[Côte d’Ivoire/Hayek Hassan, à propos d’un prétendu soutien d’un homme politique] «90 % des dons que je reçois sur la plateforme ‘’BPS’’ sont issus des ivoiriens»
Abidjan, 31-10-2019 (lepointsur.com) Distingué dans l’ordre du mérite de la solidarité par la ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, dans le cadre de la célébration officielle de la 12ème édition de la journée nationale de la solidarité, Hayek Hassan est, aujourd’hui, l’une des personnalités les plus célèbres, de par sa contribution effective et constante à l’effort de solidarité agissante.
Découvrez, alors ce monsieur dont les énergies débordantes font du bien à ceux qui en ont besoin. Quelles sont les actions qu’il mène ? Le but visé… Et surtout la personne qui se cache derrière lui quant à sa disponibilité immédiate, afin de toujours répondre aux aspirations de ces personnes qui ont besoin de cet élan de solidarité.
Connu en tant que “vagabond de la charité’’, ce jeune libanais de 35 ans qui se réclame ‘’enfant d’Adjamé’’, à cause de son style particulier, à l’image d’un ‘’vagabond’’, a décidé de dédier sa vie pour le bien être des autres.
Selon lui, toutes ces actions se résument en sa propre citation : «Le bienfait n’est pas un choix, mais une obligation quelle que soit la religion». Juste pour dire que, dans toutes les religions qui existent sur terre, avant la prière, l’on apprend le partage. «Qu’on soit musulman ou chrétien, nous avons une zakat ou une dime à payer. Si tout ceci est respecté et mis dans la main d’une bonne personne, il n’y aura plus de pauvreté sur terre. Tout le monde sera à l’aise. Malheureusement, c’est devenu une machination», a défendu Hayek Hassan, au cours d’une rencontre avec notre équipe de reportage, dans son bureau à Abidjan-Mall.
Quant à savoir ce qui a milité en sa faveur pour sa distinction lors de la célébration officielle de la 12è édition de la journée nationale de la solidarité, le 29 aout dernier, le lauréat a souligné que cette distinction n’est pas pour tout ce qu’il fait en tant que premier responsable du ‘’Bénévoles de premiers secours’’ (BPS), mais c’était par rapport aux inondations de Cocody. Où lui et son équipe en collaboration avec l’honorable Yasmina Ouegnin, députée de Cocody, sont venus en aide aux populations sinistrées.
«Il n’y a pas de définition en tant que telle, mais la manière. Un pays où je me considère comme ivoirien et aimé par les ivoiriens», a traduit l’homme qui définit ses actions grâce à l’hospitalité de la Cote d’Ivoire, car il prétend mieux connaitre la Cote d’Ivoire que son propre pays, le Liban.
Cependant, en thème de bilan de ces actions, ‘’le Vagabond de la charité’’, a toutefois rappelé que cela fait 15 ans qu’il contribue efficacement à cet effort de solidarité agissante et déjà ‘’BPS’’ qui a 1 an d’existence, a mené des actions concrètes en seulement 8 mois d’activités. Notamment le don de 6 couveuses, l’organisation de 2 journées de dons de sang, le rapatriement de 6 filles, (Singapour, Tunisie, Koweit), 4 prises en charge à l’extérieur (Burkina, Tunisie, Sénégal, Cameroun), l’achat de 410 ordonnances, la prise en charge de 384 cas, la réhabilitation de 3 mosquées, 3 maisons, 4 églises… Cette liste n’est pas exhaustive…
Sans détours, l’homme a souligné qu’il agit ainsi non pas parce qu’il prétend un quelconque poste politique, mais, c’est l’amour, Dieu, la religion et surtout son amour pour la Cote d’Ivoire qui le font déborder d’énergie à cet effort de solidarité. «Car, notre politique, c’est de ne jamais faire de la politique», s’est-il lâché.
Par ailleurs, il a affirmé que personne n’est derrière lui si ce n’est que les ivoiriens. Car, cela fait 15 ans qu’il œuvre pour les actions de solidarité. D’abord, lui-même et également le soutien de ses frères libanais en cachette. «Mais, aujourd’hui, 90 % des dons que je reçois sur la plateforme ‘’BPS’’ sont issus des ivoiriens. Nous sommes suivis par 133 pays. Nous recevons des dons même de l’Australie, de Singapour, de partout. Et c’est les ivoiriens qui sont derrière moi et que j’appelle ‘’les Indiens’’. C’est parce qu’on fait de bonnes choses et tout est clair et net», s’est réjoui Hayek Hassan.
Et de conclure : «Je voudrais remercier tous les bénévoles qui sont à peu près 150.000 aujourd’hui et qui couvrent tout le périmètre de la Cote d’Ivoire. Vraiment, sans eux, je n’existerais pas aujourd’hui. C’est grâce à eux que je suis où je suis. Et, on espère que tout le monde va aller dans cette direction du social. Il ne s’agit pas de qui fait quoi, ce n’est pas non plus un problème de leadership. Nous sommes fiers de pouvoir dire que nous sommes les bénévoles de premier secours. Essayons de stabiliser les choses et de prôner la paix, car la guerre n’a jamais servi un pays. Laisser la Cote d’Ivoire en paix. Tout ce que nous devons faire, c’est de prioriser la patrie, la Cote d’Ivoire».
Médard Koffi