SUR LE POINT..

[Côte d’Ivoire Déchets toxiques/Interview exclusive] Charles Koffi, président du RENADVIDET-CI fait de graves révélations


Ce jeudi 25 avril 2019, jour du délibéré civil relatif au détournement des 4,658 milliards de F cfa, Charles Koffi, président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’ivoire (RENADVIDET-CI) fait des révélations troublantes. Des personnalités syndicales, policières, judiciaires, politiques et institutions bancaires mises en cause.

Bonjour monsieur le président ! Vous avez récemment animé une conférence de presse au cours de laquelle vous avez affirmé qu’Access Bank a changé de dénomination pour devenir Afriland First Bank dans le but d’espérer échapper aux conséquences judiciaires de ces agissements délicieux dans le détournement de votre indemnisation. Comment cela a pu être possible ?

Bonjour Monsieur le journaliste ! Vous me donnez ici, l’occasion de faire un bref rappel de l’affaire dans son contexte historique et factuel.

En effet, la Coordination Nationale Des Victimes Des Déchets Toxiques de Cote d’Ivoire dite CNDVT-CI dirigée par le nommé GOHOUROU Claude est une association fictive et imaginaire qui a été montée de toutes pièces en Septembre 2009 par Monsieur KONE Cheick Oumar, c’est-à-dire après avoir accepté en Aout 2009, l’offre transactionnelle qui nous avait été proposée par la société TRAFIGURA. C’est donc une association qui est née après la transaction notre transaction et dont l’action judiciaire a commencé en Novembre 2006 devant la Haute Cour de Justice de Grande-Bretagne.

Quel était le montant de cette offre transactionnelle qui vous avait été proposée par la société Trafigura et que s’était-il passe par la suite ?

TRAFIGURA à travers notre mandataire, un Cabinet d’ Avocats Anglais dénommé LEIGH DAY AND CO nous avait proposé la somme de 750 mille F CFA par victime que nous avons acceptée ; c’ est suite à notre accord unanime à cette offre transactionnelle que les 22 milliards 500 millions destinés à l’ indemnisation des 29.624 victimes que nous étions dans cette procédure ont été transférés le 24 Septembre 2009 par la Société TRAFIGURA sur le compte des victimes ouvert par ledit Cabinet dans les livres de la SGBCI, à l’ effet de notre indemnisation.

Cette indemnisation avait-t-elle eu lieu ?

Non et c’est pour cette raison d’ailleurs que depuis 2009 à ce jour, nous battons le pavé au niveau de la justice en vue de recouvrer cette indemnisation détournée par des individus bien identifiés et connus.

Que s’était-il passe alors ?

Au moment où le Cabinet LEIGH DAY AND CO s’organisait pour procéder à notre indemnisation par la distribution à chacune des 29.624 victimes d’ un Code Pin prévue dans la période du 12 Octobre 2009 au 24 Octobre 2009 et des cartes bancaires SGBCI prévue du 02 Novembre 2009 au 14 Novembre 2009 pour une indemnisation qui devait prendre fin le 30 Novembre de cette même année, cette association fictive a fait intrusion dans notre procédure pour demander que la totalité des 22,5 milliards soient mis à sa disposition afin de nous indemniser et ce, en prétendant avoir été mandatée par nous.

Face à cette situation, comment avez-vous réagi ?

Pour ce qui nous concerne en tant que victimes, nous étions sereines pour la simple raison que cette association était inconnue de nous. Nous avons donc fait confiance au Cabinet LEIGH DAY pour régler ce problème puisque c’est à lui que chacune des 29.624 victimes avaient individuellement donné mandat pour engager la responsabilité civile de TRAFIGURA à la dédommager pour le préjudice qu’elle a souffert du fait de son exposition prolongée aux émanations dégagées par les déchets pétroliers du bateau Probo-Koala de la Société TRAFIGURA.

Aussi, cette association imaginaire montée de toutes pièces par Monsieur KONE Cheick Oumar qui n’est concerné ni de près ni de loin dans cette affaire avait-elle pu obtenir le 21 Octobre 2009, du Juge BLE Antoine au moments des faits, Président du Tribunal de 1ère Instance du Plateau, une ordonnance de séquestre sur nos 22,5 milliards.

Vu la tournure que commençait à prendre cette affaire, en ma qualité de victime concernée par cette procédure et aussi de représentant de victimes, j’avais dû entreprendre une tournée de sensibilisation et de mobilisation des victimes sur tous les sites de déversement desdits déchets, en vue de les inviter le 06 Novembre 2009 devant le Tribunal d’Abidjan ou devait se tenir ledit procès et ce, en vue de dénoncer cette imposture flagrante de la CNDVT-CI.

Les victimes avaient-elles répondu à votre appel ?

Dieu merci, elles étaient venues par milliers. Le Tribunal surpris par cette mobilisation massive de ces victimes avait débouté la CNDVT-CI pour défaut de capacité juridique. Vous savez en droit, le vice qui résulte de l’incapacité d’une personne à saisir le Tribunal fait tomber toutes ses demandes. En l’espèce, ce séquestre devait être levé pour permettre à notre mandataire le Cabinet LEIGH DAY de nous indemniser.

Curieusement, le séquestre en question n’avait pas été levé et les deux parties (LEIGH DAY et la CNDVT-CI) avaient fait appel dudit jugement.

Et pourquoi ledit séquestré n’avait-il pas été levé par ledit tribunal ?

