[Côte d’Ivoire/Faits et méfaits] Un chef de village et ses acolytes poursuivis pour vol d’un bélier à Yamoussoukro
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Yamoussoukro, 27-02-2019 (lepointsur.com) Une situation notamment le vol d’un mouton, éclabousse le trône des baoulé de Yamoussoukro. En cause, Yao Maurice, secrétaire de la chefferie et Wognin Jean François.
A Yamoussoukro, où l’affaire fait grand bruit, à tous les carrefours, maquis et restaurants, les populations s’expliquent mal, les agissements des sieurs Yao Maurice, secrétaire de la chefferie et Wognin Jean François. Les faits, selon les informations en notre possession, remontent dans le mois de mars 2018.
Ce jour-là, sur recommandation du Roi Ashanti, adressée aux membres de la famille Houphouët-Boigny, les dignitaires de ladite famille, devraient consacrer leur vœu d’unité et de réconciliation familiale par l’immolation d’un bélier. Mais, contre toute attente, le jour de cette cérémonie sacrificielle, Yao Maurice et Wognin Jean François accompagnés de jeunes très enthousiastes munis de gourdins et d’armes blanches font irruption dans la cour, vociférant et proférant des menaces de tout genre.
Selon les explications de témoins rencontrés sur place, au moment où la police s’attèle à calmer les tensions, les deux mis en cause s’emparent de la bête, avant de disparaître dans la nature. Plusieurs mois après, cet acte continue d’alimenter les causeries et de provoquer la consternation,d’autant qu’il désacralise le trône des Akoué.
Selon Yao Maurice, l’un des coupables qui conteste le chef d’accusation de vol en réunion, le bélier serait en lieu sûr, en attendant que les règles coutumières, dont lui seul détient le secret soient respectées. De l’autre côté, la famille Houphouët-Boigny à travers Nanan Kouassi N’go III a, pour sa part, saisi les tribunaux. Toutefois, si le tribunal pénal est à la tâche pour dire le droit le 28 février prochain, les populations quant à elles, s’organisent pour une action pacifique populaire de sorte à dénoncer les abus et restaurer le droit coutumier fragilisé par des hommes politiques.
Notamment la désignation du chef du village qui selon elles, cache une intention inavouée. Fort de cela, si les accusations sont fondées, selon le code pénal à son article 393, les mis en cause risquent une peine d’emprisonnement allant de cinq à dix ans, assorti d’une amende de 300 000 FCFA (Trois cent mille francs Cfa) à 3000 000 de francs Cfa (Trois millions de FCFA).
Il est à rappeler que le village de feu Félix Houphouët-Boigny est sujet à une crise qui profite aux ennemis du respect des règles coutumières, foulant ainsi, au pied, les us et coutumes de ladite région.
Y.B. (Une correspondance particulière)
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