[Côte d’Ivoire/Élections futures] Le S.E. du PDCI Lessiéhi Mathias investit déjà le terrain dans le Cavally
Guiglo, le 28-09-2022 (lepointsur.com) Du vendredi 23 au dimanche 25 septembre 2022 dernier, Lessiéhi Mathias, délégué communal du PDCI-RDA dans la commune de Guiglo a investi le terrain. Tour à tour, il a eu des séances de travail avec le bureau de la délégation communale du parti septuagénaire à Guiglo, les structures du parti et la base. Non sans poser une action hautement symbolique auprès de la communauté Mahouka de Guiglo.
Au cours de ses rencontres, le collaborateur du président Henri Konan Bédié a fait d’importantes déclarations politiques pour galvaniser davantage ses militants notamment la communauté Akan. En effet, après environ deux semaines d’absence dans la commune de Guiglo, son bastion, le secrétaire exécutif du PDCI-RDA en charge des mouvements associatifs et clubs de soutien a repris du service dans la soirée du vendredi 23 septembre 2022, par une séance de travail avec le bureau de la délégation communale de son parti à Guiglo.
Il s’agissait pour lui de statuer avec ses lieutenants sur les différents projets de collectes des noms des militants, partisans et autres sympathisants du PDCI-RDA dans la Commune de Guiglo. A ce sujet, plusieurs projets ont été passés au peigne fin avant d’être validés. Il s’agit de la tournée des jeunes et des missions de suivi et évaluation de toutes les activités de la jeunesse. Le lendemain 24 septembre 2022 dans la matinée, il a été question des travaux de réhabilitation du siège du parti septuagénaire à Guiglo. Occasion sinequa non saisie par le S.E. pour annoncer ses batailles stratégiques en cours pour appuyer financièrement les sections, les comités de base et autres structures spécialisées du PDCI dans la commune de Guiglo, sous les applaudissements des militants très ravis.
Après la rencontre au siège, le S.E. s’est entretenu avec les femmes du parti dans sa résidence privée sise au quartier déguerpis. Il s’agissait pour lui de recevoir, valider et annoncer le financement du projet de redynamisation de cette structure féminine, sous les regards admiratifs de Mme Dié et ses camarades. Le clou de sa tournée de 72 heures dans la commune de Guiglo a été marqué surtout par ses rencontres d’avec les communautés Mahouka et Akan, le dimanche 25 septembre 2022. Déjà dans la matinée, il a participé à la réunion de la grande communauté Mahouka de Guiglo, composée des grandes familles Diomamdé, Kéita et Sanogo résidant à Guiglo depuis des lustres.
Sa présence visait à renforcer les liens d’antan d’amitié, de fraternité et de cohésion sociale entre les Wê et les Mahouka profondément perturbés ces dernières années du fait de la politique. En d’autres termes, c’est une véritable invite à cette communauté, pour un vrai nouveau départ ou un nouveau pacte social que le S.E. Lessiéhi Mathias a lancé.
A l’issue de son adhésion à la communauté et pour son humilité, l’un des hommes forts du président Bédié dans la Région du Cavally a été fait président d’honneur de l’association des Mahouka à Guiglo. Lesquels lui ont promis d’en (le geste du S.E. Lessiéhi Mathias) tenir compte dans toutes leurs relations futures, surtout que le SE Lessiéhi Mathias a grandi avec les enfants de Beko Diomandé (non loin de la mission catholique de Guiglo) et dans une famille malinké non loin de la famille de Feu Bamba la Scierie, au quartier Adjamé.
Le dimanche 25 septembre 2022 dans l’après-midi, après les civilités au chef de Goya1, le S.E. et sa forte délégation de 25 militants, ont échangé avec la Grande communauté Akan. Rencontre fraternelle aux cours de laquelle il a écouté attentivement ses militants. En clair, cette rencontre politique a été qualifiée par les experts comme une séance d’écoute-active ou de dialogue-direct entre le S.E. Lessiéhi Mathias. En effet, il s’est tout d’abord prêté volontiers et en toute humilité à toutes leurs préoccupations aux nombres desquelles figurent les scènes d’intimidation (violences diverses et atteintes à la liberté d’expression). Douleurs exprimées l’un après l’autre par les responsables du parti septuagénaire de Yaondé, Goya1, Goya2 et plusieurs leaders venus des campements satellites qui gravitent autour de ces trois localités.
« On nous convoque et quand on va chez le chef, il dit ne pas reconnaître la signature des personnes sur les convocations… De jour comme de nuit, nous sommes suivis par des individus que nous ne connaissons pas… Souvent, ce sont des lettres de menaces que nous recevons. C’est pour nous protéger et protéger aussi nos enfants et nos militants que nous avions mis sous l’éteignoir 6 sections du PDCI-RDA », avaient dit K. S., vice-président de la jeunesse Alan à Goya1. Poursuivant, il a appelé le PDCI-RDA et le président Bédié au secours car, quoi qu’il arrive, la communauté Akan ne pourra jamais se défaire du PDCI-RDA d’Houphouët-Boigny, pour l’avoir hérité de leurs parents. Idem pour K. Marie de Goya1, Y. Hélène de Goya2, A. Suzanne de Goya1.