De source indiscrète proche de la Justice, GOHOUROU Claude et ses amis du Bureau Exécutif National de la FESCI sous MIAN Augustin et avec la participation active de celui-ci, après une réunion avec le Tribunal avaient fait la ferme promesse audit Tribunal de mettre fin à l’obstacle qui les avait empêchés de gagner ce procès devant le Tribunal et par voie de conséquence de rentrer en possession de cet argent.

Quel était donc cet obstacle ?

Non qui était plutôt cet obstacle ? Eh bien, c’était moi. Et puisque j’étais le seul responsable des victimes qui n’avait pas peur des soutiens de GOHOUROU Claude parmi lesquels se trouvaient toute la FESCI sous MIAN Augustin, il était question au terme de cette réunion d’attenter à ma vie. Cette réunion avait eu pour objet de planifier mon assassinat.

Ce jour-là, 30 mn après notre victoire, j’ai été pris à partie au niveau de l’arrêt du bus du CCIA non loin du palais de justice du Plateau par des centaines d’éléments de la FESCI sous l’instigation du nommé SORO DOH alias DOSKY au moment des faits, chargé aux affaires socioculturelles de la FESCI et à l’heure actuelle, élève fonctionnaire au cycle supérieur de l’Ecole Nationale d’Administration dite ENA, Section des Douanes Ivoiriennes. En provenance de la Cathédrale ST PAUL du Plateau, il disait à ses pairs : « TUEZ-LE, TUEZ-LE, C’EST UN VOLEUR ». J’ai dû mon salut aux forces de l’ordre de la CRS3 venues assurer la sécurité de cette manifestation et alertées par quelques victimes qui étaient encore sur lesdits lieux.

Que s’est-il passe par la suite ?

Déposé à la Préfecture de Police par ces forces de l’ordre, j’avais été désavoué par le Préfet de Police qui m’avait dit ce qui suit : « Ton frère noir mène un combat contre les blancs et toi tu soutiens les blancs…). En sa présence, dans son bureau et sans aucune réaction de sa part, le même SORO DOH et certains éléments de la FESCI avaient menacé de me mettre fin à ma vie.

Après quoi, il m’avait confié à un officier de Police nommé je crois Monsieur ADINGRA qui m’avait auditionné sur les circonstances de la tentative d’assassinat manqué dont j’avais été l’objet. Je lui avais répondu que ces éléments avaient été envoyés par le nommé KAKOU Brou dit Maréchal KB de la FESCI actuellement Lieutenant-Colonel à la Police Maritime pour me conduire à la Cité Universitaire de la Cité Rouge ou il résidait quand il était Commandant à la Police Maritime afin de m’assassiner. Une semaine avant cette tentative d’assassinat, il m’avait téléphoniquement joint pour m’entendre dire que si je citais le nom de MIAN Augustin dans mes conférences de presse, j’allais avoir affaire à la FESCI et à lui-même.

Au moment où j’étais en train d’être auditionné, une victime m’avait joint téléphoniquement pour me demander de rester dans l’enceinte de la Préfecture de Police parce qu’il y’ avait un grand renfort des éléments de la FESCI qui m’attendait devant le siège de ladite Préfecture.

Il était pratiquement 19H et suite à une coupure d’électricité, un Policier de la Préfecture m’avait discrètement fait sortir pour me déposer à bord de sa voiture à la Gare de BASSAM de Treichville.

Comment cette procédure judiciaire s’est-elle terminée ?

Suite à l’appel interjeté pour notre compte par LEIGH DAY et l’appel interjeté également par la CNDVT-CI, alors qu’on s’attendait à une décision de cette cour d’Appel prévue pour être rendue le 08 Février 2010, contre toute attente, le 21 Janvier 2010, GOHOUROU Claude au journal de 20H annonçait que demain à 11H, la Cour d’Appel rendra sa décision en faveur de son association.

Effectivement, ce jour du 22 Janvier 2010, alors que toutes les affaires de ce jour avaient été appelées à 8H par Madame YAO Kouamé AKHURST présidente de la Cour d’ Appel du Plateau, notre seule affaire avait été renvoyée par cette dernière à 11H et à cette heure-là, elle avait vidé sa saisine en faveur de la CNDVT-CI en condamnant le Cabinet LEIGH DAY à lui transférer les 22,5 milliards de F CFA destinés à notre indemnisation,  à lui remettre la liste des victimes éligibles à ces fonds, toute chose qu’ elle devait en principe détenir puisqu’ elle avait affirmé avoir été mandaté par nous et enfin, la remise à cette association d’ une copie du protocole d’ accord passé avec TRAFIGURA sous astreinte de d’ un million de F CFA de retard par jour d’exécution.

Cette décision avait-elle été exécutée par le cabinet Leigh Day and Co ?

Non, puisque ledit Cabinet avait encore un droit de recours, il avait donc formé le 26 Janvier 2010, un pourvoi en cassation contre ledit arrêt et le même jour avait sollicité du Président de la Cour Suprême, une ordonnance de sursis à l’exécution de cette décision.

Cette action avait-elle prospère au niveau de la Cour suprême ?

Oui. Le président de la Cour Suprême avait par ordonnance N°08/CS/JP/2010

Ordonné le Sursis à l’exécution dudit arrêt et avait autorisé le Cabinet LEIGH DAY à assigner la CNDVT-CI et la SGBCI dépositaire desdits fonds en référé d’heure à heure par devant lui pour l’audience du 08 Février 2010.

Que s’était-il passe par la suite ?

