CIV-lepointsur.com (le 31-1-2018) Troisième fruit d’exportation après la banane et l’ananas, la mangue représente 80% des cultures d’exportation non traditionnelles sur les marchés internationaux, la mangue constitue un fleuron de l’économie du septentrion ivoirien.

Grâce à ce produit, la Côte d’Ivoire occupe le 3^e rang des fournisseurs au niveau mondial, après le Brésil et le Pérou. Selon un recensement réalisé par le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca) en 2009, les superficies dévolues à la production de mangues sont comprises entre 3000 et 6000 hectares. Cette filière rapporte plus de 7 milliards Fcfa par campagne aux populations et aux acteurs. Cependant, une telle embellie est obscurcie de plus en plus par les maladies de la mangue, telles que les mouches de fruits qui ont de lourdes conséquences à l’exportation.

C’est pourquoi, en 2015, le gouvernement ivoirien, par le truchement du ministère de l’Agriculture et du développement rural en collaboration avec la structure Af-Chem Sofaco avait traité plusieurs vergers de mangue dans les principales zones de production avec 200 000 litres du liquide bio appelé ‘’Success Appat’’ avec des retombées largement positives sur la quantité et la qualité de la mangue ivoirienne. C’est dans ce prolongement qu’un atelier intitulé ‘’Optimisation de l’utilisation du Success appat’’ a réuni une centaine d’acteurs impliqués dans la filière mangue, notamment le ministère de tutelle, les partenaires techniques et financiers ainsi que la chaîne de production.

« Au cours des trois dernières campagnes, l’Etat via le ministère de l’Agriculture et du développement rural a financé ce produit bio qui lutte efficacement contre les mouches de fruits, afin de booster la production en termes de quantité et de qualité. Pour parfaire les choses, nous sommes venus porter un certain nombre d’informations techniques pour une meilleure utilisation du Success appat, en vue de rendre les mangues plus saines et débarrassées des maladies »,  explique Coulibaly Nibé Kolo Issa, directeur commercial de la firme phytosanitaire Af-Chem Sofaco.

Selon son exposé, depuis l’introduction dudit produit, les cas d’interception ou de rejet de la mangue originaire de la Côte d’Ivoire aux portes de l’Union Européenne ont baissé considérablement. Ainsi, de 10 000 tonnes de mangues à l’exportation pendant les précédentes campagnes, l’on est passé à 33 000 tonnes en 2017.

« Cela signifie qu’il y a une évolution positive et c’est à mettre au compte du ministère de tutelle, des structures techniques et financières, ainsi que des producteurs. Mais il est bon de rappeler que l’utilisation d’un bon produit garantit d’emblée l’exportation saine et concurrentielle de la mangue. C’est pourquoi, pour cette nouvelle campagne, l’Etat offre 50 000 litres bio Success appat », se réjouit-t-il.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

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