants qui mourront craie en main. Je propose que les autorités se penchent sur notre cas pour améliorer notre cadre de vie et de travail.
La plus grande peur des nouveaux enseignants actuellement, c’est qu’ils savent qu’en s’engageant dans l’enseignement, ils vont devenir tellement pauvres qu’ils veulent passer par tous les moyens, même les plus déplorables, pour se faire le maximum d’argent, afin de ne pas être dans le besoin dans leurs vieux jours. Cela n’est pas bon.
Avant, partout où je suis passée, l’enseignant était calme et serein. On le retrouvait toujours dans son laboratoire, occupé à faire quelque chose. Quand tu entre pour lui dire bonjour, il te répond avec la plus grande courtoisie. Mais aujourd’hui, nos laboratoires sont vides. Les enseignants chercheurs se retrouvent généralement sur d’autres terrains, tels que la politique juste pour avoir leur pain. La politique est entrée dans nos laboratoires, cela est déplorable.
Moi, je suis en science, j’aurais aimé qu’il y ait une politique qui permet à nos étudiants de sciences d’avoir un peu plus de chance dans le milieu professionnel, surtout les filles. On dit souvent qu’il n’y a pas assez de filles scientifiques, donc on doit faire en sorte pour qu’il y en ait.
Il faut donc que l’étudiante en sciences après la troisième année ait au moins une bourse pour la soutenir. Actuellement, beaucoup d’étudiant ont des problèmes financiers. Il y a certains même qui peinent à trouver de quoi manger. Or, quand on a faim, on ne peut pas faire d’études.
Par ailleurs, et comme toujours, j’interpelle les parents. Parce que quand on envoie son enfant à l’université et qu’il reste quelques années pour que l’enfant puisse vous faire honneur, il faut continuer à lui donner un coup de main. Si un étudiant reçoit chaque mois la modique somme de 20 000 Fcfa de ses parents, cela peut beaucoup l’aider. Maintenant, s’il n’a pas eu de chambre sur le campus il peut voir deux ou trois de ses amis pour prendre un studio.
Mais si un parent n’est pas capable de donner ce minimum à son enfant, il ne faut donc pas lui en vouloir s’il n’arrive pas au bout de ses études et si ses résultats ne sont pas fameux.
Aujourd’hui, à l’université, il y a plein d’étudiants qui n’ont pas pu s’inscrire faute d’argent. C’est vrai que l’Etat a dit que l’inscription à l’université coûte 30 000 Fcfa pour le premier cycle, mais il y a certains qui payent 90 000 Fcfa, voir, 100 000 Fcfa pour le second et le troisième cycle.
Il faut qu’on aide les étudiants, parce qu’un étudiant, s’il a trop de soucis, il a beau être assit en classe, il ne suivra pas les cours, car l’esprit est évasif.
Enfin, il faut qu’on revienne au système où on aménage des salles pour que les élèves s’y retrouvent afin de travailler sur des sujets donnés, en dehors des cours. Ça nous manque. L’université a besoin d’infrastructures. Tout cela va permettre aux étudiants de travailler dans de bonnes conditions et de produire de très bons résultats.
Interview réalisée par Sériba Koné
Décryptage : Georges Kouamé