Curieusement, cet en cet état de cette procédure que le Cabinet LEIGH DAY sans nous consulter individuellement conformément au mandat exprès et individuel que lui avons donné, a conclu en cachette le 11 Février 2010, un protocole de règlement amiable et transactionnel avec la CNDVT-CI pour lui confier la gestion de notre indemnisation.

Mais, à la vérité, la formation dudit protocole a été exigé audit Cabinet par Monsieur Adama BICTOGO à la demande de feu DESIRE Tagro, au moment des faits Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité sous la menace de ce qu’il ne pouvait pas gagner cette procédure devant la justice ivoirienne. Et c’est ce qui semble curieusement justifier sa prétendue mission de facilitation qui lui a valu 600 millions de F CFA exception faite des 400 millions de F CFA que KONE Cheick Oumar avait affirmé lui avoir remis en mains propres. Quant à feu DESIRE Tagro (paix à son âme), il aurait perçu 3 milliards de F CFA avant l’entame de ce simulacre d’indemnisation à l’initiative de GOHOUROU Claude.

Aussi, pour obliger le Cabinet LEIGH DAY à accepter la conclusion dudit protocole, KONE Cheick Oumar aurait-il demandé à la Présidente de la Cour d’Appel d’exiger à celui-ci, la remise à la CNDVT-CI, d’une copie du protocole d’accord passé avec TRAFIGURA sous astreinte comminatoire ; lequel protocole selon ledit Cabinet était revêtu du sceau du secret de la procédure.

Cette exigence avait-elle été acceptée par ledit cabinet pendant que votre procédure était pendante devant la Cour suprême ?

Oui, ledit Cabinet n’avait pas eu d’autres choix et avait décidé de passer un deal avec la CNDVT-CI et ses soutiens politico-judiciaires ?

Pourquoi et quel était ce deal ?

De source bien introduite, le Cabinet LEIGH DAY n’avait pas dévoilé aux victimes le vrai montant de leur indemnisation contenue dans ledit protocole. Et pour garder pour lui seul cette information, il avait décidé de remettre les 22,5 milliards destinés à notre indemnisation à GOHOUROU Claude et ses soutiens et se serait tiré avec la rondelette somme de 60 milliards de F CFA au titre de ses honoraires.

Comment s’est donc passe la gestion des 22,5 milliards de F cfa remis à Gohourou Claude à travers la CNDVT-CI ?

Le cabinet LEIGH DAY conscient de l’objectif de la CNDVT-CI et de ses soutiens qui était de faire mains basses sur une grande partie de notre indemnisation et pour minimiser ledit risque avait fait prévoir dans le protocole cité plus haut que 23 mille victimes devaient être conjointement indemnisées par le Cabinet d’Avocats Ivoiriens KSK représentant le Cabinet LEIGH DAY&CO et la CNDVT-CI et le reste des 6.624 victimes devaient être indemnisées par la seule association de GOHOUROU Claude. Aussi, tout ce processus devait-il se dérouler à la SGBCI et sous sa supervision. Elle avait reçu à cet effet, la somme de 150 millions de F CFA à titre d’honoraires.

Le processus en question s’était-il déroule conformément aux stipulations de ce protocole ?

Non, malheureusement, ledit protocole prévoyait que le processus d’indemnisation devait débuter le 1er Mars 2010 et prendre fin le 21 Mars 2010. Toutefois, s’il advenait des troubles du fait de l’une des parties (KSK représentant LEIGH DAY et la CNDVT-CI), l’autre partie était en droit de demander une prorogation dudit processus de deux semaines.

Mais le processus en cause s’est déroulé de façon chaotique selon les termes du Cabinet KSK. Ces victimes venaient sur le site de l’opération qui était un local mis à la disposition de la CNDVT-CI par le sieur KONE Cheick Oumar, la veille du jour de leur passage et dormaient à la belle étoile. Des éléments de la FESCI venaient rançonner certaines à hauteur de 5000 F CFA pour leur promettre une meilleure place dans le rang le matin de l’opération. Ledit matin, ils disparaissaient au profit d’autres éléments de la FESCI qui venaient les soumettre au même chantage. Le jour de leur passage et ce, jusqu’ à 22H, beaucoup d’entre-elles étaient empêchés par ces mêmes éléments de la FESCI d’avoir accès à l’enceinte du site de ladite opération. Dame AGNERO, une victime des déchets toxiques avait même été mordue par un chien de garde de la Société KONECO de Monsieur KONE Cheick Oumar qui gardait ledit lieu.

Informée, l’une des filles du Président Laurent GBAGBO qui était venue filmer cette opération avait été copieusement battue par les éléments de la FESCI, ce qui avait suscité l’intervention brutale des forces de l’ordre.

Suite à cela, ledit processus avait été brusquement arrêté le 19 Mars 2010 par le Cabinet KSK qui avait demandé à la CNDVT-CI de lui faire le point des chèques remis aux victimes puisque Me ZINDA Sawado et KOUAME Klemet qui représentaient ledit Cabinet avaient été empêchés par ces mêmes éléments de la FESCI de suivre ce processus. La CNDVT-CI ayant refusé de faire ledit point, ledit processus avait été définitivement arrêté ce même 19 Mars 2010 et n’avait plus jamais repris à ce jour.

Comment avez-vous réagi face à cet arrêt brusque de ce processus ?

