[Côte d’Ivoire/Entrepreneuriat féminin] Mme Sonzaï, un modèle de réussite à copier
Guiglo, le 13-10-2022 (lepointsur.com) La promotion de l’entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire par le gouvernement, avec en prime l’octroi de fonds d’aide, dans la perspective de leur autonomisation connaît de plus en plus un franc succès.
C’est le constat qu’il nous a été donné de faire dans la région du Cavally, plus particulièrement dans la Commune de Guiglo où de plus en plus, plusieurs femmes qui ont accepté volontiers d’adhérer à cette nouvelle philosophie ou aventure socio-économique se frottent déjà les mains. Dynamiques femmes au nombre desquels figure dame Sonzaï. A preuve, partie de rien, dame Sonzaï a investi dans le domaine de la restauration et se positionne depuis quelques mois d’activités comme l’un des acteurs incontournable et incontesté de ce secteur.
« Entreprendre paraît difficile mais dès lors que vous vous focalisez sur ce que vous avez muri comme idée, il faut aller jusqu’au bout », nous avait-elle confié lors d’un entretien dans son espace commercial. En l’écoutant, elle nous a fait un vrai cours de développement personnel qui implique courage et détermination pour atteindre le sommet des affaires. « Hier, quand j’ouvrais, j’étais moi-même ma première cliente. J’invitais des amis à qui j’offrais de la nourriture et la boisson… Mais aujourd’hui, je pense que tout va mieux car, les amis sont devenus de vrais clients qui drainent eux aussi plusieurs clients », s’est-elle réjouie au passage.
Pour constater de visu ce que tout le monde dit de bien d’elle, nous nous sommes rendus sur place dans son espace commercial qui est situé à gauche, après les feux tricolores du grand marché de Guiglo, près de la poissonnerie Loukou (Route du quartier Déguerpis). C’était le mardi 12 octobre 2022, jour du marché de Guiglo, aux environs de 11h 30. Malgré les travaux en cours en vue de son anniversaire courant novembre 2022, le maquis-bar le gouverneur de Guiglo est toujours bondé de monde, de clients pour dire juste. Lesquels s’arrachent les mets au menu : soupes et grillade de poissons d’eau douce et autres repas traditionnels faits avec un art consommé. Les serveuses, bien vêtues, s’approchent poliment des clients pour prendre leurs commandes. La gérante des lieux adresse par endroit de gentils petits messages à certains clients nouvellement venus pour juste amuser la galerie. Bref, au maquis-bar le gouverneur de Guiglo, il règne une ambiance conviviale de type familiale sous-tendue par un vrai professionnalisme qui oblige les uns et les autres à y revenir toujours.
Après la matinée, nous nous y sommes rendus dans la soirée aux environs de 21h. Le constat est le même en terme de mobilisation des clients. Mais cette fois-ci, les prestations (spécial grillade et soupe) sont l’œuvre de jeunes dames du quartier qui viennent greffer à son commerce le leur. Un vrai partenariat de type gagnant-gagnant qui ne dit pas son nom. « Mme Sonzaï est très gentille. Elle nous permet de vendre ici sans payer un centime et en retour, nous avons décidé de veiller sur son commerce », avait déclaré toute joyeuse H. Konan, la doyenne des vendeuses de nuit au maquis-bar le gouverneur de Guiglo. A y voir de très près, le secret d’une telle attraction n’est pas né ex-nihilo.
Selon Mme Sonzaï, il provient d’un bon management du personnel, la qualité des services et le maintien des contacts d’avec les clients. C’est pourquoi dira-t-elle au passage que les tenanciers de restau-bar doivent innover pour surprendre agréablement leurs clients qui sont toujours en quête de nouvelles découvertes. Au regard de ce qui précède, nous pouvons dire tout de suite que si avec le peu de moyens au départ Mme Sonzaï est parvenue à résorber le chômage en employant aujourd’hui directement 6 personnes (4 filles, 1 garçon et 1 vigile), nous estimons tout de même à raison qu’avec un grand appui financier, elle pourra diversifier ses activités économiques et devenir davantage un très bel exemple de la mise en œuvre effective de la politique de promotion de l’entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire et plus particulièrement dans la région du Cavally.
Laine Gonkanou, correspondant régional