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[Côte d’Ivoire/Grève des enseignants] La bataille des chiffres et la réalité du terrain


Abidjan, 04-04-2025 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Grève des enseignants, bataille des chiffres, réalité du terrain. Social, les fonctionnaires et les agents de l’État saluent la réduction du taux de couverture des médicaments, mais que de suspicions et de récriminations. Politique, quelles élections en 2025 ?

“ Le ministère de l’Éducation nationale parle d’un taux de présence de 80% dans les établissements scolaires. Les syndicats signataires du mot d’ordre parlent d’un taux de 92 % d’absence dans les écoles. ”

La bataille des chiffres et les larmes de la petite fille du syndicaliste enlevé à son domicile qui retiennent l’attention après la première journée de la grève des primes de 48 h lancée par les syndicats des enseignants. Le ministère de l’Éducation nationale parle d’un taux de présence de 80% dans les établissements scolaires. Les syndicats signataires du mot d’ordre parlent d’un taux de 92 % d’absence dans les écoles. Un journaliste à Yamoussoukro a constaté que la grève était plutôt bien suivie. Le gouvernement continue d’appeler au dialogue et à la responsabilité, mais il tend une main de fer avec un gant de velours.

“ La liberté doit demeurer la règle dans ce pays. Il faut remettre le syndicaliste en liberté, quitte à le convoquer régulièrement ! ’’

Le récit de l’arrestation du secrétaire à la communication de l’un des syndicats en grève, conté par sa fille est la fois glaçant et émouvant. Pour les larmes de cette gamine, parle à ton Camarade, ceux qui ont mené cette opération ne lui rendent pas service. La liberté doit demeurer la règle dans ce pays. Il faut remettre le syndicaliste en liberté, quitte à le convoquer régulièrement !

Bref, la grève des enseignants ne sert pas la cause de l’École dans cette période de préparation des examens à grand tirage et dans la phase d’évaluation du PASEC 2024.

La revendication des enseignants est légitime. Ils luttent pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Un syndicaliste explique que son jeune frère qui est agent du Trésor a achevé sa maison au village parce qu’il a des primes. Donc, lui aussi veut des primes d’incitation pour construire la sienne.

“ Tout calcul fait, c’est au bas mot, la somme de 400 milliards de FCFA/an à trouver pour les primes. ’’

À partir du moment, le gouvernement n’est pas fermé au dialogue, quelle que soit la durée de la nuit, il fera jour. Les syndicats doivent dès lors emprunter à la marche du crabe pour atteindre leur objectif et non à celle du scorpion.

Tout calcul fait, c’est au bas mot, la somme de 400 milliards de FCFA/an à trouver pour les primes. Les syndicalistes estiment que le budget de l’État peut la supporter. L’État qui voit dans le fond de son canari avance à pas de crabes sur la question. Quadrature du cercle !

“ À peine la décision annoncée que les fonctionnaires émettent des réserves et soulèvent des griefs. ’’

Les enseignants sont mécontents, mais ils ne cracheront pas comme l’ensemble des fonctionnaires et agent de l’État, sur la baisse du taux de couverture des médicaments pour les sociétaires de la MUGEF-CI. Désormais, ils paieront 20% des frais d’ordonnance contre 30%. C’est le fruit de l’arrimage MUGEF-CI-CMU s’est réjoui le ministre de tutelle. « La décision de la MUGEF-CI de porter à 80 % le taux de prise en charge des médicaments du Régime Complémentaire Obligatoire, pour les années 2025, 2026 et 2027, constitue un signal fort », a indiqué Maîtré -Maitré. Il a encouragé les autres mutuelles sociales à suivre les pas de la MUGEF-CI.

À peine la décision annoncée que les fonctionnaires émettent des réserves et soulèvent des griefs. Notamment, le fonctionnement du système informatique, le panier des médicaments…

“ L’Opposition remet en cause la CEI et demande la mise en place d’un nouvel organe pour l’organisation des élections. Elle maintient son exigence de la révision de la liste électorale en 2025. Où va ce pays comme ça ? ’’

Sur le terrain politique, ce n’est pas demain, la veille. L’Opposition remet en cause la CEI et demande la mise en place d’un nouvel organe pour l’organisation des élections. Elle maintient son exigence de la révision de la liste électorale en 2025. Où va ce pays comme ça ?

Mon cher, il y a la CANU17. Angola-Côte d’Ivoire à 17 h.

Par Fernand Dédeh

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