Il faut d’abord faire observer que suite à notre abandon par le Cabinet LEIGH DAY&CO et ce, suite à la radiation unilatérale de notre procédure pendante devant la Cour Suprême, j’avais encore initié des tournées auprès des victimes, à l’effet de leur demander de nous mettre ensemble à travers une association plus grande pour défendre efficacement nos intérêts dans cette cause.

Ensuite vu que le processus d’indemnisation se déroulait très mal, nous nous sommes retrouvés au nombre de 25 mille sur les 29.624 concernées par cette procédure à la mairie d’Adjamé courant le début du mois de Mars 2010 dans le but de mettre sur pied l’association susdite. Mais, eu égard à l’urgence de la situation, nous avons réuni nos dossiers de victimes que nous avons remis à Me Coulibaly SOUNGALO, Avocat à la Cour, à l’effet de solliciter du Tribunal, une ordonnance de séquestre sur notre part d’indemnisation. Et le même 19 Mars 2010, date de l’arrêt brusque de ce processus par le Cabinet KSK, nous avons obtenu une ordonnance de séquestre portant sur la somme de 18 milliards 750 millions de F CFA. Ce qui explique clairement qu’avant le transfert irrégulier de 4.815.648 milliards de F CFA par la SGBCI à ACCESS BANK et dans lesquels un peu plus de 157 millions de F CFA avaient disparu à l’occasion de ce transfert, la CNDVT-CI et la SGBCI n’avaient pas pu indemniser 23 mille victimes à la date du 19 Mars 2010 comme le prévoyait ledit protocole.

A preuve, lorsque nous avons signifié le 23 Mars 2010 à 11H45 MN, notre ordonnance de séquestre à la SGBCI, elle avait souligné dans sa décharge qu’à ce jour, elle avait indemnisé un peu plus de 12 mille victimes et que le solde est largement en deçà des 18 milliards 750 millions que nous réclamions. En d’autres termes, en s’en tenant à cette déclaration, il lui restait   l’indemnisation de 17 mille victimes, soit 727.500 F X 17000 mille victimes = 12 milliards 367 millions 500 mille F CFA. En transférant le 24 Mars 2010, 4.815.648 milliards de F CFA à ACCESS BANK devenue AFRILAND FIRST BANK, elle doit au jour d’aujourd’hui   injustement garder dans ses livres, la somme de 7 milliards 551 millions 852 mille, laquelle est destinée à l’indemnisation de nos membres.

Cette décision avait-elle été exécutée par la SGBCI ?

Non, la SGBCI ne l’a pas exécutée et ce, en dépit de son caractère exécutoire. LA CNDVT-CI avait par la suite demandé au Tribunal de rétracter ladite ordonnance. Mais, le Juge SOUMAHORO GUISSI (paix aussi à son âme), ce Magistrat intègre l’avait débouté de cette demande et avait ordonné à la SGBCI de remettre à notre Avocat ledit montant aux fins de notre indemnisation sous astreinte de 30 millions de F CFA par jour de retard d’exécution. Lorsque Me VAMORY Touré, Huissier de justice était parti à la SGBCI pour lui signifier cette décision, Monsieur N’GUESSAN Jean-Marie, du Service contentieux de cette banque et aussi soupçonné d’avoir détourné une partie desdits fonds lui avait affirmé avec une assurance certaine que Maitre MINTA Daouda Traoré, Avocat de la CNVDT-CI obtiendrait de Madame YAO Kouamé AKHURST, Présidente de la Cour d’Appel, une ordonnance de défense à exécution contre cette décision du Tribunal. Effectivement, 3 jours après, soit le 20 Mai 2010, ledit Avocat nous avait fait signifier ladite ordonnance.

Ce qu’il faut retenir ici, c’est que la SGBCI n’a pas le droit de s’opposer à l’exécution d’une décision de justice qui en plus est, assortie d’exécution provisoire à partir de sa signification en l’espèce à la date du 17 Mai 2010. Ne l’ayant pas exécutée et en s’étant ainsi comportée, elle s’est fait juge et partie.

Enfin, le 27 Mars 2010, à la Mairie d’Adjamé, au terme d’ une assemblée générale extraordinaire, les 25 mille victimes que nous constitutions avaient mis sur pied une association dénommée Réseau National Pour La Défense Des Droits Des Victimes Des Déchets Toxiques De Cote d’ Ivoire dite RENADVIDET-CI et résolutions avaient été prises de déposer une plainte contre GOHOUROU Claude pour faux et usage de faux relativement à son association imaginaire et détournement de notre indemnisation et d’ assigner LEIGH DAY&CO en responsabilité contractuelle.

Investi de la confiance de mes pairs et placé à la tête de cette association, j’avais affirmé que GOHOUROU Claude avait déjà détourné 3 milliards de F CFA. Suite au relai de cette information à la UNE du journal « NUIT ET JOUR », GOHOUROU Claude conseillé par ses protecteurs avait déposé contre moi une plainte en diffamation.

Avez-vous été entendu sur ces allégations ?

Suite à cette plainte, j’ai été de façon violente convoqué par le Commissaire GOGOUA Maxime au moment des faits, Sous-Directeur des enquêtes criminelles de la Police Judiciaire dite PJ et actuellement en service à la Préfecture de Police. Pour la petite histoire, le Commissaire GOGOUA Maxime assurait la sécurité personnelle de GOHOUROU Claude sous l’ancien régime. Après m’avoir auditionné en présence de Maitre COULIBALY Soungalo, mon Avocat, il m’avait laissé rentrer chez moi en me demandant de rester à l’écoute.

