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[Côte d’Ivoire/Attécoubé] La force publique échoue contre les “Microbes’’ et bande ses muscles contre la population


Abidjan, 20-5-2019 (lepointsur.com) Depuis le 14 avril 2015, Attécoubé se présente comme l’une des communes les plus infectées par l’insécurité avec la prolifération des “Microbes’’ appelés juridiquement enfants en conflit avec la loi. Certains même la considèrent comme le siège de cette bande de délinquants.

Face à la montée en puissance des attaques à mains armées, à l’arme blanche et autres objets contondants, la force publique a montré ses limites. Pour preuve, le 14 avril 2015, ce sont les populations qui se sont fait justice en achevant cruellement Traoré Mamadou, dit Zama, l’un des plus redoutables chefs “Microbes’’. Quatre ans après, cet acte n’a vraiment pas servi de leçon à ces bandits de grand chemin, qui se cachent derrière l’appellation enfants en conflit avec la loi, pour agresser, tuer et violer d’innocentes populations.

Aussi, malgré les différentes opérations éperviers, initiées par le ministère de l’intérieur et de la sécurité, la force publique a montré ses limites dans la plus petite commune du District d’Abidjan, qui compte 260 911 âmes, selon le dernier Recensement général de la population et de l’habitat (Ralph) effectué en 2014.

Et dire que c’est un petit village où tout le monde est censé se connaître et savoir d’où le danger peut provenir, la population a un grand rôle à jouer. Car, les forces de l’ordre sont dépassées par la situation d’insécurité.

Le maire de la commune, Danho Paulin Claude, ministre ivoirien des Sports et Loisirs, joint par téléphone invite «la population à collaborer et à éviter de protéger les criminelles qui se fondent dans la masse.»

Une marche de protestation contre l’insécurité organisée par les populations d’Attécoubé, a été violemment réprimée par les forces de l’ordre, ce lundi 20 mai 2019, aux environs de 8 heures

La gorge nouée, la voie étreinte par l’émotion, le premier magistrat sera face à ses administrés (hommes religieux, société civile, jeunes, femmes, force publique, etc.) au cours d’une importante “réunion de vérité’’ le mardi 21 mai 2019 adsn l’apr-s-midi à la mairie d’Attécoubé : «Nous allons nous entretenir  sérieusement sur ce phénomène, afin de l’éradiquer de la commune».

En effet, Attécoubé est l’une des 13 communes  du District d’Abidjan qui se distingue par ses rues bitumées et biens entretenues. En revanche, certains sous-quartiers, comme Boribana, Locodjro et autres, se présentent comme de véritable nies de bandits à cause de leur précarité.

Derrière ce visage mitigé de la commune d’Attécoubé se cache une triste et sombre réalité. Des agressions, des viols, etc, sont monnaie courante. Et pour cause, une importante cache d’arme avait été découverte en 2017 par les forces de l’ordre, à Attécoubé-Bromakoté.

Sa proximité avec Adjamé, interpelle sur la franche collaboration de cette population avec les forces de l’ordre et les élus, parce que les sous-quartiers sont construits anarchiquement et donc difficile d’accès pour les forces publiques.

Cependant, cela ne doit pas être une excuse pour la force publique au poiny de s’en prendre violemment aux populations qui ne font que réclamer leur droit à la sécurité. Car le rôle de la force publique est d’encadrer les manifestants et non de les réprimer par des méthodes guerrières.

Malheureusement, les populations sont souvent violentées par les forces de l’ordre, lors de leurs marches de protestation contre le phénomène des microbes, en lieu et place des criminels.

Georges Kouamé

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