[Côte d’Ivoire] Dernier hommage à Kessié Ouraga Pierre, chef du canton Nékéidé et artisan de paix et de cohésion sociale
Les populations de Bayota et de Brihi ont rendu un dernier hommage au patriarche Kessié Ouraga Pierre, chef du canton Nékéidé et conseiller de la Chambre des rois et chefs traditionnels, artisan de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.
Bayota, le 24 août 2025 (lepointsur.com) – La ville de Bayota et le village de Brihi ont rendu un dernier hommage au patriarche Kessié Ouraga Pierre, premier conseiller de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire et chef du canton Nékéidé. Décédé le 30 juin dernier à l’âge de 78 ans, l’illustre disparu a été inhumé ce samedi 23 août 2025 à Brihi, son village natal situé à 14 kilomètres d’Ouragahio, après plus de 90 jours de momification traditionnelle de son corps.
La cérémonie funèbre, empreinte de solennité, s’est déroulée en présence du représentant du Grand Médiateur de la République, du révérend Père Germain Legré, des députés Antoni Garou, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement ivoirien.
Un parcours exemplaire, entre administration et tradition
Né en 1947 dans la sous-préfecture d’Ouragahio, Kessié Ouraga Pierre, affectueusement surnommé « PZ », a grandi dans son village natal où il fit ses études primaires. Après avoir brièvement exercé dans l’agriculture, il intègre la fonction publique en 1976 en tant que coursier au ministère des Mines. Grâce à sa rigueur et sa détermination, il gravit les échelons pour devenir inspecteur des hydrocarbures de Côte d’Ivoire.
À la mort de son père, il choisit de se mettre au service de la tradition et de la communauté. Héritier légitime, il devient chef du village de Brihi puis chef du canton Nékéidé, tout en siégeant comme conseiller au sein de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.
Un artisan de la paix et de la cohésion sociale
Homme de consensus, Kessié Ouraga Pierre a marqué son époque par son engagement en faveur de la paix et de la cohésion sociale dans le département du Gôh. « Il a consacré sa vie à rapprocher les communautés et à accompagner les autorités dans la quête d’une société apaisée », a témoigné Boga Sivori, représentant la Chambre des rois et chefs traditionnels.
Pour le révérend Père Germain Legré, son héritage spirituel et moral restera un repère : « Le patriarche Kessié Ouraga Pierre a vécu dans l’amour du prochain et a semé les graines d’une chefferie traditionnelle moderne et indépendante ».
En sa mémoire, le village de Brihi et toute la région du Gôh gardent le souvenir d’un chef visionnaire qui a su concilier modernité administrative et valeurs ancestrales, laissant un héritage durable au service de la paix.
Kouadio C