Gouméré, le 4 juin 2025 (lepointsur.com) Au cœur du département de Bondoukou, Gouméré s’est transformé, les 3 et 4 juin 2025, en un véritable carrefour de paix et de cohésion à travers la deuxième phase de l’Adayé Tour 2025, une initiative culturelle de la Fondation Adayé Kessiè. Cette étape qui, marque la clôture de la deuxième phase du tour, s’est voulue un moment solennel et festif, placé sous le sceau de la paix, de la cohésion sociale et de la valorisation du patrimoine culturel du Gontougo.

Située dans la province Akidom, Gouméré a respecté la tradition en démarrant les festivités par une libation rituelle, confiée à Kouadio Dongo. Ce geste de spiritualité ancestrale a donné le ton à une rencontre empreinte de symboles, de danses, de sensibilisations et de messages de paix.

La deuxième phase de l’Adayé Tour 2025 s’est terminée en apothéose à Gouméré, avec un appel fort à la paix et à la cohésion sociale en prélude aux élections présidentielles de 2025. Retour sur une étape culturelle stratégique pour la région du Gontougo.

Un festival désormais régional au service du patrimoine et de la paix

Dans son allocution d’ouverture, le président de la Fondation Adayé Kessiè, Bini Ouattara Daouda a dévoilé la nouvelle orientation du festival : « Le festival Adayé Kessiè devient un festival régional. Nous avons pour ambition de recenser et de promouvoir les danses traditionnelles du Gontougo, nombreuses mais en voie de disparition », a-t-il signifié.

Soutenu par le ministère de la Culture et en lien avec le MASA (Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan), le festival œuvre à la sauvegarde des traditions locales, tout en insistant sur leur rôle dans le vivre-ensemble.

Le président Bini n’a pas manqué de souligner l’importance de la paix pour la promotion de la culture ivoirienne, mais aussi pour le développement de la Côte d’Ivoire. « Sans paix, pas de développement. Chaque prière, chaque action doit contribuer à bâtir la cohésion dans notre région », a-t-il dit.

Les autorités accueillies chaleureusement par les populations.

Prévention des violences électorales : un message fort à quelques mois de la présidentielle de 2025

Prenant la parole au nom de l’administration, le sous-préfet de Tabagne, Adolphe Kouassi Koffi, représentant le préfet de Bondoukou, a mis l’accent sur les enjeux électoraux. « La paix avant, pendant et après les élections est indispensable. Sans elle, aucune célébration n’est possible », a conseillé Adolphe Kouassi Koffi.

S’adressant aux chefs traditionnels, guides religieux et à la société civile, il a lancé un appel à la responsabilité collective.

« Rechercher la paix, ce n’est pas seulement la chanter, c’est refuser de nuire à autrui », a-t-il martelé.

Danse, sensibilisation et trophée de la paix à l’honneur

Au-delà des discours, la place publique de Gouméré a accueilli des campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA, les droits de l’homme, l’environnement et l’éducation, ainsi que des prestations artistiques de haute facture. La compétition inter-village a vu s’affronter trois troupes : la danse Bagabougou de Gouméré, l’Adabo de Karako et le Kroubi de Gouméré.

Au terme des prestations, c’est le Bagabougou qui a remporté la palme, gagnant ainsi son ticket pour la grande finale du festival prévue à Tabagne du 2 au 6 décembre 2025.

Autre moment fort : la présentation d’un trophée de la paix et de la cohésion sociale, récemment décerné à Bini Ouattara Daouda à Abidjan, témoignage de l’engagement du festival en faveur d’une Côte d’Ivoire unie et rassemblée.

Dans son allocution d’ouverture, le président de la Fondation Adayé Kessiè, Bini Ouattara Daouda a dévoilé la nouvelle orientation du festival.

Prochaine étape : cap sur Koun-Fao pour la phase 3

L’Adayé Tour 2025, lancé officiellement à Bondoukou le 19 mai dernier, a déjà sillonné plusieurs localités. A savoir Sorobango, Sapli-Sépingo, Flakêdougou, Sandégué, Transua, Assuéfry, Tanda et Gouméré. La troisième phase, quant à elle, débutera à Koun-Fao. Elle se poursuivra à Kouassi-Datekro et connaîtra son apothéose à Tabagne le 27 juin, précédée par des ateliers de formation sur la cohésion sociale.

Par cette tournée culturelle et citoyenne, la Fondation Adayé Kessiè inscrit l’art, la tradition et la paix au cœur du développement régional.

Par Médard KOFFI, envoyé spécial à Gouméré

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