Man, 21-09-2020 (lepointsur.com) Le lundi, 14 septembre 2020 a été arrêtée par les autorités du système éducatif, comme jour de la reprise des cours après les vacances scolaires.

Dans la capitale du Tonkpi le Lycée Moderne 1, qui d’ordinaire drainait des milliers d’élèves, n’a mobilisé que quelques élèves et parents venus juste se renseigner sur les formalités d’usage. Les Lycées Municipal Jacquet Florent et Moderne 2, ont eux aussi offert le sombre décor d’une journée mal en point. Les établissements primaires Peraldi et St Michael, qui sont de grands groupes scolaires, n’ont pas dérogé à cette timidité.

Dans les rues, comme dans les familles, l’ambiance traditionnelle des rentrées scolaires, n’a pas du tout été au rendez-vous. Les écoliers et élèves en tenues scolaires se comptent du bout des doigts. Seulement Guédé Michel et Roseline Tahi, disent attendre que la présidentielle d’octobre, finisse avant de scolariser leurs enfants.

« La situation politique du pays, n’est pas de nature à favoriser la quiétude. Alors, j’attends », a soutenu Seu Guédé Michel. La grande curiosité, c’est l’impossibilité des inscriptions physiques. La raison évoquée par le Proviseur Abdoulaye Traoré et le Censeur Patrice Siouli Koffi, du Lycée Moderne 1, est que le montant à faire payer par les parents, comme frais d’inscription est encore à l’étude avec les parents d’élèves et des techniciens du Ministère de tutelle. Selon le Proviseur du Lycée 1, cette démarche participe à arrêter un montant uniforme pour tous les établissements publics du pays. Ahoua Aman Tano Lucie Directrice du groupe scolaire St Michel,  a indiqué que le 14 septembre a été florissant pour elle, dans la mesure où elle a effectué quelques inscriptions.

Elle a cependant foi aux jours à venir. » Il y a eu une petite affluence et après plus rien. Les gens viennent prendre les fiches de renseignement et repartent. Le Directeur Régional de la ‘ Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnel (Drenetp), Kouakou Kra, s’est félicité du déroulement normal de cette rentrée. Il a par ailleurs souligné la très grande timidité qui a caractérisé cette reprise. Face à la situation inquiétante, le chef de l’éducation dans le Tonkpi s’est montré rassurant. » Nous avons rencontré des chefs d’établissements en séances de travail avec les enseignants, pour leur donner des consignes de rentrée. Dans certaines écoles, des élèves ont eu des contacts avec les professeurs, cela est encourageant. Par contre, au primaire, j’ai constaté la présence de peu d’élèves et au secondaire, très peu de classe ont rouvert« , a confié Kouakou Kra.

Aussi, face ces quelques difficultés le Drenetp, estime qu’un message appelant les parents à faire réinscrire ou inscrire les enfants est indiqué.

 » Je demande aux parents d’élèves de faire venir leurs enfants à l’école. J’ai exigé le maintien des consignes sécuritaires contre la maladie à Coronavirus, avec des dispositifs de lavage de mains devant les salles de classes ou à l’entrée des établissements, Le port du masque est obligatoire pour tous ceux qui fréquentent les écoles. Je voudrais lancer un vibrant appel aux parents, afin qu’ils comprennent que chaque jour de perdu, ce sont des semaines de cours de perdus également. Je demande que les enfants viennent que nous commencions la première phase du semestre qui va consister à des mises à niveau, étant donné que nous avons connus des difficultés, avec les classes intermédiaires qui n’ont pu aller au bout du programme en raison de la Covid19, l’an dernier« , a indiqué Le Drenetfp du Tonkpi.

S’agissant des frais d’inscriptions physiques, le Directeur régional de l’éducation nationale a confirmé les propos tenus par ses collaborateurs du Lycée Moderne 1, avec une légère différence au niveau de l’uniformisation des frais, évoquée par le proviseur Traoré.

 » L’arrêt des frais d’inscription, est du ressort de chaque établissement. Il faut bien que les parents d’élèves viennent dans les écoles, pour ensemble avec l’administration arrêtent ce à quoi s’en tenir. Bien sûr, il y a des structures au niveau du Ministère qui travaillent à amoindrir les souffrances financières des parents d’élèves. Le travail qu’elles abattent, est au profit des parents d’élèves. Et donc nous sollicitons un petit temps de répit qui ne saurait mettre à mal la bonne marche de l’année scolaire 2020 – 2021 », dira -t-il.

Simplice Tiagbeu Man

Commentaires

commentaires