Politique

Côte d’Ivoire: création d’une coalition anti-Ouattara avant la présidentielle


Mamadou Koulibaly, le président de Lider très remonté contre les auteurs et commanditaires d'enlèvements des enfants. (Ph: Dr)

Mamadou Koulibaly, le président de Lider (Ph: Dr)

Abidjan – Des représentants d’une dizaine de partis politiques, issus de la majorité et de l’opposition à Alassane Ouattara, ont annoncé mardi soir la création d’une coalition contre le chef de l’Etat ivoirien, seul candidat d’envergure déclaré avant la présidentielle d’octobre.

 

Cette coalition qui se veut « victorieuse contre Ouattara » rassemble « tous ceux qui jugent son bilan catastrophique, tous les frustrés, les peureux, les hésitants », les « déçus » des deux camps pour qui « Ouattara ne mérite pas un second mandat », a déclaré à l’AFP Mamadou Koulibaly, l’un de ses membres, lui-même candidat déclaré au scrutin.

 

Des représentants du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, majorité), deux partis majeurs fortement divisés avant l’élection d’octobre, ont participé à la réunion fondatrice de ce nouveau front, a constaté l’AFP.

 

« On en parlait depuis de longs mois. Chacun attendait de voir l’évolution au sein de son camp avant de se décider », a expliqué M. Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale sous l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo.

 

Seul le Rassemblement des républicains (RDR), la formation d’Alassane Ouattara, présente un visage unifié à sept mois de la présidentielle, qualifiée de cruciale pour la décrispation en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire.

 

FPI et du PDCI, opposés l’un à l’autre sur l’échiquier politique, sont en proie à des scissions internes.

 

Un nombre croissant de militants du FPI conteste l’autorité du président du parti, Pascal Affi N’Guessan, qui souhaite conduire la principale formation de l’opposition à la présidentielle.

 

Ses opposants en interne ont suspendu début mars M. N’Guessan, qui conteste cette éviction devant la justice ivoirienne.

 

Quatre « frondeurs », dont l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, s’opposent au PDCI à la stratégie de leur formation de ne pas présenter de candidat en octobre prochain afin d’assurer la victoire d’Alassane Ouattara.

 

Les quatre cadres de l’ancien parti unique, absents, étaient représentés par des proches mardi.

Source Afp

« Il y a sept ou huit candidats potentiels (au sein de la coalition).

Plusieurs d’entre nous souhaitent qu’il puisse y avoir une candidature unique.

Mais pour le moment, on n’en est pas à ce stade », a observé Mamadou Koulibaly.

 

La présidentielle de novembre 2010 en Côte d’Ivoire s’est terminée dans le sang. Plus de 3.000 personnes sont mortes dans des violences électorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.

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