[Côte d’Ivoire/Enlèvements extrajudiciaires et détentions arbitraires] Plainte contre le Procureur de la République à l’ONU
Paris, le 22-08-2025 (lepointsur.com) Le 17 août 2025, à Paris, un collectif de membres de la diaspora ivoirienne a officiellement saisi le Comité des droits de l’homme des Nations Unies (ONU) contre « les enlèvements extrajudiciaires, les détentions arbitraires et les traitements inhumains touchant notamment Mme Pascale ZAHOLY, députée suppléante du parti d’opposition PPA–CI, ainsi que plusieurs autres personnalités politiques affiliées au PPA–CI et au PDCI-RDA ». Actions imputées au procureur de la République de Côte d’Ivoire, Braman Oumar Koné.
La saisine du Comité des droits de l’homme des Nations Unies a été faite par le conseil du Collectif sous la forme d’une communication urgente afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur « la dégradation préoccupante de la situation des droits humains en Côte d’Ivoire ».
Ces cas d’arrestation et de détention énumérés dans la communication, touchant notamment madame Pascale ZAHOLY, députée suppléante du parti d’opposition PPA–CI et plusieurs autres personnalités politiques affiliées au PPA–CI et au PDCI-RDA, sont à les en croire, « en violation manifeste des règles des Nations Unies pour le traitement des femmes détenues (Règles de Bangkok), en plus de contrevenir aux articles 7 et 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et également en violation flagrante du droit international interdisant les disparitions forcées ».
Cette initiative, conduite par Dr Mathias Néhan, coordinateur Europe-Asie du Collectif Ivoirien pour la Paix (CIP) et président du mouvement « Génération en Mouvement pour Thiam », Maître Hiwanou Péhé, avocate, coordinatrice du mouvement « Tous en Action avec Tidjane Thiam » au Royaume-Uni, (TACT UK) et représentante pays UK du CIP, le Dr Bokoua Kedier, enseignant-chercheur en économie et data analyst, vise à dénoncer « les détentions arbitraires et les persécutions politiques visant les opposants au régime en place ».
Parmi les cas emblématiques de cette répression ciblée figure celui de « madame Pascale Zaholy, députée suppléante du PPA-CI, actuellement détenue arbitrairement dans des conditions contraires aux normes nationales et internationales ».
Le collectif souligne également que « plusieurs membres du PDCI-RDA et du PPA-CI sont actuellement incarcérés sans procédure judiciaire équitable, en violation manifeste de leurs droits fondamentaux ». Ces détentions, « souvent prolongées sans jugement ni preuves tangibles, manifeste de leurs droits fondamentaux et s’inscrivent par ailleurs, dans un climat d’intimidation et de musellement de l’opposition politique en Côte d’Ivoire ».
Dans la communication urgente adressée au Comité des droits de l’homme de l’ONU, les signataires appellent les instances internationales à « exiger la libération immédiate et inconditionnelle de madame Pascale Zaholy et de tous les détenus politiques, mettre fin aux poursuites judiciaires motivées par des considérations politiques, protéger les droits à la liberté d’expression, de manifestation pacifique et de participation à la vie politique et veiller au respect par la Côte d’Ivoire de ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme ».
Lainé Gonkanou, correspondant régional