[Côte d’Ivoire] Cible d’attaques et de diffamation, le député-maire de Tiassalé hausse le ton
M. Assalé Tiémoko, le député-maire de Tiassalé, reste convaincu que « l’histoire jugera chacun de nous dans un temps pas si lointain que cela à l’échelle humaine », pour tous les actes posés au cours de notre existence terrestre.
Abidjan, le 29-04-2025 (lepointsur.com) Objet d’attaques diverses et de diffamation dans l’exercice de ses fonctions de journalistes d’investigations et de Député, le bouillant Maire de Tiassalé semble très loin de lâcher prise. Une position clairement exprimée dans cette interview qu’il a accordée au quotidien Le nouveau réveil. « Je suis moralement préparé à toutes les attaques contre ma personne et je sais que la reconnaissance d’un peuple vaut mieux que les faveurs d’un roi. Par conséquent je ne me tairai pas, chacun est le fruit de son histoire, de son éducation et de son parcours social« , a-t-il averti ses détracteurs.
Assalé Tiémoko, vous êtes le Député-Maire de Tiassalé, depuis quelques jours vous êtes l’objet de nombreux écrits qui vous accusent certains faits dans la gestion du foncier dans votre commune. Que répondez-vous à toutes les accusations qui sont portées contre vous ?
Oui, j’ai vu les écrits en question, ce n’est pas du journalisme, c’est juste le symbole de ce que la presse ivoirienne a de plus sale et de plus misérable en termes de traitement de l’information. Ceux qui ont écrit ces invraisemblances ont mon droit de réponse entre leurs mains, j’attends qu’ils le publient avant de donner une suite judiciaire à toutes ces calomnies. Cela dit, je pense que les Ivoiriens et tous ceux qui me connaissent savent le sérieux avec lequel je fais de l’investigation journalistique et n’accordent aucun crédit à ces allégations embrouillées de militants politiques qui mènent un combat politique sous le couvert du journalisme, contre ceux qui sont aux côtés des victimes des graves expropriations de terres à Abidjan et principalement à Djorogobité. Je constate que ces écrits sortent alors que cela fait plus d’un mois que j’attends qu’on m’oppose la preuve contraire à tout ce que j’ai révélé et qui est documenté. Je ne vois rien de cela et on reste à Abidjan pour inventer des histoires à dormir debout sur Tiassalé. La crise du foncier, c’est à Abidjan et non à Tiassalé.
Il semble qu’il y aurait des victimes d’expropriation de la part de la Mairie, des réserves administratives morcelées par la Mairie, etc.
Ce sont des allégations mensongères, la Mairie de Tiassalé n’est en conflit avec aucun habitant de Tiassalé sur le foncier. La Mairie de Tiassalé n’a jamais exproprié personne à Tiassalé. La Mairie n’a jamais morcelé aucune réserve administrative, il n’y a pas de réserve santé qui aurait été morcelée par la Mairie, cela n’existe pas. La Mairie a mis à la disposition du ministère de la Santé, une réserve de huit hectares sur laquelle le nouvel hôpital général de Tiassalé, est en construction. Ce qu’on a appelé réserve santé, en réalité, ce n’est pas une réserve, c’est la propriété d’une famille de Tiassalékro que la direction départementale de la Construction et l’ancien maire de Tiassalé, avaient voulu faire classer mais la famille s’y est opposée jusqu’à ce que l’ancien maire soit battu aux élections. A mon arrivée j’ai eu ce dossier à gérer y compris avec l’ancien préfet et pour éviter un conflit foncier devant le tribunal, avec la direction départementale de la Construction et la famille, nous avons trouvé un accord. Quatre hectares pour la famille et 3,5 hectares pour la communauté de Tiassalé et cette fois-ci, nous avons classé les 3,5 hectares en réserve et personne n’y a touché depuis.
La Direction départementale de la Construction est là et peut en témoigner. Il n’y a pas un problème de réserve santé à Tiassalé puisque l’hôpital est en construction sur une réserve de huit hectares mise à disposition du ministère de la Santé, par la Mairie. Ce que la famille a fait de ses quatre hectares ne regardent pas la Mairie et la Mairie n’a participé à rien d’autre. Cette affaire date de 2022, le conseil municipal le sait et il est surprenant que certains la découvrent aujourd’hui comme un scoop et un scandale. Prétendre donc que j’ai morcelé et vendu une réserve administrative est juste de la diffamation dont les auteurs vont répondre.
« Ils ont peur de mes écrits parce qu’ils savent que je fais de vraies investigations et ils ne peuvent pas contester mes écrits et les preuves que je mets à la disposition des Ivoiriens. Ils savent que sur le terrain du journalisme, ils ne peuvent me battre parce qu’ils ne font pas du journalisme eux, ce sont juste des mercenaires de la plume qui sont prêts à écrire n’importe quoi pour salir pour peu qu’on leur mette entre les mains quelques billets de banque ».
Vos accusateurs appellent à la levée de votre immunité parlementaire. Que répondez-vous à cela ?