Contre toute attente, des jours après, un confrère de Maitre COULIBALY Soungalo l’avait informé téléphoniquement de ce que je venais d’être condamné par la Juge AMON Laurence sur ordre semble-t-il de Madame YAO Kouamé AKHURST, Présidente de la Cour d’Appel à 6 mois de prison ferme et à 3 ans d’interdiction de paraitre sur le territoire national et un mandat d’arrêt avait été lancé contre moi. Cette dernière n’avait pas apprécié que j’ai saisi l’actuel Président du Conseil Constitutionnel au moment des faits, Ministre de la Justice pour solliciter sa récusation dans cette affaire pour cause partialité manifeste au profit de la CNDVT-CI.

Avez-vous fait l’objet d’arrestation suite audit mandat d’arrêt ?

Informé à mon tour par mon Avocat, ce dernier m’avait demandé de quitter mon domicile le temps de voir clair dans cette affaire surprenante.

Je me suis donc retrouvé chez une tante maternelle au quartier Résidentiel d’Anyama ou en mon absence je crois le 30 Aout 2010, aux environs de 5H du matin, des individus avaient escaladé la clôture de sa maison où résidait plusieurs locataires dans des maisons indépendantes. Dirigés directement vers sa chambre, ils lui avaient ordonné d’ouvrir sa porte, à défaut, ils allaient ouvrir le feu sur la serrure de cette porte. Lorsqu’ elle s’était exécutée, ces derniers avaient mis sa chambre sens dessus sens dessous en étant convaincu que je m’y trouvais. Ses voisins réveillés par ces bruits et sortis de leur maison respective ont été rassurés par ces individus qui s’étaient présentés comme des policiers en leur disant qu’ils étaient à ma recherche. Que j’étais un grand criminel qui avait aussi volé l’argent des victimes des déchets toxiques.

Pris sur les lieux par les gendarmes de la Gendarmerie d’ANYAMA et auditionnés de 08 H du matin à 16H par ceux-ci, ces individus avaient été relâchés suite à l’intervention du Commissaire GOGOUA Maxime venu sur ledit lieu et instigateur de cette opération policière curieusement exécutée par 4 gendarmes de la Gendarmerie d’AGBAN assurant aussi la sécurité de GOHOUROU Claude, le nommé SORO DOH alias National DOSKY de la FESCI, 3 autres éléments de la FESCI et 2 vigiles de la Société KONECO de KONE Cheick Oumar. Cette mission occulte avait été ordonnée de source proche de la Gendarmerie d’ANYAMA par feu le Ministre DESIRE Tagro. Après leur audition, les gendarmes qui avaient pris part à cette opération qui ressemblait à celle des escadrons de la mort avaient été enfermés pendant 3 Jours dans une prison de la Gendarmerie d’AGBAN pour violation des règles déontologiques de leur métier.

C’est aussi, le même Commissaire GOGOUA Maxime qui, sur ordre de Monsieur AHOUSSOU Kouadio Jeannot, au moment des faits, Premier Ministre et Ministre de la Justice (dont le Cabinet d’ Avocats défendait la SGBCI dans cette affaire ce qui explique u’ elle n’ ait pas été inculpée par le Juge d’ Instruction), qui  m’ avait fait arrêter par ses éléments devant le palais de justice du Plateau et m’ avait fait trainer sur une distance de 10 à 15 mètres avant de me jeter en pâture dans un cargo de la CR3 venu assurer la sécurité de la manifestation pacifique et régulière que mon association avait organisée devant ledit palais le 06 Juin 2012  pour exiger l’arrestation de GOHOUROU Claude, KONE Cheick Oumar et autres qui étaient sous le coup d’un mandat du 1er Cabinet d’Instruction dans le cadre de cette affaire.

 Conduit dans les locaux de la PJ, j’ai été auditionné par le Commissaire de Police GOGOUA Maxime de 10H45 MN à 18H sur des prétendus faits de dénonciation calomnieuse à l’encontre dudit Premier Ministre et atteinte à l’ordre public ; après quoi, il m’avait gardé dans la geôle de la PJ.

Que s’est-il passe par la suite ?

Déféré au Parquet du Plateau le 08 Juin 2012, j’ai été condamné par le Juge KONE BRAMA au moment des faits du 5ème Cabinet d’Instruction à 6 mois de prison ferme mais cette fois-ci à 5 ans d’interdiction de paraitre sur le territoire national exception faite de mon lieu de naissance. Sorti de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan dite MACA le 08 Décembre 2012, j’ai gagné mon procès contre ledit Premier Ministre et les institutions de la République le 11 Juin 2014 devant la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau pour délits non constitués.  Ladite plainte avait été portée contre moi par le 1er Ministre et les Institutions de la République de Côte d’Ivoire.

Avez-vous porte plainte pour toutes les agressions dont vous prétendez avoir été victime ?

Oui, mais toutes les plaintes portées devant le Procureur TCHIMOU Raymond pour tentative d’enlèvement et d’assassinat et dont le traitement a été pour la plupart confié au commissaire GOGOUA Maxime sont à ce jour restées sans suite.

