[Côte d’Ivoire/Célébration des fêtes de fin d’année 2020] Manque d’engouement autour de la Noël à Man
Man, 21-12-2020 (lepointsur.com) Noël, fête chrétienne par excellence, est une invention de l’Empereur romain Constantin, après sa conversion à la christianité. C’était en l’an 336, après la mort de Christian Emmanuel, dit Jésus le fils du père Miséricordieux Tout-puissant. La commémoration de la nativité du fils de Dieu, est depuis la nuit des temps, une manifestation planétaire qui même est honorée dans tous les campements les plus reculés quand il s’agit des états africains.
En Côte d’ivoire où la laïcité fait de toutes les fêtes, celles de tout le monde, cette tradition est attendue.
A Man, dans la capitale du Tonkpi, cette célébration qui a tout le temps été une véritable communion, dont l’effet électrique, électrise le mois de décembre n’est pas du tout incandescente cette année 2020.
Le manque d’engouement autour de la Noël 2020 dans la cité mannoise, est manifeste. Cette démotivation si visible à partir des propos entendus çà et là, trouve son explication dans le témoignage de quelques populations.
Franck Olivier Guédé, est opérateur économique. Il traduit la situation, par la cherté de la vie et l’inquiétude née de la présidentielle passée et la rentrée scolaire, qui selon lui a été difficile à cause des frais COGES et des frais annexes. « La peur entraînée par la présidentielle, ajoutée à une rentrée scolaire et ses frais de COGES monstrueux, ont créé assez de soucis », relate-t-il.
Irène Kouassi institutrice, pense plutôt à un calcul de la part des mannois. « Il y a trop de choses à régler au niveau des familles. Quelques fois, les fêtes doivent être mises au second plan. C’est une question de priorité », affirme la fonctionnaire d’Etat.
Murielle Banty, professeur, a la même appréciation de la tiédeur autour de la Noël, que Franck Olivier. « La présidentielle avec ses multiples violences, même commises hors de Man, ont une incidence psychologique sur les populations déjà abusées par une rentrée scolaire budgétivore, ne peuvent qu’attrister », souligne- t-elle.
Konè Sékou et Dosso Abibata, sont des marchands ambulants. Ils soutiennent brader leurs marchandises aux quelques clients qui les approche. « Le marché est très difficile. Les clients nous proposent des prix très bas, totalement en deçà de nos prix de gros. La rareté de la clientèle, nous fait accepter ce qu’on nous propose », racontent nos deux commerçants.
Les super-marchés dans cette affaire, ont un fonctionnement somme toute mitigée. Au super – marché Ali baba, le responsable, Alaa Ayoub dit avoir épuisé son stock et attend des arrivages qui trainent.
Kingston cash, raconte avoir reçu une petite quantité de jouets vites vendue et attend.
Cash Ivoire, selon son gérant, monsieur Séhi, suggère n’avoir pas priorisé la Noël à cause de la présidentielle tant redoutée. Les articles devant venir de l’Europe, n’ont pu été embarqués que dernièrement. Quand les bateaux arriveront.
« Nous avons eu que quelques chapeaux de certains de nos fournisseurs », révèle- t-il.
Il y a lieu d’espérer jusqu’ au 24 et faire le bilan de cette période pré Noël. Si non, pour l’ instant la morosité a une emprise presque totale sur la fête de la nativité à Man.
Simplice Tiagbeu, A Man