Malgré les efforts de la police nationale, les bandes criminelles continuent de sévir dans les quartiers (PH:DR à titre d’illustration)

Les populations de Gabriel-gare, un sous-quartier de la commune de Yopougon ont depuis quelques jours le sommeil trouble. Et pour cause, elles sont l’objet de multiples attaques à mains armées.

Réputé pour être l’un des quartiers les plus dangereux d’Abidjan, ce quartier ne cesse de faire parler de lui. En effet, en moins d’une semaine, l’on enregistre plus d’une dizaine de cas d’agressions, dont un cas de braquage perpétré le vendredi 27 février 2015, par  des éléments du Ccdo (Centre de commandement des décisions opérationnelles) contre des prostituées de nationalité nigériane.

Déroutés par les habitants dudit quartier, ils seront remis aux forces de l’ordre avant d’être transférés à la police criminelle à Abidjan-Plateau.

S’ensuivra quelques heures après, une vaste opération de rafle. Les populations de Gabriel-Gare, espéraient ainsi un regain de paix et de quiétude. Que nenni ! Les malfrats qui, pour la plupart, détiennent des armes blanches et à feu, ces repris de justice et ex-combattants de la crise postélectorale, semblent narguer les autorités en charge de la sécurité des biens et des personnes.

Les patrouilles  ne les émeuvent point. Bien au contraire, ils ont accru  et changé leur mode opératoire. Tapis dans la pénombre, ces malfaiteurs attendent impatiemment une éventuelle proie, qu’ils n’hésitent pas à dépouiller.

Le  paroxysme de la violence

Déclarer zone dangereuse, Yopougon-gare n’est pas un abus de langage. D’autant plus que dans ce quartier la violence a atteint un niveau de paroxysme qui donne froid dans le dos. En effet, après le braquage manqué des éléments du Ccdo, ce secteur a été le théâtre d’une agression mortelle le samedi 28 février, aux environs de 23 heures.

La récidive est cette fois-ci mortelle. Et c’est  le jeune homme répondant au nom de Youan Bi Frederick  qui en paiera les frais. Il recevra  une balle mortelle dans la tête à quelques encablures de la pharmacie Siporex, avant d’être dépouillé de ses biens.

Ces petits voyous, rats de ce quartier ne s’arrêteront pas là. Ils semblent bien au contraire, déterminés à semer la terreur dans ce paisible endroit en s’en prenant aux biens des riverains.

Un véritable réseau de trafic de drogue

Yopougon-gare  est en passe de devenir une zone de trafic de drogue. L’activité principale de nombreux jeunes. Qui, à en croire une source, seraient des ex-combattants ‘’jetés à la rue après leur formation’’ et qui auraient juré de garder leurs armes par devers eux pour survivre.

L’échec de la police nationale et du Ccdo,  face à cette recrudescence de l’insécurité, de nombreux jeunes riverains  ambitionnent de se constituer   en ‘’Soufèwourou’’, c’est-à-dire, en vigiles pour  se ‘’défendre’’ et se protéger.

Opportune Bath

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