Aussi, le Préfet SAM Etiassé suite au mandat d’arrêt cité plus haut m’avait-il convié à la Préfecture d’Abidjan à une rencontre avec GOHOUROU Claude, à l’effet de bien comprendre ce problème. Répondant à cette convocation et devant ledit Préfet, 3 gendarmes qui avaient accompagné GOHOUROU Claude et 5 éléments de la FESCI avaient tenté de m’agresser. Suite à une rude bataille intervenue entre nous, les gardes du corps dudit Préfet étaient énergiquement intervenus pour me garder dans un bureau de la Préfecture afin de me calmer et aussi de permettre à mes agresseurs de quitter lesdits lieux. GOHOUROU Claude qui avait la caution de feu le Ministre Tagro avait banalisé ledit Préfet le doigt pointé dans sa figure en lui disant qu’il avait un mandat d’arrêt contre moi et qu’il pouvait me faire arrêter séance tenante devant ledit Préfet.

Après le départ de mes agresseurs, le Préfet SAM Etiassé m’avait déposé à bord de sa voiture au niveau de la mairie d’ABOBO en disant : « Mais ces petits-là, sont dangereux, il faut faire attention à eux ! ».

Pour revenir à votre affaire dont le délibère civil a été reporte pour la troisième fois maintenant par le président du tribunal au jeudi 25 avril prochain, dans l’une de nos colonnes, Gohourou Claude avait affirmé qu’il avait été condamne pendant qu’il était en exil. Qu’en est-il exactement ?

Merci pour cette question. Je vais vous donner des éléments de réponse très précis qui vont mettre fin à ce débat entretenu de mauvaise foi pour créer la confusion dans l’esprit de l’opinion mais pas de la justice.

Dans le courant de l’année 2014, dans vos mêmes colonnes, vous avez annoncé à grande pompe le retour de GOHOUROU Claude suite aux diligences de Monsieur Hamed BAKAYOKO, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.

Quelques jours plus tard, j’avais appris que le Ministère de l’Intérieur au cours d’une réunion avec le nommé GOHOUROU Claude avaient planifié mon assassinat. Suite à cela, j’avais réagi à travers une conférence à la faveur de laquelle j’avais affirmé que je mettais ma sécurité entre les mains du Ministre de l’Intérieur. Celui-ci m’avait fait convoquer par le Sous-Directeur de la DST et je m’étais expliqué sur cette question.

Après quoi, GOHOUROU Claude était venu à l’audience accompagné de Monsieur ZADI Djédjé, un certain VIETNAMIEN, un ex élément de la FESCI évoluant dans l’escarcelle dudit Ministre et autres.

Gohourou Claude avait-il été entendu ce jour-là pendant l’audience qui avait précédée le verdict du juge ?

Oui, GOHOUROU Claude a été entendu par le juge KONE Bernard et suite à cela a été condamné le 13 Janvier 2015 à 20 ans de prison ferme pour abus de confiance et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 4,658 milliards de F CFA destinés à notre indemnisation.

 Le jour du délibéré, ses parrains informés dudit verdict lui avaient demandé de ne pas venir à cette audience tout comme les autres y compris KONE Cheick Oumar ceci, pour éviter d’obliger le Juge à les placer sous mandat de dépôt. Il a fait appel de cette décision et elle a été confirmée le 27 Juillet 2016 par la Cour d’Appel qui a pris une décision contradictoire à son égard et des autres prévenus et non une décision par défaut. Ce qui veut dire tout simplement qu’il n’était pas absent à ces audiences.

Quoiqu’ une décision pénale prenne effet à compter de son prononcé et non de sa signification, nous avons tout de même courant le mois de Décembre 2016 signifié ledit arrêt à GOHOUROU Claude et tous ceux qui sont tombés sous le coup de cette condamnation pénale à 20 ans de prison ferme.

Constatant qu’aucun d’entre-deux n’avait déclaré former un  pourvoi en cassation dans les 5 jours qui ont suivi le délibéré de la Cour d’Appel  et déposé dans les 10 jours qui devaient suivre cette déclaration de pourvoi, un mémoire en cassation devant la Formation Pénale de la Cour Suprême d’ Abidjan  comme l’exige la loi, nous nous (6.624 victimes) sommes  désistées de notre pourvoi en cassation et saisi avons  le Tribunal  de Première Instance en sa formation civile pour les voir condamner à rembourser notre argent sur la base de cet arrêt correctionnel du 27 Juillet  2016 devenu définitif sur l’action publique.

Quel sera donc le sort du pourvoi en cassation forme le 09 janvier 2018 par le nomme Gohourou Claude ?

La Cour Suprême a déjà rendu sa décision dans cette affaire le 05 Décembre 2017 à travers l’arrêt N°Pe.58. Par conséquent, le pourvoi en cassation formé par le sieur GOHOUROU Claude le 09 Janvier 2018, soit deux ans après l’arrêt de la Cour d’Appel en date du 27 Juillet 2016 est tardif, nul et de nul effet et sera purement et simplement déclaré irrecevable et rejeté comme tel par la Haute Juridiction. Cet arrêt a été formé en toute connaissance de cause par le nommé GOHOUROU Claude sur les conseils de certains de ses parrains et ce, dans le seul but de distraire les personnes qu’il escroque de façon récurrente sur le fondement d’une nouvelle prétendue indemnisation.

Et concernant le sort d’Access Bank qui a changé de dénomination ?

