[Côte d’Ivoire/Enseignement supérieur] Le SYLEC va porter plainte contre le président de l’Université Félix Houphouët Boigny, Abou Karamoko
Le président de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody, Abou Karamoko, sera traduit en justice par le Syndicat libre des enseignants chercheurs (SYLEC), a indiqué le secrétaire général du SYLEC, professeur Roger Langui Konan, au cours d’une adresse à la nation ce lundi 25 février 2019.
Accusé de plusieurs dérives dans sa gestion de l’institution universitaire Abou Karamoko, sera face à la justice ivoirienne pour trois accusations. A savoir : «Diffamation sur les cas de fraudes, appel à bastonnade des enseignants chercheurs et confiscation des dossiers de CAMES des membres de la SYLEC».
A en croire Roger Langui Konan, la décision de porter plainte contre le président de l’Université Félix Houphouët Boigny, a été motivée par plusieurs faits, dont son appel lancé aux étudiants «pour passer à tabac leurs maîtres», mais aussi, pour son refus «à parapher les dossiers des candidats aux CAMES issus des rangs de la SYLEC».
Ainsi, «face à ces écarts, le collectif des syndicats par ma voix, prend la décision de porter plainte contre monsieur Abou Karamoko», a souligné le porte parole du SYLEC, Roger Langui Konan, qui était accompagné lors de cette déclaration par les secrétaires généraux de la coordination nationale des enseignants chercheurs (CNEC) et du collectif des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs (CODEC).
Par ailleurs, dans le même temps, Roger Langui Konan, accuse Abou Karamoko, d’aller contre les valeurs éthiques et déontologies, en faisant stopper les inscriptions en cours d’année, afin de soustraire la prise en charge des non-inscrits, véritablement des étudiants en master, mais également, d’avoir fait arrêter deux de leur collègue syndicat.
«Depuis quelques semaines, suite à une procédure lapidaire, les camarades Johnson Kouassi et Dadié Joël sont écroué à la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan Ndlr) du fait de la manipulation d’un système inique conduit par le président Abou Kramoko. Par ces faits, nos camarades ont été conduits à deux conseils de l’université, faits l’objet de deux condamnations différentes, allant de la radiation, à la suspension des activités et de salaires. Ils ont été également convoqués à plusieurs reprises au commissariat, à la préfecture de police. Depuis deux mois donc, une machine infernale est à leur trousse. Preuve que ces arrestations ont été préméditées», a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : «devant ces faits graves, il est important de rappeler que monsieur Abou Karamoko, comme ses homologues présidents des autres universités a été nommé à l’université Félix Houphouët Boigny, en violation du mode d’élection en vigueur dans l’enseignement supérieur. S’appuyant sans doute sur ce forfait, il a fait de son poste, un poste politique grâce auquel quotidiennement il tente de museler, d’affaiblir et d’humilier notre corporation».
Georges Kouamé