Au terme de leurs interventions, ils ont souhaité les visites récurrentes du S.E. dans leur secteur non sans évoquer les financements des projets communautaires devant favoriser l’autonomisation des sections et de comités de base du parti.
Intervenant ensuite, après ses lieutenants, Lessiéhi Mathias a tenu à apaiser d’abord les cœurs de ses militants en affirmant, qu’il y a un temps pour toute chose. Mais, dira-t-il, ce passage à vide à l’opposition est une grande leçon politique et économique qui ne se résoudra que par des actions fortes dès 2023. D’où son message fort suivant : « En 2025, nous allons changer les choses. Mais, ce changement débutera en 2023. Cette souffrance à nous infligée ne se résoudra que par l’union sincère entre les Ivoiriens de tous bords. Le PDCI-RDA et le PPA-CI l’ont compris et c’est pourquoi nous lançons encore un vibrant appel à ceux qui sont encore à la traîne de nous rejoindre, de rejoindre les présidents Bédié et Gbagbo ». Mais, pour mener à bien tous ces projets salvateurs pour les Ivoiriens, le S.E. a invité ses militants à la vigilance pendant le processus électoral prochain.
« Soyez vigilants pendant les périodes électorales pour ne pas qu’on nous vole notre victoire », avait-il prévenu avant de conclure que la liberté d’expression des Akan est bâillonnée parce qu’ils sont nombreux et ils se positionnent dans le Cavally comme l’arbitre de toutes les élections. Et pour mieux jouer ce rôle, il les a priés de faire leurs pièces d’identité : « Le PDCI-RDA est dans votre sang. Il faut l’exprimer de façon démocratique en votant tous le parti de votre grand père Houphouët-Boigny. N’oublions pas de faire nos pièces et de taire les quelques querelles intestines pour réussir en 2023 et 2025 », avait conclu le Délégué communal du parti de Bédié à Guiglo.
Bien avant la rencontre de Goya1, le S.E. et sa délégation s’étaient rendus le dimanche 25 septembre 2022 à 11 h 45 mn, à Mona, pour présenter leurs condoléances à la famille de Feu l’honorable Mao Théodore, Ex-Chef du village Mona décédé des suites d’une longue maladie. Un repas de raffermissement des liens de fraternité et de cohésion au sein de la délégation communale du PDCI-RDA de Guiglo a mis fin au séjour du SE Lessiéhi Mathias.
Laine Gonkanou, correspondant régional
ENCADRÉ : Le permanent du PDCI-RDA de Guiglo commune, objets de plusieurs critiques acerbes
La tournée de mobilisation des militants du PDCI-RDA, organisée du 23 au 25 septembre 2022, a permis à plusieurs militants de la base, du bureau de la permanence et des structures spécialisées de faire des constats amers dans le fonctionnement de leur parti à Guiglo. Toutes choses qui ont donné lieu à des critiques acerbes du permanent Bailly Léopold.
Primo, le premier constat amer relevé a trait aux rétentions d’informations. Bien évidemment, c’est ce qui a pu expliquer la rencontre tardive entre les femmes du parti et le délégué communal le 24 septembre dernier. Idem pour la visite de compassion de la délégation communale à la famille du chef de Mona décédé. Là encore, et tout comme à Goya1, c’est à la veille du déplacement de la délégation communale que les populations et les militants du parti septuagénaire ont été saisis.
Secondo, il lui est reproché ses lourdeurs d’action. En clair, le permanent, une fois le délégué communal absent de Guiglo, il n’a d’activités que d’animer la plateforme de la délégation communale de Guiglo en lieu et place des visites secteurs sur le vaste terrain politique de Guiglo constamment arrosé par le parti au pouvoir.
Tercio, il lui est reproché aussi son ombrage entre le S.E. Lessiéhi Mathias et les autres militants du parti septuagénaire à Guiglo. Les tenants de cette thèse nous ont présenté au passage, avec grosse amertume, les messages injurieux reçus du permanent Bailly Léopold, pour avoir eu le péché originel de soumettre une idée novatrice au délégué à Abidjan. Idée pourtant validée par le sieur lui-même à Guiglo lors d’une réunion de la délégation communale du PDCI-RDA de Guiglo.
Interrogé par nous à Goya1, il (ndlr : le permanent) s’est exercé à un verbiage très creux, sans tout de même parvenir à nous convaincre, sur un ton vif, empreint de colère noire. Face à ses attitudes, la question que les militants du PDCI-RDA de Guiglo commune se posent est la suivante : À quels jeux jouent véritablement le permanent du PDCI-RDA de la délégation communale de Guiglo ? Pour qui roule-t-il au juste ? Pour le PDCI-RDA réellement ou pour l’adversaire politique ?
De telles situations, si l’on y prend garde, risquent de provoquer l’envol des tisserands comme le font déjà si bien l’ex-permanent Podé, ses camarades Coudebas et bien d’autres qui, peu à peu, se sentent marginalisés de jour en jour par les attitudes du permanent Bailly Léopold.
Retenons tout simplement que chez le peuple Yacouba, les anciens disent avec raison qu’on ne construit pas un village en se recroquevillant sur soi-même. Le S.E. Lessiéhi Mathias et tous sont ainsi interpellés.
L.G.
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