Politique

[Côte d’Ivoire : Ces démocrates qui brisent la clé de la démocratie


Le refus du dialogue national avec l’opposition annoncé par le régime RHDP après le récent Conseil des Ministres sonne ainsi la mort de la démocratie sous ADO, en Côte d’Ivoire. Et pourtant, pour être candidat en 2010 malgré ses déboires juridico-politiques, il a fallu le dialogue national, ce sésame, nerf sciatique de la démocratie, sous Gbagbo.

Les disconcordances politiques sous le RHDP qui intriguent

La réaction du régime RHDP est semblable à celle d’un pilote d’avion qui n’a pas de rétroviseur. Or, grand bénéficiaire des retombées positives du dialogue national sous son rival politique Laurent Gbagbo et grâce à l’implication du Président Thabo M’Béki, ADO, l’homme politique alors sous mandat d’arrêt international est devenu candidat, puis, avec les appuis de son mentor Sarkozy, Président de la Côte d’Ivoire. Gbagbo ayant été « vitrifié » ou « dégagé » le 11 avril 2011, par les forces françaises. Qui mieux qu’ADO devait inscrire en lettre d’or les grands moments de la promotion et la protection de la démocratie en Côte d’Ivoire?

Les raisons du refus du dialogue national par le RHDP

Ce dialogue national tant demandé par la société civilie et les partis politiques de l’opposition se heurte toujours à un mur de résistance car à terme, il devra permettre de redéfinir le fonctionnement de la CEI, notamment le process de proclamation des résultats.

Parce que de mémoire d’hommes, plusieurs irrégularités flagrantes ont été signalées dans le transport des urnes et le compilage des résultats dans certaines localités.

La proposition de la méthode ghanéenne de proclamation des résultats, bureau de vote par bureau de vote annoncée par THIAM et le PDCI-RDA et qui semble insupportable voire inaudible chez les caïds au RHDP toujours abonné aux scores soviétiques, face à des candidats qui pèsent peu, devrait prévenir toupost-électorat conflit post-électoral en octobre 2025..

Outre la traçabilité du circuit des bulletins de vote et la proclamation des résultats de l’élection présidentielle d’octobre 2025, pour barricader les boulevards de la fraude dans une Nation où les morts auraient voté en 2010 dans le fief du RDR aujourd’hui RHDP, ce dialogue national permettrait à l’ex-bienfaiteur d’ADO d’être candidat. Juste un retour net de l’accenseur à Woody condamné sous ADO à 20 ans.

Histoire du dialogue national en Côte d’Ivoire

Comme à l’accoutumée en Côte d’Ivoire, le dialogue national s’est toujours tenu avant les différentes élections, à la demande des formations politiques et/ou la société civile pour harmoniser les points de vue entre les différents acteurs.

Elle a permis sous feu Houphouët-Boigny, de valider le bulletin unique lors des différentes élections en Côte d’Ivoire.

Idem sous le Président Bédié en 95 et ibidem sous Gbagbo, avec les différents sommets de paix à Marcoussis, Prétoria, Accra et Ouagadougou soldés par la nomination de Guillaume Soro, chef rebelle du MPCI en qualité de premier ministre, la création du Centre de Commandement militaire Intégré (CCI), l’intégration et le rappel des salaires des militaires rebelles du MPCI dans l’armée régulière, les nominations de plusieurs cadres du RDR et du mouvement rebelle MPCI au gouvernement et, l’application de l’article 48, pour permettre à ADO d’être candidat en octobre 2010.

Pour avoir abattu l’arbre à palabres dans la gestion du pouvoir d’État, quel qualificatif pourrait-il convenir de donner au RHDP qui rejette mordicus le dialogue politique avant les élections en Côte d’Ivoire? Si Machiavel, l’auteur du livre Le prince était encore de ce monde, ses services nous seraient utiles.

eventnewstv.tv

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