Enfin, en ce qui concerne ACCESS BANK , elle a sciemment changé de nom pour devenir AFRILAND FIRST BANK parce que suite à la procédure pénale que nous avons initiée courant l’ année 2010 contre elle  et qui était fortement médiatisée par les organes de presses internationaux et nationaux, beaucoup de clients de cette banque de peur de voir leurs comptes être gelés du fait de cette procédure judiciaire l’ avaient résilié, certains d’entre-eux ont dû être empêches par les responsables  de cette banque et ce, au terme d’ un rapport de force engagé par ceux-ci contre ceux-là. Aussi, cela a-t -il été fait dans le but d’espérer échapper aux conséquences judiciaires de ses agissements délictueux dans la gestion de notre indemnisation. Cette décision du Tribunal en date du 13 Janvier 2015 qui a condamné ACCESS BANK et mis hors de cause AFRILAND FIRST et qui, également n’a pas décerné de mandats d’arrêt contre GOHOUROU Claude, KONE Cheick Oumar et autres aurait été imposée au Tribunal par le Ministère de la justice sous Monsieur GNENEMA Coulibaly, l’un des parrains des susnommés. En effet, cela était implicitement ressorti des échanges que nous avons eus avec ledit Ministre en présence de tout son Cabinet.

 Suite à une manifestation pacifique organisée devant le domicile dudit Ministre pour exiger sa démission pour sa protection apportée à ces condamnés, Monsieur AFING KOUASSI au moment des faits, Président de la Haute Autorité Pour La Bonne Gouvernance que nous avions saisi sur cette question avait demandé à Monsieur GNENEMA Coulibaly de nous recevoir.

A l’occasion de cette rencontre, à l’entame de mes propos répondant à sa préoccupation sur le point de savoir pourquoi cette manifestation était organisée devant son domicile, je lui avais répondu qu’il foulait au pied l’orthodoxie juridique en empêchant les Magistrats ASSI Dosso Juliette Juge du 1er Cabinet d’ Instruction, ETIEN TIEMELE Procureur de la République, N’ DRI Bertine Présidente de la Chambre des Délits Economiques du Tribunal de 1ère Instance  du Plateau…, de travailler, de dire le droit dans cette affaire en les menaçant d’affectation.

Quelle avait été sa réaction ?

Très fâché, suite à cette accusation directe, il m’avait menacé de saisir le Juge d’Instruction, à l’effet d’ouvrir une information judiciaire relativement à ce qu’il considérait comme des allégations infondées contre sa personne. Je lui ai répondu que c’est un débat de vérité et que s’il refusait d’entendre nos vérités alors j’étais d’accord pour ladite procédure et que j’assumais l’entière responsabilité de mes propos. Il s’était par la suite calmé et avait souligné ceci : « Le procureur ETIEN TIEMELE avait été affecté parce qu’il mettait les chefs traditionnels en prison ».

A la vérité, la Juge ASSI Dosso Juliette du 1er Cabinet d’Instruction du Plateau avait été affectée au Tribunal de YOPOUGON comme simple Juge pour dit-on insubordination à sa hiérarchie et pour cause : elle avait placé KONE Cheick Oumar lors de son audition intervenue courant le mois de Juin   2013 sous mandat de dépôt  sans tenir compte de l’avis de sa hiérarchie et ne l’avait relaxé que lorsqu’ il lui avait remis un chèque d’ un milliard  de F CFA pour transiger sur l’ action publique mise en branle contre lui. Il avait ensuite fait la promesse écrite de rembourser le reliquat d’un milliard six millions de F CFA fin Septembre de cette même année parce qu’il lui avait été reproché d’avoir détourné deux milliards six cent millions de F CFA.

Après vérification, ledit chèque était revenu sans provision et elle avait été empêchée par cette même hiérarchie de le convoquer à nouveau. Le chèque en question avait été communiqué par la Juge d’Instruction au Procureur de la République Monsieur ADOU Richard pour ses réquisitions. Au retour de la vacance judiciaire commencée le 30 Juillet 2013 et terminée à la fin du mois de Septembre   2013, elle a été affectée au Tribunal de YOPOUGON parce que son époux serait un responsable du RDR, à défaut, elle aurait été affectée très loin dans une ville de l’intérieur de la Cote d’Ivoire.

Pour ce qui concerne le Procureur ETIEN TIEMELE, notre affaire lui avait été confiée par l’un de ses collègues qui partait en séminaire si bien qu’il n’avait reçu aucune consigne particulière de sa hiérarchie. Il a été affecté au Tribunal d’ABENGOUROU pour avoir requis 20 ans de prison ferme contre KONE Cheick Oumar et autres et 20 millions de F CFA d’amende et ce, après avoir été sermonné d’avoir utilisé le Parquet pour prendre de telles réquisitions sans se référer à son supérieur hiérarchique. De source informée, il avait répondu qu’il était Magistrat et en cette qualité, il était libre de prendre des réquisitions conformément à la loi à moins que sa hiérarchie n’attire son attention sur un dossier particulier.

 Toutefois, il avait été impossible pour le Juge de se délier des réquisitions relatives à cette condamnation pénale qui avait fait l’objet d’une grande médiatisation et même le Porte du Gouvernement, Monsieur Bruno NABAGNE répondant à une question d’un journaliste avait affirmé qu’il serait difficile pour le siège de remettre en cause lesdites réquisitions.

Le Procureur ETIEN avait par ailleurs souligné qu’en principe, il devait aussi requérir la fermeture définitive d’AFRILAND FIRST BANK pour ses actes de grande délinquance accomplis dans la gestion de notre indemnisation mais cela allait avoir pour conséquence de mettre des pères de famille à la rue.