Ce n’est pas la première fois qu’ils extériorisent cette pensée profonde. Dans le silence, certaines autorités que je connais ont déjà approché le président de l’Assemblée nationale pour évoquer cette piste. On en parlera publiquement le moment venu. En fait, ils ont peur de mes écrits parce qu’ils savent que je fais de vraies investigations et ils ne peuvent pas contester mes écrits et les preuves que je mets à la disposition des Ivoiriens. Ils savent que sur le terrain du journalisme, ils ne peuvent me battre parce qu’ils ne font pas du journalisme eux, ce sont juste des mercenaires de la plume qui sont prêts à écrire n’importe quoi pour salir pour peu qu’on leur mette entre les mains quelques billets de banque. Moi j’ai porté plainte contre le nommé Komé Bakary pour faux et usage de faux et pour utilisation frauduleuse des Sceaux de la République. J’attends que la justice fasse son travail et qu’on demande des comptes à cet individu. Je note que les mercenaires de la plume qui m’accusent aujourd’hui sans aucun début de preuves en dehors d’allégations embrouillées prêtés à des soi-disant victimes à Tiassalé, ont déjà publié que le nommé Komé Bakary était victime de lynchage médiatique. Depuis, j’ai rapporté la preuve que cet individu a fait du faux avec les Sceaux de la république et la signature imitée d’un haut magistrat qui est aujourd’hui conseiller du ministre de la justice. Curieusement, ces mercenaires de la plume ont abandonné la défense de Komé Bakary et ont décidé désormais de s’attaquer à ma personne dans l’objectif clair de me discréditer alors qu’aucun ivoirien sérieux n’est dupe de leurs manœuvres commanditées.
Ils appellent à la levée de mon immunité et je leur demande de leur faire, on ne nait pas député. Moi je ne suis pas au-dessus des lois, je suis un justiciable comme tout le monde, c’est Komé Bakary qui est au-dessus de nos lois puisque lui est en liberté en dépit de toutes les preuves produites. Moi j’ai commis à fonds propres des avocats au bénéfice des victimes de Komé Bakary, j’encourage donc ces mercenaires à mettre des avocats au bénéfice de mes prétendues victimes à Tiassalé afin que ces dernières engagent des procédures judiciaires contre moi. En ce moment-là, je les prendrais au sérieux. Sinon on ne lève pas l’immunité d’un député parce que des mercenaires ont publié un véritable torchon qu’ils appellent une enquête.
« Le rôle d’un Député est de parler à la place de ceux qui souffrent, qui sont victimes d’injustices et qui n’ont pas les moyens de parler ».
Tout ce qui vous arrive, n’est-ce pas parce que vous parlez trop ?
Le rôle d’un député est de parler à la place de ceux qui souffrent, qui sont victimes d’injustices et qui n’ont pas les moyens de parler. Je suis donc dans mon rôle, le rôle pour lequel les Ivoiriens me versent une indemnité de plusieurs millions à la fin de chaque mois.
« Ce qui est susceptible de créer des troubles à l’ordre public, c’est l’impunité, c’est le sentiment qu’il y a dans notre pays des gens au-dessus des lois. Pas le travail que je fais en tant que journaliste ou député »
Finalement, vos actions ne sont-elles pas susceptibles de créer des troubles à l’ordre public ?
Ce qui est susceptible de créer des troubles à l’ordre public, c’est l’impunité, c’est le sentiment qu’il y a dans notre pays des gens au-dessus des lois. Pas le travail que je fais en tant que journaliste ou député.
« Ce que je gagne, c’est la satisfaction morale d’être utile à mon peuple et à mon pays en tant que citoyen, en tant qu’élu… Mes investigations ont permis de découvrir que le nommé Komé Bakary a produit un faux document pour s’accaparé de 272 lots… Je suis moralement préparé à toutes les attaques contre ma personne et je sais que la reconnaissance d’un peuple vaut mieux que les faveurs d’un roi. Par conséquent je ne me tairai pas, chacun est le fruit de son histoire, de son éducation et de son parcours social ».
Assalé Tiémoko est-il devenu un cabinet, que gagne-t-il en défendant tous ces cas ?
Ce que je gagne, c’est la satisfaction morale d’être utile à mon peuple et à mon pays en tant que citoyen, en tant qu’élu. Ceux que je défends sont de tous les bords politiques, de toutes les régions, de toutes les ethnies, de tous rangs sociaux. Cela part de l’Ivoirien lambda à des magistrats en passant par des préfets, des officiers de police et de gendarmerie, des hauts cadres de l’administration qui n’ont parfois pas les moyens de comprendre comment ils ont perdu leur bien acquis y compris en y engloutissant toutes leurs économies. La fausse procuration avec laquelle le nommé Komé Bakary a accaparé 272 lots, a prospéré pendant près de neuf années. Il a fallu que je fasse une enquête approfondie pour qu’on découvre que ce document était un faux et qu’il n’a jamais été établi par le tribunal d’Abidjan ni signé par le magistrat qui a sa signature en dessous. C’est cela le problème de fond qui doit être traité. On ne réussira pas à me distraire bien au contraire, cette cabale ne fait que renforcer la conviction des Ivoiriens dans le fait que la mafia du foncier à Abidjan est protégée. Je sais que ce que je fais ne plait pas en haut lieu et que je vais vivre des choses. Je suis menacé de mort, des gens vont demander des renseignements sur mes enfants dans leur école. J’ai porté plainte, j’ai fourni des éléments à la justice, j’ai saisi le ministre de l’Intérieur de cette situation. Je sais que ce lynchage médiatique exécuté par les mercenaires au service de la cause, ira chaque jour un peu plus loin et prendra toutes les formes, je suis moralement préparé à ça et je sais que la reconnaissance d’un peuple vaut mieux que les faveurs d’un roi. Par conséquent je ne me tairai pas, chacun est le fruit de son histoire, de son éducation et de son parcours social. L’histoire jugera chacun de nous dans un temps pas si lointain que cela à l’échelle humaine.
Dans Le Nouveau Réveil du 9 avril 2025, le titre et le chapeau sont de la rédaction.