[Côte d’Ivoire/Guillaume Kigbafori Soro depuis son exil] «Nos rêves ne sont pas morts»
Paris, 21-04-2020 (lepointsur.com) Depuis Paris où il vit son exil, l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro reste focus sur l’actualité sociopolitique de son pays.
Ce mardi 21 avril 2020, à l’occasion de l’anniversaire de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), le candidat déclaré à l’élection présidentielle prochaine est revenu sur les trente années d’existence du mouvement, dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Nostalgique et fiers des moments passés dans cette organisation dont il fut le secrétaire général de 1995 à 1998, Guillaume Soro, a indiqué que la Fesci est une fraternité née dans la douleur, polie par les épreuves et qui a appris à se renforcer dans l’adversité.
Selon lui, née il y a trente ans, le 21 avril 1990, à l’Église Sainte Famille de la Riviera à Cocody, la Fesci était un jaillissement de promesses, une fontaine de liberté à laquelle venait s’abreuver des milliers d’élèves et d’étudiants libérés du joug du parti unique et du militantisme syndical imposé par l’État. Aussi, pour le député de Férié, la Fesci à sa création était porteuse des espoirs et des aspirations de la jeunesse apprenante de Côte d’Ivoire. Et au fil du temps, elle a su mener des batailles épiques pour la défense des intérêts moraux et matériels de ses membres. Toute chose qui a valu l’avènement d’une école ivoirienne de qualité, mais qui également fait briller l’étoile de la Fesci dans le firmament des organisations de lutte populaire ouest-africaines.
‹‹Cette FESCI-là faisait rêver et forçait le respect et l’admiration. Cette FESCI avait le soutien des masses populaires et ses adversaires étaient considérés comme les ennemis du progrès et de la démocratie. En ce moment, militer à la FESCI c’était militer pour une cause : la CAUSE de la démocratie, des libertés publiques et des droits de l’homme››, s’est souvenu Guillaume Soro. Non sans souligner que le mouvement a été victime des maladies infantiles des organisations de lutte. ‹‹Il s’est radicalisé. Et cela nous a été reproché››, a-t-il ecrit.
Rappelant aussi le rôle de la Fesci qui est de servir la cause du peuple de Côte d’Ivoire et non celle de ses dirigeants, le président de Générations et peuples solidaires (GPS), a, par ailleurs, salué tous les secrétaires généraux qui ont tenu haute la barre de la Fesci pendant toutes ces années. A savoir : Martial Joseph Ahipeaud (1990 -1993), Eugène Djué (1993 – 1994), Jean Blé Guirao (1994 -1995), Guillaume Kigbafori Soro (1995 – 1998); Charles Blé Goudé (1998 -2001); Jean-Yves Dibopieu (2001 – 2003); Feu Serge Kuyo (2003 – 2005); Serge Koffi (2005 – 2007); Augustin Mian (2007 – 2014); Assi Fulgence Assi (2014 – 2019); et Allah Saint Clair (2019).
‹‹A chacun, je dis : Nos rêves ne sont pas morts ! A nos successeurs, je dis : trouvez votre chemin, dans la fidélité à nos idéaux et ne perdez jamais de vue la noblesse et la grandeur du peuple de Côte d’Ivoire››, conclu la note d’information.
Georges Kouamé