Vu ce qui précède, il avait requis que AFRILAND FIRST BANK soit placée sous contrôle judiciaire sur une période de 5 ans pour observation. Il avait requis à l’encontre de cette banque, une amende 42 milliards de F CFA conformément à l’article 42 de la loi relative au blanchiment de capitaux. Suite auxdites réquisitions, l’un des conseils d’AFRILAND FIRST BANK était intervenu pour lui demander de revoir à la baisse le montant de l’amende requise contre sa cliente au motif qu’elle avait été induite en erreur par KONE CHEICK OUMAR et GOHOUROU CLAUDE. Et le Procureur ETIEN Tiémélé en qualifiant AFRILAND FIRST BANK de délinquant primaire avait finalement requis une amende de 21 milliards de F CFA pour complicité de blanchiment de capitaux et non pour méconnaissance de prévention de blanchiment de capitaux.

Enfin, il ne revenait pas au Juge KONE Bernard de reformer la dénomination de cette banque. Puisque c’est sous la dénomination ACCESS BANK devenue AFRILAND FIRST BANK que cette dernière avait été inculpée au terme de cette information judiciaire. Elle avait la possibilité de faire appel de l’ordonnance du juge d’instruction devant la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel mais elle ne l’a pas fait. Cette décision dudit Juge est en principe nul et de nul effet.

Et madame N’dri Bertine, a-t-elle aussi été affectée ?

Au terme desdites réquisitions, la Présidente de la Chambre des Délits Economiques dudit Tribunal, Madame N’DRI Bertine m’avait remercié selon ses propres termes pour le brillant exposé desdits faits qui avait permis à son Tribunal de comprendre beaucoup de choses et avait félicité ledit Procureur pour son éloquence et ses pertinentes démonstrations juridiques, après quoi, elle avait fixé le délibéré de notre affaire dans le mois de Juillet 2014. Advenue ladite date, elle aurait été contrainte par le Ministère de la justice sous Monsieur GNENEMA Coulibaly de rabattre ledit délibéré au retour de la vacance judiciaire. Revenue de ladite vacance, elle avait été mutée dans une autre chambre dudit Tribunal et le juge KONE Bernard avait été nommé en ses lieux et places.

Quelle a été la décision du nouveau juge ?

Cette décision est intervenue après notre rencontre avec le Ministre GNENEMA Coulibaly et ce, après plusieurs renvois justifiés par le réexamen de cette affaire par ce nouveau Juge qui avait repris les différentes auditions.

A l’occasion de ces échanges, le Ministre GNENEMA avait affirmé ne pas connaitre nos adversaires. Toutefois, il avait reconnu avoir reçu SORO DOH dit National DOSKY de la FESCI qui n’est pas une victime des déchets toxiques mais qui agissait pour le compte de la CNDVT-CI au profit de la FESCI dans cette affaire et Monsieur KONE Cheick Oumar tout simplement parce qu’ils avaient sollicité une audience auprès de lui par rapport à cette affaire. Il nous avait aussi dit que si c’est leur emprisonnement on cherche ou bien c’est notre argent qu’on veut. Qu’il était en train de faire en sorte que nous puissions rentrer en possession de notre argent mais que ce n’était pas facile. Il avait souhaité qu’on le laisse travailler dans ce sens parce que ACCESS BANK avait changé de nom et que ce n’était plus la même banque. Nous avons pris acte et nous nous sommes retirés.

Nous avons appris par la suite qu’il aurait demandé au Juge KONE Bernard de ne pas décerner de mandats d’arrêt contre ses protégés et également de mettre hors de cause AFRILAND FIRST BANK en faisant également fi du contrôle judiciaire sous l’empire duquel le Procureur de la République avait souhaité qu’elle soit placée.

Lesdites instructions ont-elles été suivies par ledit juge ?

Tout porte à le croire. Le Juge KONE Bernard le 13 Janvier 2015 a condamné Messieurs GOHOUROU Claude, KONE Cheick Oumar et autres à 20 ans de prison et à 3 millions de F CFA d’amende pour abus de confiance et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 4,658 milliards de F CFA destinés à l’indemnisation de 6.624 victimes sans mandat d’ arrêt  et ACCESS BANK à 21 milliards de F CFA d’amende pour méconnaissance des préventions de  blanchiment de capitaux en lieu et place de complicité blanchiment de capitaux requis par le Procureur de la République. Il aurait également fait pression sur la Juge de la Cour d’Appel, Madame ALLAH Kouadio Alice N’GUESSAN à cette même fin.

Votre mot de fin

Les victimes des déchets toxiques, membres du RENADVIDET-CI se joignent à moi pour dire nos sincères remerciements au Président de la République, son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA non seulement pour la vie sauve que j’ai actuellement vu les adversaires que je combats à travers ce combat pour la restauration de la dignité de ces victimes bafouée mais aussi et surtout pour son impartialité manifeste dans cette affaire. Toute chose qui nous permet de faire bouger les lignes face aux blocages crées par certains membres de son entourage à son insu.

Je voudrais également féliciter le Président de la République pour les nouvelles réformes introduites dans le milieu judiciaire se traduisant en autres par la nomination de Magistrats intègres et compétents à la Chancellerie. Lesquelles permettent de booster les affaires portées à la censure de la Justice par les justiciables quelques soient leur situation économique, leur rang social, leur origine ethnique et religieuse…

Aussi, réitérer notre pleine confiance en notre justice qui ne nous donne pas des raisons de douter d’elle.

Pour terminer, nous voulons saisir cette opportunité pour inviter toutes les victimes des déchets et aussi tous ceux qui sont épris de justice à venir au Tribunal du Plateau ce 25 Avril 2019 à 8H en vue du triomphe du droit sur l’imposture et de la justice sur l’injustice.

 

Interview réalisée par M.I.A

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