Côte d’Ivoire : FPI/Hubert Oulaye-Koua Justin-Dano Djédjé… arrêtés et entendus à la préfecture de police
Abidjan, le 4-5-15 (lepointsur.com)-L’information a fait le tour de la capitale économique (Abidjan) lundi 4 mai 2015, tôt ce matin. Dano Djédjé, Hubert Oulaye, Koua Justin… militants du Front populaire ivoirien (FPI), proches de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo auraient été arrêtés ou enlevés par des éléménts armés, non identifiés.
Cette information, largement relayée par les réseaux sociaux est diversement interprétée. Pour le chargé de la communication de cette aile du FPI, César Etou qui s’est confié à un confrère, les trois responsables du parti à la rose auraient été enlevés et non arrêtés par les forces de l’ordre.
Car, surpris à leurs domiciles devant leurs familles, ils auraient été interpellés et conduits vers des destinations inconnues. Joint par téléphone, le frère de Koua Justin ne dira pas autre chose. Koua Charles, puisque c’est de lui qu’il s’agit a soutenu que des hommes armés ont fait irruption au domicile de son frère à Bondoukou (Est de la Côte d’Ivoire), très tôt ce matin aux environs de 06h30 pour l’interpeller sans aucun mandat.
La polémique enfle, d’autant plus que nos tentatives pour prendre langue avec des autorités policières pour en savoir davantage sur la destination desdites personnalités sont restées vaines. Selon le conseil de M. Dano Djédjé, Me Toussaint Dako, son client a été entendu à la préfecture de police d’Abidjan, sans son conseil.
Toutefois, d’autres sources, proches du dossier précisent que lesdites personnalités auraient été interpellées à cause de leurs activités politiques. En effet, révèlent-elles, ces interpellations seraient directement liées aux activités politiques de ces personnalités. Pour rappel, la semaine dernière, au cours d’une Assemblée Générale tenue à Mama (Centre-ouest), village natale de Laurent Gbagbo, Sangaré Abdramane et ses camarades ont, non seulement plébiscité Laurent Gbagbo, détenu à la Haye pour crimes contre l’humanité comme le président du parti, mais aussi radié le président en exercice, Pascal Affi N’Guessan, accusé de collusion avec le parti au pouvoir.
Les mêmes sources soulignent que la cérémonie de Mama apparaît comme une défiance vis-à-vis de la justice ivoirienne, qui suite à une plainte du président statutaire, Pascal Affi N’Guessan avait interdit, Abdramane Sangaré et ses camarades à utiliser le sigle du parti, jusqu’à la tenue d’une Assemblée générale. Au moment où, nous mettions sous presse, aucune source judiciaire ou policière n’a confirmé les interpellations, encore moins les motifs.
EKB
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