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[Côte d’Ivoire/Dédoublement de la route de Dabou] Les acquéreurs de maisons de la ‘’ Cité Saco 2 ‘’ impuissants devant la machine destructrice, le porte-parole monte au créneau et interpelle l’Etat


Abidjan, le 29-09-2021 (lepointsur.com) Les images sont effarantes, les faits déroutants. Les mots manquent pour décrire la scène de démolition des habitations de la Cité Saco 2 sur la route de Dabou, vécue le mardi 28 septembre 2021.

Dans cette cité dont les maisons appartiennent aux employés de la Société africaine de Cacao (SACO) du Groupe BARRY CALLEBAUT, réunis au sein d’un collectif, ont été détruites par l’Ageroute sur instruction du ministère de l’Equipement et de l’Entretien routier.

Les acquéreurs qui n’approuvent pas que malgré des discussions entamées avec le bureau de la coordination de l’Agence de gestion des routes de Côte d’Ivoire (AGEROUTE) ordonnant l’arrêt de démolition avant tout dédommagement, que des travaux aient cours le plus urgent possible.

En effet, ce changement de programme a fait l’objet de manœuvre dilatoire dans l’opinion publique qu’entre les acquéreurs et l’Agence de gestion des routes.

D’après, le porte-parole du collectif des acquéreurs de la Cité Saco 2, Route de Dabou, M. Kouhon Bachelard, ils avaient été saisis par l’Ageroute que leurs maisons sont impactées par le projet d’élargissement de la voie qui mène de Gesco à Jacqueville.

« Nos 14 maisons qui sont des maisons évolutives occupent une superficie de 220 m². La maison principale a été bâtie sur 154 m², et donc à l’arrière-cour, il restait 66 m². Et ce sont les 66 m² que nous avons utilisés pour construire les magasins, des appartements qui sont actuellement habités », s’est-il exprimé tout en relevant que : « l’Ageroute nous a dit que finalement que ce ne sont les magasins qui sont construits à l’arrière-cour sur les 66 m² qui se seront concernés par l’impact de la route. Et jusque-là, pas de problème ».

Toutefois, au cours des négociations, selon lui, ils ont apporté des preuves notamment le titre foncier  qui concerne l’ensemble des 220 m², les coordonnées cadastres, et par la suite, ils ont même fait venir un technicien de l’Ageroute qui a pris les coordonnées géolocalisées  pour prouver qu’ils ne sont pas sur la route  et qu’ils sont sur leur patrimoine.

« Nous avons déposé tous les documents exigés par la coordination de l’Ageroute. Et depuis le mois de mars, nous n’avons pas été répondus. Nous avons aujourd’hui en notre possession tous les accusés et réceptions », a-t-il déclaré.

Et à leur grande surprise, lors d’une dernière rencontre, le bureau de la coordination de l’Agence de gestion des routes de Côte d’Ivoire (AGEROUTE) leur jette au visage que leurs maisons seront cassées.

Alors, ces maisons seront cassées sur quelle base ?, s’interroge, M. Kouhon Bachelard. «  Nous n’avons pas été dédommagés. Non seulement, ils n’ont pas pris en compte les valeurs réelles de nos maisons, les titres fonciers et ils nous proposent des choses forfaitaires. Par exemple, pour une maison construite à 30 millions, ils proposent 9 à 10 millions », s’indigne-t-il.

Somme toute, le porte-parole précise qu’ils ne sont pas opposés au projet de l’Etat, d’ailleurs, c’est un projet de développement qui va mettre en valeur leurs maisons qui vont rester.

« Donc, nous demandons à l’Ageroute de nous dédommager correctement en fonction des valeurs réelles de notre patrimoine et de nos terrains. C’est tout ce que nous exigeons », intente-t-il

Médard KOFFI

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